Tony Parker dans notre Hall of Shame


L’heure est grave.

La nouvelle ne fait pas la une de l’actualité, mais il nous est apparu indispensable de gratter ces quelques mots du haut de notre plume acerbe. Au terme d’une carrière honteusement réussie en NBA, Tony Parker s’est vu valider son intégration dans la pire des sectes de la balle orange : le Hall of Fame. À la découverte de cette nouvelle, tout de même un peu attendue, notre sang n’a fait qu’un tour.

En effet, jamais un Français n’avait osé un tel affront envers notre beau pays.

Mais William Anthony Parker II (Dit Tony P) en a décidé autrement.

Pourtant, rien ne laissait présager un tel affront au départ. Né juste avant Séville 82 à Bruges avec un blaze d’Americain, toutes les planètes semblaient être alignées pour qu’il figure fièrement dans le Panthéon de la Lose. Mais parfois un destin, ça se force. C’ est dans celui des San Antonio Spurs et de la NBA qu’il élit domicile dorénavant. Voir son maillot retiré au AT&T Center ne lui suffisait visiblement pas. Il a fallu qu’il accentue notre humiliation en place publique. L’insolence totale.

Il pousse le bouchon un peu trop loin le Tony.

Dès ses premiers shoots en NBA, on a de suite compris que le ballon estampillé Spalding ne serait plus notre ami. Fini les Français qui passaient en étoiles filantes aux USA. Pire encore, Tony n’a eu besoin que de deux petites saisons en NBA pour repartir avec la joaillerie. Les années passent, et il étoffe sa bijouterie. Au total, ce sont quatre bagues NBA, un titre de MVP des Finals en 200,  un disque d’argent (si si) et six participations au All Star Game et. Soit à peu près six de trop à notre humble avis. À part vouloir donner le tournis à la FFL, nous ne voyions pas très bien où il a voulu en venir.

Mais maintenant, nous sachons.

Si le natif de Bruges (oui, on insiste dessus) a réussi sa sortie avec une ligne de stats qui nous sied bien mieux (9,5 points, 3,7 passes décisives et 1,5 rebond par match), dans la déprimante franchise des Charlotte Hornets, nous ne sommes pas naïfs au point de tirer un trait sur ses 17 saisons précédentes. Preuve en est, le voilà désormais intronisé au Hall of Fame en compagnie de Gregg Popovich, avec qui il retrouvera ses acolytes de l’époque, Tim Duncan et Manu Ginobili. Un Big Three qui a marqué les esprits d’une génération, devenant le plus victorieux de l’histoire de la NBA.

TP essaye de nous prendre par les sentiments, vilain va.

Avec ce sacre pour la postérité, Tony nous fait chuter une dernière fois. C’est au moment où nous nous attendions le moins qu’il inscrit son ultime panier au buzzer. Clutch comme à ses premiers jours. Un énième contrepied dont lui seul a le secret, et c’est la FFL qui se retrouve à mordre la poussière du parquet. Mais quand on voit la myriade de meneurs de jeu ayant dansé face à ses dribbles, nous avons le (maigre) bonheur de ne pas nous sentir seuls.

Car avec Parker, on a appris à se satisfaire de peu.

Désormais, il fait partie des plus grandes stars de la NBA, et ce pour l’éternité. Ces mots nous provoquent une douleur indescriptible. Vous ne serez pas étonné si nous préférons garder en mémoire les défaites subies contre l’Espagne. Mais le plus beau souvenir est ailleurs. Le suspense était infime, mais nous devions le dissiper : nous préférons, et de loin, sa carrière de chanteur à celle de basketteur. Mais encore une fois, nous ne serons certainement pas d’accord sur ce point. Nous tentons de sortir la tête haute de ce marasme, mais cela ressemble davantage à une reprise de dribble.

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Le plus terrible aurait été de nous murer dans un silence destructeur. Nous devions le faire, non pas par plaisir, mais par devoir et respect envers nos licenciés. Surtout que, dans la même franchise texane, un danger pointe le bout de son nez…


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