Football | Les PIRES contrats de l’Histoire de la Ligue 1


Le sport regorge de transferts mirobolants, de joueurs stars intégrant les meilleurs clubs ou franchises du monde. Mais le sport, ce n’est pas une science exacte. Et parfois cela ne se passe pas comme prévu. Bon, souvent, ça se passe comme tout le monde l’avait vu venir, sauf le club qui achète en question. La Ligue 1 ne déroge bien évidemment pas à la règle. Espoirs décevants, stars surpayés, drama estivaux ou tout simplement craquage financier basique, l’heure est au bilan comptable. 

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Olympique de Marseille

Peter Luccin

D’un point de vue technique, c’est certainement le contrat le plus loufoque de l’histoire du club olympien. Considéré comme un diamant pur, les dirigeants de l’OM veulent verrouiller leur jeune prodige pour de nombreuses années. Voire même très nombreuses. En effet, un contrat de 12 ans est proposé à Peter Luccin, puis signé en 1999. Le jeune milieu de terrain est donc engagé jusqu’en 2011 avec l’OM, mais il quitte finalement le club en 2001. Et devinez où ? Au Paris Saint-Germain. Cela ne s’invente pas.

Grégory Sertic – Kostas Mitroglou – Kévin Strootman

En l’espace de 18 mois, l’OM a perpétré une tradition honorable : celle du “panic buy”. Une partition en trois actes.

30 janvier 2017 : Grégory Sertic s’engage avec l’OM, avec à la clef un salaire supérieur à 2 millions d’euros annuels. Ce montant le place parmi les tauliers du vestiaire marseillais. Petit problème, sur la pelouse, cela ne suit pas vraiment. Il ne joue que 25 matchs en trois saisons avec les Olympiens, dont zéro lors de la saison 2019-2020. Un ratio détonnant.

31 août 2017 : Dès la période de transferts suivante, l’OM attend une nouvelle fois les dernières heures du mercato pour enrôler à prix d’or un grantatakan : Kostas Mitroglou. Un contrat de quatre ans et 3 240 000 euros annuels dans le portefeuille.

28 août 2018 : Puis pour boucler la boucle, l’été suivant, c’est Kevin Strootman qui débarque à Marseille, avec l’étiquette du deuxième plus gros transfert du club, mais surtout un salaire de 6 millions d’euros mensuels sur cinq ans.

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Rudi Garcia

Entraîneur de l’OM pendant cette période, Rudi Garcia ne tarde pas à ajouter son nom dans la liste des contrats les plus loufoques de l’histoire olympienne. En effet, arrivé en 2016, Rudi est prolongé en octobre 2018 jusqu’en 2021. Mais le technicien français s’en va finalement six mois plus tard, en mai 2019. Avec un chèque de 10 millions d’euros pour rémunérer ses années de contrat restantes.

Olympique lyonnais

Torben Frank

Acheté pour 6 millions de francs en 1992, une somme coquette pour l’époque, Torben Frank surfe sur l’Euro remporté avec le Danemark. Ravi de cette arrivée, le coach Domenech se fend de cette déclaration d’ores et déjà entrée dans la légende : ““Avec Delamontagne et Frank, nous espérons faire mieux que la saison passée au cours de laquelle nous n’avions marqué que 25 buts. L’objectif, c’est qu’ils en marquent 26… chacun”. Petit problème, le Danois ne passe pas de visite médicale, et les Lyonnais ne savent pas qu’il a subi l’année précédente une fissure de la rotule droite.

L’OL décide finalement de rompre son contrat deux ans et zéro match officiel plus tard, et doit en prime lui verser les derniers mois de salaire. Sublime.

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Yoann Gourcuff

Une cérémonie qui réunit 15 000 spectateurs à Gerland, la totalité de l’état-major lyonnais est présent pour célébrer, ce 25 août 2010, l’arrivée de Yoann Gourcuff au club. Le transfert a des airs d’un butin capturé aux Girondins de Bordeaux. La superstar de la Ligue 1 s’est mise d’accord avec l’OL pour toucher 6,8 millions d’euros par an, mais c’est un autre chiffre qui va rester dans les mémoires ; durant son passage de 2010 à 2015, Gourcuff a connu plus de 600 jours d’indisponibilité à cause de ses blessures. Abou Diaby likes this.

