Champions Cup – Leinster | Montpellier historique, son MHR prend très cher.


Leinster Montpellier MHR

Opposés à la province du Leinster, les Montpelliérains ont placé les trois lettres du MHR dans la postérité. Car oui, l’incroyable s’est produit. Une débandade comme on en n’avait plus connu depuis les fameuses branlées agenaises. Comme quoi quand il veut, le ballon ovale sait nous faire plaisir.

Un début de saison parfait, le karma a donc frappé

Le Montpellier Hérault Rugby, également connu sous le nom de MHR, vit un début de saison paisible. Ou du moins vivait. En effet les Cistes se sont parfaitement lancés en Top 14 avec notamment des succès sur La Rochelle, Lyon et même sur la pelouse du Racing. Au classement, les sudistes pointent à une encourageante 4e place. Mais voyant que leurs performances dans l’Hexagone avaient tendance à nous humilier, les Montpelliérains ont décidé de temporiser sur la scène européenne. Bien vu.

Qualifié en Champions Cup, le MHR débute sa campagne avec panache. Et le déplacement à Exeter, vice-champion d’Angleterre en titre, va rapidement donner le ton à leur parcours européen. Après avoir espéré en première période, seulement mené 7-6, les Montpelliérains explosent littéralement en vol en seconde. Six essais plus tard, les voici qui rentrent dans leur cher Hérault les valises pleines : 42-6.

Dès la semaine suivante, les Cistes doivent remettre ça. Le traumatisme est encore bien présent, mais le MHR parvient à mettre ça de côté en terrassant le Leinster à domicile sur le score de 28-0. Bon le Covid et le forfait des Irlandais aura tout de même bien aidé. C’est donc avec cette large victoire sans même avoir foulé le moindre gazon que les Héraultais se rendent dans la province du Leinster. Une espèce de match retour sans match aller.

Le résumé du match Leinster – MHR

Sous un soleil de plomb, plutôt rare en Irlande, on comprend très vite que quelque chose d’historique va se réaliser. En effet il ne faut que trois petites minutes au 3e ligne Jack Conan pour enfoncer la ligne défensive à la suite d’un mouvement dont les Montpelliérains n’ont absolument rien pipé. La suite est dantesque. Quatre essais inscrits en moins de 25 minutes, pour porter le score à 28-0. Le bonus offensif est acquis en moins d’une demi-heure. Et l’affront du match aller est effacé en moins de 30 minutes. La suite s’annonce grandiose.

Mais à peine nous commençons à nous délecter de ce qui se passe sous nos yeux que le 3e ligne du MHR Masivesi Dakuwaqa nous ramène à la dure réalité. Le Fidjien aplatit un essai à la suite d’une longue séance de pick and go des plus britanniques. L’ironie du sort. Mais la provoc’ avec les Irlandais, c’est pas vraiment la meilleure tactique. Le Leinster remet deux ballons derrière l’en-but montpelliérain, pour mener 40-7 à la pause. Alors que Monsieur Barnes siffle la mi-temps de cette rencontre, nous sommes sur des standards des plus prometteurs.

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On imagine bien que le discours montpelliérain à la pause a dû être hyper intense. Et on ne s’est pas trompé. Dès la reprise, les Irlandais plantent trois essais en l’espace de 7 minutes seulement. Il faut voir le verre à moitié plein ; les conditions météo sont idéales pour jouer au rugby cet après-midi. Pour ce qui est du sportif, pas une seule seconde du match n’est à conserver. Entre les plaquages manqués, l’alignement en accordéon de la défense héraultaise, les intervalles laissés aussi larges que les Champs-Élysées et les coups de pied directement en touche, la performance du MHR est juste phénoménale.

Un dernier quart d’heure tout aussi fou

Il reste une demi-heure à jouer, et le score est de 61-7. Alors durant 15 minutes, le drapeau blanc est agité. Comme pour faire redescendre la tension après une telle boucherie. Aucune des deux équipes ne marque le moindre point. Un genre d’armistice signé à la RDS Arena. Mais à un quart d’heure du terme de la partie, les Irlandais rompent le pacte. Grâce à deux énièmes plaquages foirés, le talonneur Dan Sheehan inscrit le dixième essai du Leinster. Sans le savoir, cette action va déclencher un feu d’artifice.

Visiblement un peu frustré par le score, notre cher Masivesi Dakuwaqa décide de s’en prendre à l’un des tauliers du pack irlandais en la personne de Josh Van der Flier. Pour cela le Fidjien n’y va pas de main morte, et opte pour un geste bien connu dans l’Ovalie française : le coup de coude. Ou une Vahaamahina, c’est au choix. Comme si ça ne suffisait pas, les Montpelliérains vont finir cette partie à 14. Et comment dire, ce petit geste d’agacement de Dakuwaqa va quelque peu survolter les joueurs du Leinster. Trois nouveaux essais vont pleuvoir dans les 10 dernières minutes, pour porter la marque à un gigantesque 89-7. Treize essais à un. Les mots nous manquent.

 

Si ce revers représente la plus grosse défaite de l’histoire du club, les Montpelliérains ont vu les choses en grand cet après-midi. En effet le record de leur équipe ne leur suffisait visiblement pas. La marque historique de Bourgoin-Jallieu face à ces mêmes joueurs du Leinster en 2004 vole donc en éclat (92-17) et sombre aux oubliettes. Les Héraultais signent ainsi la plus grosse défaite d’un club français en Coupe d’Europe.

Un altruisme qui se fait rare dans le sport de haut niveau. Mais dont on se félicite.


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