Coupe du Monde de Rugby 1999 | Le XV de France rentre bredouille à Lamaison.


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Défait en finale de la Coupe du Monde de rugby en 1987, face aux All-Blacks, les Français vont se venger en éliminant ces mêmes Néo-Zélandais douze ans plus tard en demi-finale 1999. Alors que nos Bleus sont sortis vainqueurs de ce que certains spécialistes ont appelé « l’exploit du siècle », le XV de France ne va pas pour autant perdre toute raison. Et va retrouver ses valeurs au meilleur moment : en finale face à l’Australie.

Si le Crunch entre la France et l’Angleterre est un match mythique de par son histoire, les rencontres opposant les Bleus à l’Australie sont toutes aussi légendaires. Et le dernier en date ne déroge pas à la règle. En juillet dernier, les Tricolores entament une tournée d’été en Océanie. Au programme, trois confrontations face aux Wallabies. Et dès le premier duel, les Bleus mettent directement les points sur les i. Alors qu’ils mènent 21-20 après la sirène, il reste une touche à jouer. Lancer français. Mais ça ne les empêche pas de perdre le ballon sous la panique, et se manger une pénalité. Défaite 23-21. Good game.


Autre moment d’anthologie face à l’Australie ; le test-match de novembre 2011. Forts d’un Grand Chelem lors du Tournoi des 6 Nations un peu plus tôt dans l’année, les Bleus abordent la rencontre face aux Wallabies avec le plein de confiance. Ils vont surtout encaisser le plein d’essais. Une défaite royale 59-16 au Stade de France. Dont un récital dans les ultimes instants, avec trois essais subis dans les cinq dernières minutes. Soit la plus grosse défaite encaissée par le XV de France à domicile dans son histoire.

Mais détrompez-vous, le Graal des confrontations face à l’Australie a eu lieu le siècle passé. Et une certaine finale de Coupe du Monde 1999…

Une saison 1999 qui démarre sur les chapeaux de roues pour le XV de France

Alors que les Bleus restaient sur deux Grands Chelems en 1997 et 1998 dans le Tournoi des Cinq Nations, l’édition 1999 est venue à point nommé. En effet les Tricolores obtiennent la très convoitée « cuillère de bois » en terminant derniers de l’épreuve. Un timing idéal pour la Coupe du monde six mois plus tard vous nous direz.

Mais c’est bien connu, les Français ne font jamais comme tout le monde. La quatrième édition de la Webb Ellis Cup commence de la pire des manières pour le XV de France. Et ce dès le tirage au sort. En effet opposés à la Namibie, le Canada et les Fidji, les Bleus ne vont avoir d’autre choix que de remporter leurs trois matchs de poules. Et terminer premiers de leur groupe, la cuillère de bois étant reléguée à un lointain souvenir.

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Christophe Lamaison, fossoyeur de la lose tricolore

Alors quand débutent les quarts de finale, on se dit que les choses sérieuses commencent enfin. La France est confrontée aux Pumas argentins. Et rebelotte. Un nouveau succès 47-26. Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. Les demies vont être le théâtre d’une trahison historique sans précédent, qui va faire saigner le sport français. Opposés aux All Blacks de Jonah Lomu, ces derniers sont annoncés grandissimes favoris de cette rencontre. L’illusion ne va cependant durer qu’une mi-temps. Car la bande à Dominici va se faire un malin plaisir de briser notre rêve de disputer le match pour la 3e place. Trois essais en vingt minutes et c’est le monstre néo-zélandais qui ira se battre pour la médaille en chocolat.

Ce genre de rencontre dont on parle plus que la finale elle-même. Mais à la FFL, on a décidé d’en parler, justement. Car une semaine plus tard, le XV de France retrouve un ami en finale : l’Australie. Et clairement, la semaine a du se préparer plus dans les bars pour fêter la victoire que sur le pré pour préparer la finale.

Le résumé du match Australie – XV de France

Comme souvent dans les finales, le match est tout pourri ; jeu fermé, tension dans le stade, jeu de main imprécis. Seul le pied des buteurs répond présent. Et à ce petit jeu, ce sont les Australiens qui dominent nos Français en première période. Quatre pénalités réussies pour Matt Burke, deux pour Christophe Lamaison. Score à la mi-temps : 12-6. Mais les Bleus ne lâchent rien et maintiennent l’écart à l’heure de jeu, 18-12. Alors c’est en toute logique que dans le clan tricolore, on croit encore dur comme fer à un possible premier sacre mondial. Le plan se déroule comme prévu.

Car à la 64e minute, tout l’espoir emmagasiné durant la compétition autour du XV de France va s’effondrer en à peine un quart d’heure. En trois actes plus précisément. Dans un premier temps, et comme s’il en manquait dans ce match, une septième pénalité passée par Matt Burke. Éloignant les Bleus d’un éventuel essai transformé. Et en parlant d’essai, les Wallabies vont en inscrire un par l’intermédiaire de l’ailier Ben Tune. 28-12 puis 35-12 quand le troisième ligne Owen Finegan aplatit sur le gong le deuxième et dernier essai de la rencontre. Une symphonie en trois temps qui nous sied plutôt bien.

 

 

Deuxième finale de Coupe du Monde, deuxième perdue. Il faudra attendre 2011 pour que les Bleus valident l’expression suivante : jamais deux sans trois.

Pour l’After par contre, le parcours sera tout de même célébré en grande pompe à l’Elysée avec le bain de foule qui va bien derrière. Une défaite en finale, ça se fête aussi bon sang.