Paris Saint-Germain

Nicolas Anelka

Entre Nicolas Anelka et le PSG, c’est un amour ouf avant l’heure. Le club essaye de lui faire signer un contrat de 6 ans, mais se heurte à la fermeté du Français âgé alors de 18 ans seulement : “Le directeur sportif a cru que j’allais sagement obéir. Ça ne marche pas comme ça avec moi“. Le club vit bieng. Dès lors, avant même Nkunku, Diaby ou même Coman, Anelka fait partie des premiers Titis envoyés en Europe par le PSG. Il rejoint Arsenal le 22 février 1997 pour 5 millions de francs, puis le Real Madrid le 2 août 1999 pour 35 millions d’euros.

Mais l’histoire ne pouvait pas se terminer comme ça ; Anelka revient finalement au PSG en 2000 pour 34,5 millions d’euros. Après avoir sorti notre meilleure calculatrice, nous pouvons affirmer qu’en l’espace de trois ans, le PSG a racheté Anelka 45 fois plus cher (760 000 euros vs 34 500 000 euros). Pour un salaire avoisinant les 12 millions de francs par an s’il vous plaît. Et ce qui devait arriver arriva ; huit buts plus tard, il quitte le club pour rejoindre Liverpool en prêt, avant d’être vendu à moitié prix à Manchester City en 2002. Et de lâcher une dernière diatribe dont il a le secret : “Quitter le PSG a été une libération”. Splendide.

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Sergueï Semak

Arrivé pour 2,7 millions d’euros à Paris, Sergueï Semak débarque avec l’étiquette du bourreau. Et pour cause, un mois plus tôt, il a éliminé le PSG à lui tout seul de la Ligue des Champions en inscrivant un triplé au Parc des Princes. Pour débuter sa thérapie, le club de la capitale décide alors de s’entourer dudit bourreau. Le syndrome de Stockholm revisité. Il reste finalement tout juste un an pour rentrer à Moscou.

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Everton & Souza

Arrivés en janvier 2008, la paire brésilienne Souza et Everton ne tarde pas à enflammer les supporters parisiens. Quelques années seulement après le départ de Ronaldinho, le PSG pense enfin rêver brésilienEverton perçoit plus d’un million d’euros de salaire par an, pour jouer trois matchs en trois ans. Quant à Souza, c’est près d’1,5 million d’euros annuels pour marquer la bagatelle de zéro but en 17 matchs. Joga bonito.

Laurent Blanc

Le 11 février 2016, le PSG décide de prolonger Laurent Blanc sur le banc du club jusqu’en 2018. Mais quatre mois seulement après la prolongation, le même Laurent Blanc est finalement remercié. Les dirigeants parisiens ont fait un coup de poker monstrueux au niveau des finances, avec un chèque de 22 millions d’euros déboursé pour lui payer ses dernières années de contrat. Du génie à l’état pur.

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Jésé

Avec un salaire de 4,8 millions d’euros par an, on s’attendait à ce que Jésé martyrise les défenses de Ligue 1. Mais l’Espagnol, arrivé en provenance du Real Madrid pour 25 millions d’euros, n’a rien fait de tout cela. En cinq ans, il a marqué 2 buts en 18 matchs avec le PSG. On n’ose même pas calculer à combien revient le but de Jésé au PSG. Plusieurs dizaines de millions d’euros certainement en comptant son indemnité de transfert.

Layvin Kurzawa

On touche ici à ce qu’il se fait de mieux en matière de contrat au Paris Saint-Germain. Une énigme pour certains, une évidence pour d’autres, dont nous faisons partie. Recruté pour 25 millions d’euros en 2015, Layvin Kurzawa a d’abord joui d’un statut de titulaire avec un triplé historique contre Anderlecht, puis de doublure, et enfin de fantôme. Mais ce n’est pas suffisant pour décourager les dirigeants parisiens visiblement, qui décident de le prolonger en 2020 pour quatre saisons supplémentaires. Et un salaire de 500 000 euros par mois. Croyez-en vos rêves.

“Cette prolongation, je ne l’ai pas comprise moi aussi” Layvin Kurzawa

Dès lors, les congés payés peuvent débuter. Kurzawa joue 9 minutes en 2021-22, 6 matchs en 2022-23 (mais avec Fulham), et 8 minutes en 2023-2024 pour son retour au PSG. En l’espace de trois saisons, Layvin a donc porté le maillot parisien durant 17 minutes. Soit 1 050 000 € la minute jouée. Il sera très compliqué de trouver pire ratio dans l’histoire du football.

