GP du Brésil | Hamilton et le crime de DRS-Majesté.


Lewis Hamilton - GP du Brésil

GP du Brésil. Après Silverstone et Monza, c’est le circuit d’Interlagos qui s’essayait à la course sprint ce week-end. Et autant vous dire que ce format original a été servi par ce qu’on peut déjà appeler le “DRS Gate”. 0,2 millimètre qui vont longtemps faire parler…

Essais et Qualifications

Le week-end de course n’a même pas commencé que le show commence déjà. Juste avant la première séance d’essais du GP du Brésil, la FIA nous apprend que Lewis Hamilton écope d’une pénalité de 5 places sur la grille pour changement de moteur. Parfait pour le mettre dans de bonnes conditions pour la qualif, alors qu’il est déjà largué de 19 points par Verstappen.

Prévues le vendredi soir, les qualifications vont tout d’abord voir notre rebelle du Hungaroring Esteban Ocon se mettre en valeur. Une semaine après son remake de Spring Yard Zone au GP du Mexique, le Normand est éliminé dès la Q2. Pour 5 petits centièmes de secondes. Et comme si ça ne suffisait pas, par son coéquipier Fernando Alonso. Un concours de circonstances qui va provoquer l’ire la plus aigüe de notre Français ? Rien du tout, le flegme normand avant tout.

“Cette qualification ? Ça a été une très très bonne qualif. C’est positif” E. Ocon

La première place (et non la pole position) revient à Hamilton. Une demi-seconde devant Verstappen et Bottas. Mais tout va basculer dans la nuit…

Le “DRS Gate” au pays de la Samba

Tard dans la soirée de vendredi, les commissaires de la FIA nous apprennent que Lewis Hamilton serait sous enquête pour son DRS qui s’ouvrirait plus que la limite ne l’autorise. On parle ici d’un écart de 0,2 millimètre.

La nouvelle fait l’effet d’une bombe, raison pour laquelle ces mêmes commissaires mettent trois plombes pour faire une annonce. Au final, Hamilton s’élancera en dernière position pour la course sprint. Tout en conservant sa pénalité de 5 places sur la grille dimanche. Et le tout en jouant le titre. Il a gé-chan le Hammer Time.

Mais cet épisode de fou furieux ne s’arrête pas en si bon chemin. La FIA décide de convoquer également Max Verstappen pour avoir osé touché l’aileron arrière de Lewis Hamilton à la fin des qualifs en situation de parc fermé. Compensation vous dites ? Vous faites fausse route (non). Le Néerlandais écope finalement d’une amende de 50 000€. Ça fait cher pour ne pas avoir respecté l’expression “on ne touche qu’avec les yeux”.

Hamilton fait le show dans la course sprint

Avant l’extinction des feux, tous les yeux sont rivés, non pas sur les deux premières monoplaces, mais sur la dernière de la grille. Et le spectacle est garanti par Hamilton ; quatre voitures doublées dès le premier virage, quinze au total en 24 tours. Même les Norris et Leclerc doivent céder face au Britannique. Ça aide quand même de conduire une Flèche d’Argent.

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Aux avant-postes, Bottas récupère la première place à Verstappen dès le départ. Malgré des pneus médiums censés durer davantage que les pneus tendres du Finlandais, le pilote Red Bull reste coincé à la seconde place. C’est donc Bottas qui hérite de la pole position. Hamilton, qui a finalement terminé 5e, s’élance 10e sur la grille. Et son équipe a cru bon de le mettre en garde à l’issue de la course sprint.

Accompagné du fameux “F*ck them all !” de Toto Wolff à la radio. Tous les ingrédients sont réunis pour une course d’anthologie.

Le résumé du GP du Brésil

Le départ du Grand Prix est identique à celui de la course sprint ; le deuxième chipe la première place au poleman, et Hamilton double quatre voitures dans le premier tour. En effet, Bottas ne perd pas seulement sa première place, mais réussit l’exploit de se retrouver 3e dès le virage n°4. Il ne faut que cinq petits tours au Finlandais pour laisser passer Hamilton, déjà dans ses pots d’échappement. En retour, un simple “Thank’s Valtteri”. Le flegme britannique.

Ce début de course tonitruant voit son point d’orgue sur la manœuvre de Tsunoda sur Stroll. Le Japonais tente un dépassement venant de très, très, très loin. Tel un kamikaze. Résultat ? Son aileron avant termine dans le châssis de l’Aston Martin. Virtual Safety Car.

Le balais des arrêts intervient, mais seul Bottas ne rentre pas dans les puits. Mercedes le laisse en piste pour jouer le rôle de bouchon quand Verstappen remontera. Mais la guigne habituelle du Finlandais se transforme pour une fois en chance inespérée. Stroll perd à nouveau des éléments de sa voiture, à qui il ne reste plus grand chose, et provoque une énième VSC. Bottas en profite pour changer ses pneus et ressort juste derrière le duo de têtes.

Dirty Max était de retour

On l’attendait depuis le début du week-end, la bataille Verstappen – Hamilton va enfin avoir lieu. Et elle va durer pendant plus de 40 tours. Durant près d’une heure, le Britannique flirte avec la limite de la seconde pour l’activation de son “fameux” DRS. Tantôt 1,1s, tantôt 0,9s. On ne respire plus sur notre fauteuil. Les traditionnels Grands-Prix soporifiques que nous proposent parfois la Formule 1 sont désormais un lointain souvenir.

Alors qu’il n’a jamais été aussi proche, Hamilton tente de faire l’extérieur à Verstappen au virage n°4. Mais c’était sans compter le tassement du Néerlandais qui amène Hamilton jusque dans la terre brésilienne. Tout l’inverse de la défense de Bottas lors du départ au Mexique.

Mais la seconde tentative de Lewis est la bonne. Et pour couronner le tout, quoi de mieux qu’une petite queue de poisson pour célébrer le dépassement ?

Hamilton s’impose au Brésil, en ayant dépassé 25 monoplaces en 24 heures. Derrière Verstappen et Bottas ne peuvent que compléter la marche, tant Sir Lewis était facile.

Hamilton peut dire merci à Mercedes son DRS.

Tom