Biathlon – Relais | Le sabordage parfait des Françaises


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L’année dernière, les Françaises avaient la possibilité de remporter le petit globe de cristal sur le relais. Pour cela il fallait finir dans le top 8. Mais à la place, Justine Braisaz-Bouchet et les Bleues ont décidé de se faire disqualifier. Le panache, mes amis.

Avec le retrait de la Russie pour le dernier relais de la saison, la mission des Tricolores devient encore plus facile pour conserver leur première place au classement. L’objectif – semble – des plus simples : finir dans les huit premières de la course pour décrocher le petit globe de la spécialité. Une formalité vous avez dit ? Il semblerait que vous ne connaissez pas la France.

Sixièmes du relais lors des derniers Jeux olympiques l’an passé, les Françaises avaient déjà annoncé la couleur pour cette fin de saison. Mais ce petit détail avait sans doute échappé aux plus grands observateurs de la discipline.

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Le chef-d’œuvre Braisaz-Bouchet en détail

Première relayeuse tricolore, Anaïs Bescond réalise un sans-faute sur son tir couché, avant de craquer à deux reprises sur le debout. La Française transmet tout de même le relais en 3e position à 17 secondes. Mais le plus beau est à venir. Anaïs Chevalier poursuit la course et explose littéralement en vol lors de son premier tir. Deux tours de pénalité à la clef, et une chute au 12ème rang à 1 minute 30 des leaders. Anaïs, le chevalier blanc du relais français.

Mais Anaïs Chevalier se repose visiblement sur ses lauriers, et parvient à léguer le relais tricolore en 8e place à l’issue d’un dernier tour fulgurant. La France est toujours virtuellement en tête du classement à ce moment. Sauf que la troisième relayeuse, Justine Braisaz-Bouchet, aime particulièrement le risque. Ses trois pioches dès son tir couché nous laissent présager un bien meilleur dénouement qu’aux Jeux olympiques. Et encore une fois, on a eu le nez creux. Trois autres arrosages au tir debout pour éloigner la France du petit globe. 9e avant le dernier relais, le contrat est rempli Justine.

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Si on vous dit que Julia Simon nous apporte un nouveau tour de pénalité, vous nous croyez ? De toute manière vous n’avez pas le choix, car c’est ce qu’il se produit.

Puis soudain, alors qu’on végète tranquillement sur notre petit nuage, la direction de course nous envoie directement au paradis ; le tir debout de Justine Braisaz-Bouchet serait sous investigation. Un directeur de course va-t-il une nouvelle fois faire basculer un championnat du monde ? Après avoir été évincé de la Formule 1, on imagine bien que Michael Masi ne devait pas être très loin de Kontiolahti ce jour-là.

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Justine Braisaz-Bouchet, la libératrice

Tandis que les directeurs de course sont en train de juger si Justine Braisaz-Bouchet a utilisé le bon nombre de balles de pioche, on commence tout doucement à manquer d’air. D’autant plus que sur la neige, Julia Simon réalise le deuxième 5/5 des Bleues, et s’arrache sur les skis pour terminer à la 6e place à 3 minutes des Norvégiennes. On pourrait penser que c’est suffisant pour remporter le petit globe de cristal du relais. Que nenni.

Comme à Abu Dhabi, la direction de course fait une annonce fracassante ; il ne s’agit pas de laisser passer les retardataires cette fois-ci, mais bien de disqualifier le relais français, purement et simplement. Justine Braisaz-Bouchet ayant eu recours à des balles de son chargeur après avoir paumé une balle de pioche dans la neige. Et le plus beau dans tout ça, c’est que la boulette vient de la récente championne olympique de la mass-start en personne.

“Sur les trois balles de pioche j’ai engagé un chargeur, j’ai pas le droit de faire ça mais je ne le savais pas. Mais maintenant ça me paraît vraiment logique” J. Braisaz

Vous avez beau vouloir changer le monde, la France restera la France.

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