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Les autres clubs de Ligue 1

Florian Thauvin – LOSC

Ah, le mercato estival et son panache légendaire. Ici, point de contrat mirobolant qui vont rester dans les legendes de la compta de Luchin, mais un drama comme on les aime.

Dans le dossier Thauvin, tout commence en janvier 2013. Alors joueur de Bastia, Florian Thauvin signe un contrat avec le LOSC, qui décide de le laisser terminer la saison avec les Corses. Après six derniers mois tonitruants, le Français tape dans l’œil de l’OM, et c’est le début du spectacle. Michel Seydoux et Vincent Labrune se transmettent des invectives par médias interposés, et le président lillois va même jusqu’à dévoiler une incroyable prophétie : “Il est hors de question que Thauvin quitte le LOSC. Il y a des choses dont je suis certain dans la vie, et celle-là en fait partie“.

Si Thauvin dispute en effet un premier entraînement avec le LOSC, il ne tarde pas à partir au clash avec la direction, pour finalement rejoindre l’OM. Thauvin aura donc signé un contrat avec Lille sans jamais jouer le moindre match, mais offrant là un des plus beaux dramas estivaux de l’histoire de notre Ligue.

 

Leo Jardim – AS Monaco

Champion de France avec l’AS Monaco lors de la saison 2016-2017, Leo Jardim bénéficie d’un traitement princier sur le Rocher. Mais le club décide tout de même de le virer en octobre 2018, contre un chèque de 8 millions d’euros. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais son successeur va lui rendre un grand service. En effet, un certain Thierry Henry ne tient que trois mois sur le banc des Monégasques, avant de prendre lui aussi la porte. Et devinez qui fait son retour sur le Rocher en janvier 2019 ? Leo Jardim.

Puis en décembre de la même année, l’AS Monaco décide d’entrée dans le Panthéon des pires contrats de l’histoire du championnat. En effet, la direction monégasque décide de se séparer à nouveau du coach portugais, la deuxième fois en un peu plus d’un an. Cette fois, c’est un chèque de 6 millions d’euros qui revient à Jardim. Soit 14 millions d’euros d’indemnités de licenciement en l’espace de quatorze mois.

Laurent Koscielny – Girondins de Bordeaux

Lors du mercato d’été 2019, Laurent Koscielny, qui arrive sur ses 34 ans, est recruté par les Girondins de Bordeaux. Et pour l’attirer, le club au scapulaire n’hésite pas à voir les choses en grand ; un salaire annuel de 3 millions d’euros sur trois saisons. Koscielny lui-même a eu du mal à y croire. Très vite, ce gros salaire pose problème dans les finances girondines. Alors les Marine et Blanc décident de le mettre à l’écart du groupe professionnel à cause d’un “manque de leadership”. Seule excuse trouvée.

Puis dans la foulée, il se voit attribué le rôle d’ambassadeur du club, avant que ce dernier ne lui soit également retiré. Et en point d’orgue, un match caritatif organisé par les Girondins en fin de saison, avec Lolo Koscielny en personne qui foule la pelouse d’un club qui l’a placardisé quelques mois plus tôt.

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Raymond Domenech – FC Nantes

Avec l’aventure de Raymond Domenech au FC Nantes, il faut être précis avec les dates, car il n’y a pas beaucoup de jours dans l’intervalle. Le 26 décembre 2020, l’ancien sélectionneur des Bleus reçoit un joli cadeau de Noël ; le banc des Canaris pour une durée de six mois. On se dit alors qu’il sera difficile de ne pas aller au terme du contrat, mais impossible n’est pas nantais. En effet, ce cadeau va rapidement être empoisonné pour les supporters nantais, puisque leur club ne goûte jamais à la victoire sur les sept premiers matchs de Domenech (4 nuls, 3 défaites). Ce seront également les sept derniers.

Dès le 10 février 2021, Raymond est remercié, après avoir tenu 46 jours à la tête du FC Nantes et rapporté 4 points sur 21 possibles aux Canaris. Ainsi qu’un chèque pour ses indemnités comprenant ses quatre derniers mois de salaire.

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