Équipe de France masculine de handball – Deux petits matchs et puis s’en vont


Handball France Norvège - FFL

L’élimination des filles dès le tour préliminaire des championnats du monde avait ouvert la voie à une réconciliation avec le handball français. Mais nous ne nous faisions guère d’illusion avec les garçons et leur fâcheuse tendance à quasiment tout rafler depuis maintenant plus de 10 ans. Quelle fut donc notre surprise de les voir se faire éliminer dès le deuxième match du tour préliminaire de l’Euro 2020.

Pour rappel, l’équipe de France masculine de handball c’est deux titres olympiques, trois titres européens et six titres mondiaux. Autrement dit, c’est l’équipe française la plus titrée, tous sports collectifs confondus. Ce qui est bien avec les équipes qui marchent sur leur discipline, c’est que leur lose en devient encore plus retentissante. Depuis quelques temps, on sentait que les Bleus étaient dans une période de transition, avec l’intégration de nouveaux joueurs dans le groupe et une forme de passage de témoin entre les anciens et les jeunes. Bon le problème c’est que la dernière fois qu’une équipe de France a tenté de passer un témoin lors d’une grande compétition internationale c’était lors de la finale du 4x100m des championnats du monde d’athlétisme à Doha… Comme à l’image de ce témoin, les “Experts” se sont ramassés.

Une entame parfaite contre… le Portugal

Pour le premier match de ce tour préliminaire de l’Euro, l’équipe de France défiait le Portugal. France, Portugal et Euro… voilà trois termes qui nous rappellent quelque chose… Après 20 premières minutes inquiétantes, les Bleus se font enfin passer devant et rentrent au vestiaire avec un retard d’un but (12-11). En deuxième période, les “Experts” parviennent à refaire leur retard et même à reprendre l’avantage à la 41ème (18-17). La France connaît ensuite un nouveau passage à vide et va jusqu’à être menée de trois buts à la 48ème (22-19). Dans un dernier souffle, elle parvient à recoller au score et relancer le match (25-25 à la 56ème). Dans le money time, sentant le danger d’une potentielle victoire émerger, Fabregas puis Guigou décident de mettre fin à leur rencontre plus tôt que prévu en subissant deux minutes d’exclusion chacun. A 4 contre 6 pour les dernières 1min30 de match, les Bleus encaissent deux nouveaux buts et s’inclinent finalement à 28 à 25.

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Au vu de la côte sur la victoire du Portugal, nous soupçonnons Nikola Karabatic d’être passé au Tabac du coin avant le match. Ceci expliquerait alors le fait que Didier Dinart ne l’ait quasiment pas fait jouer en seconde période. Quoi qu’il en soit, grâce à une volée de ballons perdus et de fautes techniques ainsi qu’un cruel manque d’agressivité en défense, les “Experts” ont su rentrer avec succès dans la compétition.

 

La confirmation contre la Norvège

Avec cette défaite, voilà la France obligée de gagner son deuxième match contre la Norvège, vice-championne du monde en titre, chez elle, afin de ne pas sortir prématurément de cet Euro. Il faut attendre la 25ème minute et le 800ème but en Bleu de Luc Abalo pour voir les “Experts” passer devant au tableau d’affichage (12-11). Ils conservent cette avance jusqu’à la mi-temps (15-14). En seconde période le match se tend et les Norvégiens reviennent dans la partie. A 10 minutes de la fin du match, les Bleus sont menés d’un but. L’ombre d’une victoire française plane alors toujours sur le terrain mais la maladresse des “Experts” va définitivement écarter tout doute. L’équipe de France apparaît comme sans solution, perdue, à l’image d’un candidat de télé-réalité dans une bibliothèque. Au final, elle s’incline 28 à 26.

Ainsi pour la première fois de son histoire, les Bleus ne se qualifieront pas pour le tour principal d’un Euro. Il reste cependant un match à jouer contre la Bosnie pour aller chercher la cuillère de bois et la dernière place de sa poule afin de sortir de cette compétition par la grande porte de la lose. Quoi qu’il advienne, il faudrait songer à trouver un nouveau surnom pour les champions de rien du tout en titre qui joueront leur place au Japon lors du tournoi qualificatif olympique du 16 au 19 avril à Paris-Bercy. Espérons qu’ils seront moins inspirés que nos volleyeurs français.