Moto Sprint – Jerez | Le non-podium exceptionnel de Quartararo


Fabio Quartararo

Généralement, les courses sprint offrent un spectacle haletant. Mais à Jerez, on ne sait même pas quel terme employer. Hormis pour la course de Fabio Quartararo, que nous qualifierons de honteuse. Mais qui finit bien tout de même.

Le week-end démarre à merveille pour nous. Si Johann Zarco signe le 13e temps en qualifs, que dire de notre prodige Fabio Quartararo qui s’élance depuis la 23e position. On ne savait même pas qu’il y avait autant de motos sur la grille de départ. C’est l’avantage avec les Yamaha, elles nous font nous intéresser au fond de la grille. Mais durant la course sprint, une Yamaha va nous poser (beaucoup) trop de soucis.

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Le début de course inacceptable de Quartararo

Mais dès l’extinction des feux, El Diablo nous complique la tâche. Il passe de la 23e à la 14e place, soit neuf positions gagnées dès le premier tour. Puis à la 11e place au tour suivant. Tout simplement écœurant. Mais contrairement à ce que vous pouvez penser, le show du Français n’est pas le plus impressionnant durant cette course. Du fait de la présence de certaines traces d’humidité sur le tracé, les pilotes vont au tapis les uns après les autres. Une hécatombe.

Dès le premier tour, c’est Aleix Espargaro qui ouvre le bal à domicile. Le local ne le sait pas encore, mais il vient de donner une idée virale à tous ses adversaires. Jack Miller et Pecco Bagnaia, double champion du monde en tire, le suivent au tour suivant. On se dit alors que tout peut arriver, et c’est exactement ce qu’il va se passer.

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Zarco perd tout dans le dernier tour

Mieux encore, alors qu’Alex Marquez, Enea Bastianini et Brad Binder se suivent en piste, ils chutent dans le même virage. Une synchronisation parfaite. Puis la guigne frappe le leader de la course, Marc Marquez. L’Espagnol perd le contrôle de sa moto ainsi que de la tête de la course. La faute à une fichue tache d’humidité.

“Peut-être que j’ai dévié de 10 centimètres, car c’est une tache de 10 centimètres” Marc Marquez

Mais que le multiple champion du monde se rassure, il n’est pas le seul à chuter, ni parmi ses compatriotes. Maverick Vinales, vainqueur du dernier Grand Prix à Austin, se gamelle lui aussi. Et que dire de la galipette de Johann Zarco à quelques mètres de la ligne d’arrivée dans le dernier tour de course, alors qu’il se battait aux portes du Top 5, et termine finalement 12e. Ne cherchez plus, nous tenons notre plus belle course sprint de l’année.

“Il n’y a que des injures qui viennent en tête, du coup je ne peux pas les dire à la télé. Les boules, les boules” Johann Zarco

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Quartararo chute aussi, mais du podium

Dans ce défilé de chutes, le plus dur est de savoir qui a terminé la course. Au total, ce sont 14 chutes qui ont rythmé la course sprint de 12 tours seulement, soit plus d’une chute par tour. Jolie moyenne, et c’est tout naturellement qu’il s’agit du record de roulé-boulé dans une course sprint. Grâce, ou plutôt à cause de cette série de glissades, Fabio Quartararo nous inflige une remontada de 20 places, et termine sur le podium à la 3e place, derrière Jorge Martin et Pedro Acosta. Une remontée qui ne passe, mais alors PAS DU TOUT.

Mais notre courroux n’est que de courte durée. Et pour cause, il ne faut que quelques petites minutes aux directeurs de course pour infliger une pénalité de 8 secondes au Français. La raison ? Non pas une erreur de pilotage, mais une pression des pneus qui ne respecte pas le règlement. Magistral. Conséquence ; Fabio perd son podium et chute à la 5e position. On s’en contentera.

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