Retour en 2019. Perrine Laffont, à peine 21 ans, se confie à L’équipe. Après un titre olympique, une Coupe du Monde et 3 championnats du monde (2 en bosses, un au Général), Perrine ressent le “besoin de souffler” et entame pour elle une saison de transition, avant le combo Mondiaux et JO en 2021 et 2022. Résultat : 8 manches de la coupe du monde remportées sur 10. Quelle indignité.
L’année de Perrine Laffont
Cataclysmique. Notez bien sur la saison Décembre 2019 / 2020, 10 séances de coupe du monde. Une trahison ferme: 9 podium, 8 victoires. Dans les bosses que nous ne ferions même pas en luge, Perrine annihile toute concurrence alors que pas un(e) d’entres nous n’en sortirait sans un genou en vrac complet.
On pensait que le monde des bosses sous contrôle depuis la retraite d’Edgar Grospiron. Alors oui, ici où là, de temps en temps, certaines et certains ont bien raflés des médailles, parfois d’Or, mais la situation était sous contrôle pensait-on. Mais non, depuis 2018, Perrine Laffont débarque et fait fi des traditions nationales.
Encore plus frustrant, même pas de grosse tête, d’orgueil mal placé ou bien de déclaration fracassante. Non, un savant mélange d’humour et d’humilité, visible sur ses vlogs, qui ne nous laisse finalement aucun champ d’action. A part celle-ci: la faire rentrer dans la blacklist.
Les motifs d’espoirs.
Très faibles.
Rendez-vous compte, 22 ans, une discipline dominée des genoux et des épaules. Imaginez, en 2019/2020, elle finit avec 896 points, contre 564 contre sa dauphine, l’australienne Jakara Anthony. On n’y connait pas grand chose, mais assez pour dire que c’est la piquette, Jak.
Bref, une saison de transition surdominée. A 22 ans, elle a déjà terminé 23 fois sur la plus haute marche d’un podium sportif professionnel. Soit 23 fois de plus que tous les membres cumulés de la FFL. Allez hop, blacklist.
