Grand Prix d’Espagne | Et Grosjean nous sortit de la sieste


Grand Prix d'Espagne - FFL

Chaque année, la Formule 1 subit de terribles Grand Prix dont nous savons pertinemment que l’ennui sera palpable dès le 4e virage. Et comme cette année, le Grand Prix de France et de Monaco ont été annulé, il ne reste plus qu’un seul Grand Prix dont nous sommes certains qu’il sera soporifique : Le Grand Prix d’Espagne.

Essais Libres et Qualification.

Le suspens de la semaine passée n’aura donc pas lieu. Sergio Perez sera le pilote Force India et reprend le baquet un temps prété à Hulkenberg. Les points engrangés par l’Allemand font donc passer Romain Grosjean de la 20e à la 21e place du classement.

Alors, le vendredi, Romain décide de mettre les bouchées doubles pour nous faire mentir. Ultra rapide en essais libres, que ça soit sur les sprints où sur les longs runs, il en ressort absolument satisfait. Mais parce que Haas restera Haas, un problème moteur semble être arrivé. Rupture du couvre-feu, les mécanos travaillent jusque à 4 h du matin. Le lendemain, la voiture n’avance plus. 17e place pour notre Français.

Mais c’est plutôt du côté de l’autre français, Esteban Ocon, que nos yeux se sont tournés Samedi. Dans les ultimes secondes des essais libres, il tente de faire mentir Grosjean. Alors que ce dernier déclarait qu’on ne voyait rien dans les rétros d’une F1, il décide de les fixer au lieu de regarder devant lui. Dommage, Magnussen avait pilé. Le temps de regarder devant, il doit faire le choix de se prendre le mur plutôt que le danois. Résultat, des réparations de dernières minutes évitables et une dernière place en Q2 pour le Normand.

La course

Si vous aviez regardé la Moto GP juste avant, l’adrénaline de la peur suite à l’impressionnant crash entre Zarco et Morbidelli vous a peut-être aidé à conserver vos paupières ouvertes. Sinon, ce grand prix d’Espagne fut idoine pour respecter bien la tradition locale : la grosse sieste. Cette année, pas de départ chaotique, c’est donc un long combat contre soi même que ces 1 h 40 de Grand Prix nous offrirons.

Sous les suaves voix de Julien Febreau et Jacques Villeneuve, nous combattons cette lourdeur des paupières accentuée par la digestion qui s’est mise en marche. Bien que les 2 compères se lancent des vannes et nous parlent des pneus non-stop de manière enjouée, la torpeur est telle que nous engouffrons doucement vers la morphée de l’après-midi.

Les mots « pluie au 50e Tour » nous font doucement vibrer, mais les faux espoirs météorologiques en Formule 1, on connait. On ouvre un peu les yeux avec un drapeau jaune, mais simple problème électrique pour Leclerc qui voit son moteur s’éteindre d’un coup. Après quelques tentatives, il redémarre et doit aller chez Speedy faire réparer sa Ferrari. Il abandonnera.

Non, un seul homme peut nous sortir de cet état de somnolence intense. Romain Grosjean. Alors que l’ennui profond est installé en nous, écoutant les yeux fermés Vettel s’embrouiller avec ses ingénieurs, nous voici réveillés par Kimi Raikonnen, insultant Romain Grosjean. Pourquoi ? Comment ? C’est simple, comme il y a 2 semaines, il se décide à se décaler quand il se fait doubler. Et quand on fait se genre de crasse au finlandais, il ne faut pas s’attendre à des compliments en retour.

Regarde la merde que cet idiot a fait. J’étais déjà en train de tourner et il a failli m’envoyer dans le décor ». Image : Live Canal +

Pas vexé, Romain Grosjean va donc décider de se faire à nouveau doubler par une Williams, puis de faire un magnifique drift en pleine piste. Direction les stands pour changer de pneus, il terminera bon dernier. Pour finir, il conclura une nouvelle fois le weekend en ce plaignant de sa carlingue aux micros de Canal +. C’est dans ces moments où tout fout l’camp pour la FFL qu’il est appréciable de se reposer sur des valeurs sures.

Bon, pour le reste, Hamilton — Verstappen — Bottas, comme chaque weekend sans incident quoi.

Elle était longue pour tout le monde Esteban

 

Antoine