Ligue Europa | La soirée (presque) parfaite des Français


Au total, quatre équipes françaises jouaient leur qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa. Et parmi elles, trois évoluaient à domicile. On pensait alors vivre une soirée très compliquée, mais plus de peur que de mal, le football français en avait encore sous la pédale.

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Lens, la plus belle élimination

Après le match nul à l’aller, les Sang et Or avaient la ferme intention de gâcher la fête des supporters de Fribourg. Pour cela, il ne leur fallait qu’une victoire en terre allemande. Et tout commence plutôt bien pour les Lensois. Bien aidé par une sortie fair-play du gardien Noah Atubolu, Pereira da Costa ouvre le score. Puis Wahi double la mise juste avant la pause. Lens mène 2-0, et a un pied et quatre orteils en huitièmes de finale.

Alors que Khusanov fait tout pour remettre Fribourg dans le droit chemin en fauchant leur attaquant dans la surface, c’est un autre homme qui va absolument tout changer : Roland Sallai. Il est peut-être encore trop tôt pour nos amis lensois de lire ce blaze. Le Hongrois réduit non seulement le score à la 68e minute, mais crucifie les espoirs des Sang et Or à la 90+2e. L’Europa-Park Stadion est en fusion, les Lensois en dépression. Prolongations.

On pourrait penser que les hommes de Franck Haise ont retenu la leçon sur les duels aériens perdus. Que nenni. Michael Gregoritsch vient refroidir tout ce petit monde, mais chauffer à blanc ses supporters. Après avoir mené 2-0, Lens s’incline 3-2. Et dit Auf Wiedersehen à la Ligue Europa.

“Au vu de notre première mi-temps, on mérite la qualification” Florian Sotoca

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Rennes, la victoire pour du beurre salé

Balayés 3-0 à l’aller à San Siro, les Rennais avaient l’obligation de faire honneur à leur maillot pour espérer se qualifier. Mais il n’a même pas fallu attendre le coup d’envoi pour que les Bretons remportent le match, celui de l’hospitalité.

Pourtant, dans ce derby des Rouge et Noir, dès la 11e minute, Benjamin Bourigeaud commet l’irréparable ; donner de l’espoir à ses supporters. Une frappe limpide dans le petit filet, et c’est tout le Roazhon Park qui se met à y croire. Enfin, durant 10 minutes, le temps que Jovic fasse rasseoir les supporters. Mais les Bretons sont tenaces, et Bourigeaud  signe un doublé sur pénalty. S’il avait fallu dix minutes aux Rossoneri pour revenir au score, il n’en faut que quatre cette fois-ci. Leao passe dans la défense rennaise comme dans du beurre demi-sel. Tout est à refaire.

Dès lors, ce n’est plus la qualification qui est dans le viseur des hommes de Julien Stéphan, mais la victoire. On valide cette réduction d’ambition. Mais les Rennais sont malheureusement des hommes de parole, et Bourigeaud s’offre un triplé. Deux duels remportés face à Mike Maignan sur pénalty. De quoi nous rendre optimistes pour les prochains matchs de l’équipe de France.

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Toulouse, le regret en intraveineuse

Défait 2-1 à l’aller, le TFC avait réuni tous les ingrédients nécessaires pour vivre une soirée d’anthologie. Et elle a bien eu lieu, mais pas de la manière espérée par les Toulousains. On ne compte même plus les assauts des Violets sur la cage lisboète. Pas moins de 33 centres, 16 tirs, mais aucun tremblement de filet. Rien.

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Pourtant, Spierings a même eu le but grand ouvert devant lui juste après la pause (54e), mais le Néerlandais a sagement décidé de rater le cadre. Idem pour Nicolaisen (59e), le poteau de Dallinga (64e), Nicolaisen une nouvelle fois (65e) ou encore Sierro (90+1e). Un nombre insensé d’actions de but, et de regrets dans le crâne des supporters du Téfécé.

Autant de possibilités de se qualifier face à un géant d’Europe, qui font dire à Carles Martinez Novell la plus belle phrase de cette soirée.

“C’est étrange d’être heureux malgré l’élimination” Carles Martinez Novell

L’exploit face à Liverpool n’aura donc servi à rien, si ce n’est à nous rendre furax le temps d’une soirée.

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Marseille, Gasset est leur nouveau héros

On ne va pas vous mentir, s’il y a bien un club pour lequel on pensait la qualification difficilement atteignable, c’était bien l’OM. Il faut dire que l’arrivée de Jean-Louis Gasset sur le banc y est pour quelque chose. Et il ne faut que 10 petites minutes pour que notre flair soit récompensé. Clauss, visiblement revigoré après les déclarations de Benatia, commet un pénalty. 1-0 Donetsk. Le programme se déroule à la perfection. Mais dans la foulée, Aubameyang égalise, et dépasse par la même occasion Radamel Falcao au classement des meilleurs buteurs de l’histoire de la Ligue Europa (31). Pas très OM-compatible de battre un record en ce moment.

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Dès lors, le calvaire ne fait que commencer. Sarr permet à l’OM de passer devant au score, et Kondogbia de faire le break. On vous avait prévenu, tout part à vau-l’eau. L’Olympique de Marseille est donc le seul club français qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa. A jamais le dernier.

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