Jeux Olympiques Tokyo 2020 | Le récap de la nuit du dimanche 1er Aout


La FFL était si proche.  Si proche de la bulle en natation, mais c’était sans compter l’inénarrable Florent Manaudou, toujours là pour détruire nos espoirs. Mais la grosse lose de la journée n’est pas française mais… américaine. Retour sur une nuit Olympique.

Natation

Manaudou… Manaudou…Très sincèrement, s’il y a des noms qui envoient un influx de colère et de déception au sein de la rédaction, celui de Manaudou serait très haut dans la liste. Depuis 2004, c’est quasiment une déception à chaque Olympiade exceptée celle de Pékin. Alors, quand pour Tokyo – après un interlude handball – il revient dans les bassins pour “prendre du plaisir”. Et autant vous le dire, le plaisir qu’il a pris, c’est celui qu’on a vu disparaître instantanément de notre fédération.

Alors que le zéro pointé pointait son nez, il s’en va chercher la médaille dans une des épreuves reine de la discipline, le 50m Nage Libre. 50 mètres à balle, sans respirer pour aller chercher la médaille d’argent derrière l’intouchable Caeleb Dressel.

Pire encore, à peine sorti de l’eau et célébré avec sa compagne, Pernille Blume , en bronze sur la même distance chez les femmes, il annonce vouloir pousser jusqu’à 2024.

Le cauchemar continue.

Remplacez Mufasa par Manaudou et vous avez une conférence de rédaction à la FFL

BMX

Dans la catégorie sport de grands malades auquel on comprend pas grand chose si ce n’est que quand tu tombes c’est pas une bonne chose pour le classement je voudrais le BMX freestyle s’il vous plaît. Pas de stress en plus, les commentateurs nous ont bien fait comprendre que la médaille du Français Anthony Jeanjean serait de l’ordre de l’exploit et du run parfait.
Bref, notre tricolore fait un premier run pour assurer, et tente le tout pour le tout dans le second. Ce qui équivaut à une réception un peu trop courte et une chute sans gravité, si ce n’est pour le classement général. 7e, à la porte de la presqu’médaille.
Ensuite, on s’est posé pour regarder la fin des runs, avec des tricks qui rappellent quand on appuyait frénétiquement sur tous les boutons dans Tony Hawk, mais en BMX là.

Équitation

Sport modeste qui ne nécessite que peu de moyens et d’infrastructures, l’équitation est un modèle d’accessibilité. Autant pour ceux qui veulent pratiquer que pour ceux qui, comme nous, veulent simplement le regarder (mais une fois tous les 4 ans hein, faut pas pousser mémé dans les orties non plus).

Bon maintenant qu’on a brossé tout ce petit monde dans le sens du poil, on va pouvoir arrêter de dire des aberrations. DONC ! Si quelqu’un est capable de nous expliquer simplement le système de classement du concours complet, qu’il se manifeste ou qu’il se taise à jamais.

En attendant de comprendre, on a regardé le parcours toujours très esthétique du cross.


Et juste là, un petit géranium. Ouais, ça va être bien. Ça va être très bien même !

Côté sportif, on avait quitté l’équipe de France à la 9e place après le dressage hier. Parfaitement placée en embuscade pour la presqu’médaille et loin du podium. V’là ti pas qu’on la retrouve à la 3e place après l’épreuve de cross ce matin ?! Ils ont recruté Petit Tonnerre ou c’est comment ?

Bon, on n’y connaît pas grand-chose en concours complet mais on a l’impression que tout peut aller très vite dans cette sombre histoire de canassons. Alors pas d’inquiétude, la dernière manche, le saut d’obstacles, peut encore nous sauver et laver l’affront de Rio 2016. Les cavaliers français avaient obtenu la première médaille d’or de l’équipe de France olympique, précipitant la FFL vers ce qui reste la pire olympiade de son histoire.

Athlétisme

Peu d’actualité côté tricolore, avec la qualification d’Alexandra Tavernier au marteau et l’élimination de Yanis David lors des qualifications de la longueur.

Non, la grosse surprise et la grosse lose de la journée viendra du clan américain. L’un des favoris du 400m, Randolph Ross est éliminé avec la manière dès les séries. Celui qui a couru le plus vite cette année est complétement largué pendant 300 mètres, mais revient dans la dernière ligne droite. Sauf que, se pensant large, il coupe son effort à 5m de la fin. Assez pour que le Suisse Ricky Petrucciani récupère sa 3e place. L’Américain ne passera pas au temps.

Boxe

La boxe Olympique est un sport qui se joue sur un ring à 1 contre 1 et à la fin c’est un Français qui râle sur les juges. Pour bien comprendre la base du truc, il faut savoir que la Boxe a enlevé les casques sur le ring et n’utilise pas de vaseline pour les saignements. Donc, quand le Britannique Frazer Clarke a les 2 arcades ouvertes, l’arbitre arrête le match et… disqualifie le Français Mourad Aliev. Comme a chacun des combats depuis le début de cette Olympiade, une odeur d’injustice fume au dessus de l’élimination tricolore.

Et dans un sport, quand on parle plus des juges que du jeu, c’est rarement bon signe. A l’heure qu’il est, Aliev est toujours sur le ring en train de faire une Jon Drummond.

Volley-ball

Match très satisfaisant de l’équipe de France de volley-ball face au Brésil. Et ce pour trois raisons. La première : match de folie (5 sets avec des points de folie). La deuxième : la team Yavbou a perdu 3-2. La troisième : elle est quand même qualifiée pour les quarts et la presqu’médaille est toujours d’actualité alors qu’on la pensait perdue. Les Français n’avaient besoin que d’inscrire deux sets pour voir la suite du tournoi.

On n’oubliera pas non plus les difficultés pour conclure les sets ou le match. 10 balles de set gâchées avant de réussir à empocher le deuxième set et quatre balles de match vendangées. Mode Jean-Claude Dusse activated. Mais pas besoin de devenir un vrai bronzé pour la suite.

Escrime

Vous vous souvenez des fleurettistes français et de leur performance en individuel ? Eh bien, vous pouvez oublier tout ce que vous en connaissiez. La 5e place d’Enzo Lefort va devenir un lointain (mais néanmoins heureux) souvenir d’ici l’après-midi. En équipe, tous nos fleurettistes se sont coordonnés pour obtenir un résultat qu’on redoutait : la finale. 

En début d’après-midi, les Français tireront pour la médaille d’or. Mais en demi, à 40-32 pour les Français, on a bien cru que les Japonais allaient nous mettre une belle remontada dans les règles de l’art. Avec mention Paul Le Guen « En face, c’est pas Gijon ou Valladolid » pour les commentateurs qui nous offre un appel à la désillusion comme on les aime.

 

Le Pechoux l’a finalement emporté à 45-42. Mais on n’est pas passé loin d’une belle prémonition comme on les savoure tant.