FFL d’Or 2021 | #6 Teddy Riner, enfin une défaite aux JO


Teddy RIner

Alors, on va tout de suite vous voir arriver, avec vos accusations de mauvaise foi. On va répondre immédiatement avant de commencer l’article : vous avez tout à fait raison. Mais enfin vivre une défaite de Teddy Riner aux Jeux Olympiques, c’est un plaisir que nous n’avions pas vécu depuis les JO de 2008. Une éternité enfin terminée. Retour sur un 30 juillet quasi férié dorénavant.

Teddy Riner, quand une défaite suffit pour les FFL D’Or.

Teddy, on ne vous apprend rien, c’est l’un de nos Némésis. Preuve en est s’il le faut, sa défaite aux Mondiaux de l’année dernière signifiait la fin d’une série absolument invraisemblable. 3436 jours d’invincibilité, soit 82 464 heures, et 154 victoires consécutives. Des chiffres qui méritent un tribunal spécifique, mais cette lueur d’espoir existait donc.

Après tant d’années passées à se faire la guéguerre, à se prendre ippon sur ippon, nous avions enfin notre revanche. Quelques poignées de minutes après la finale de BMX, Teddy Riner affrontait en quart de finale le Russe Tamerlan Bashaev, numéro 1 mondial.

Et pourtant, on a senti longtemps que ce dernier serait incapable de nous offrir cet extase tant longtemps recherchée. Mais dans le Golden Score, un moment d’incompréhension s’abat à 5 h du matin sur toute la France. Car oui, n’en déplaise à certains, on est debout à cette heure là.

Mais dans le golden score, on va vivre une seconde de légende. Tel un but de Kostadinov, une climatisation intégrale de l’hexagone et des DOM-TOM. Alors que Riner semble encore une nouvelle fois passer son adversaire à la machine à laver, le Russe se relève et envoie bouler le Roi Teddy grâce à un contre plutôt moche qui s’apparente plus à une poussée de centre en Football Américain qu’une prise de Judo. On est tellement surpris par la prétendue simplicité du geste qu’on ne comprend pas tout de suite ce qu’il vient de se passer. Groggy, Teddy Riner a perdu un combat de Judo. Oui, vous avez bien lu.

Un armistice de quelques heures, mais un armistice quand même.

L’armistice est signé. Mais pour peu de temps. Quelques heures plus tard, le géant ira chercher la médaille de bronze, puis une nouvelle en Or lors de l’épreuve pas équipée. Si au final, le bilan peut sembler bien terne pour la FFL, il faut savoir savourer ces instants de gloire de notre fédération.

Et très clairement, ce combat perdu en fait partie.

Antoine