Tour de France 2021 : Faisons gagner Thibaut Pinot ! | Semaine 2


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Après une première semaine faite de hauts et de bas, nous avons pu profiter de notre arrivée à Tignes, ce qui est déjà un progrès en soi. Il faut dire que ce n’était pas la joie il y a 2 ans. Nous voici donc repartis pour une seconde semaine avec un objectif maintenant clair. Viser le podium, et plus si affinités. 

On récapitule le bilan jusqu’ici. 1 victoire d’étape en Bretagne, un contre-la-montre catastrophique et des Alpes à oublier. 5e au général, il va falloir faire mieux pour espérer. Cependant, on a commencé à bien prendre le jeu en main et en comprendre les subtilités. Alors peut-être…

Celle-ci, elle est pour Nono les gars

Si au menu de la semaine il y a évidemment le double Ventoux, il ne faut pas oublier le groupe. En venant sur ce Tour, on avait promis à Arnaud Démare de tout faire l’aider à aller chercher son étape. Comme cette reprise entre Albertville et Valence était propice aux sprinteurs, on ne tergiverse pas. On met notre Pinot national en mode ordinateur pour prendre le contrôle du fatal Picard, Arnaud Démare.

Viennent donc les étapes de plaine. Imaginez : 4 heures de plat, le tout sans les commentaires de Franck Ferrand. Pas de voix pour bercer notre sieste, pas de bascule pour faire monter le palpitant. Dur. C’est dans ces moments qu’on remercie le jeu pour sa fonctionnalité “Passer”. On passe donc la plaine en accéléré pour avancer directement au frisson du sprint.

La technique est simple en apparence, mais il faut rester concentré. Rester dans le groupe de devant. Trouver son poisson-pilote si possible : ici, Jacopo Guarnieri sera notre lanceur.

Mathieu Van Der Poel, qui n’est ici pas parti se reposer pour les JO, semble parti pour coiffer tout le monde. Mais impossible n’est pas Picard.

On met tout ce qu’on a dans les cuissots et dans les pouces et on envoie les gros watts. Mal installé sur notre chaise, la brioche à l’air, on oublie un instant qu’il s’agit d’un jeu vidéo et on se laisse entraîner dans l’intensité folle du moment. On entend alors la voix de Marc Madiot résonner dans notre tête. T’ES UN GRAND ARNAUD T’ES UN TRÈS GRAND. VAS-Y. VAS-Y.

 

C’EST QUI L’PATROOOON ?!

On savourera un instant ces émotions avant de se remettre dans le vif du sujet. De retour avec Pinot, forcément (le double Mont Ventoux, sans offense Arnaud, mais voilà quoi).

Le Mont Ventoux : ATTAQUE DE P… DE THIBAUT PINOT

Autant le dire, que ce soit les leaders du général ou les sprinteurs largués en montagne, cette étape était cochée depuis le début pour tous. Car qu’importe les ambitions, c’est la souffrance qui allait primer aujourd’hui. On vous passera la première ascension du monument de Provence dans laquelle tout le monde s’observe. Un groupe s’échappe tout de même. Warren Barguil et Jesus Herrada en font partie, et ça n’arrange pas trop nos calculs pour le général. Mais chaque chose en son temps.

Premier passage au sommet, sans s’être mis dans le rouge. Un premier progrès par rapport à notre gestion FFL des Alpes la semaine passée. Le maillot bien zippé (Guillaume Martin on pense à toi), on récupère l’énergie nécessaire dans la descente pour se préparer pour la seconde montée. Parce qu’on vous prévient, il ne sera pas question de rester dans la roue comme un Rigoberto Uran des familles. Non non, on n’est pas venu sur le Tour pour faire des calculs d’épiciers.

Roglic tente de nous déstabiliser et attaque tôt dans l’ascension. Mais pas question de suivre bêtement cette fois. On laisse partir le Slovène au casque trop grand. Dans un élan d’inspiration movistaresque, on improvisera une stratégie : imposer un petit tempo bien salé pour écumer au fur et à mesure le peloton. Contrairement à la réalité, ça paiera.

 

Jusqu’à n’être plus qu’avec 4 autres coureurs : Miguel Ángel López, Romain Bardet, Egan Bernal et évidemment Tadej Pogačar, toujours aussi cheaté dans ce jeu. Pas mal dans le rouge dans le final, il va falloir un déclic pour trouver les forces d’envoyer encore du jus. Et ce déclic apparaîtra sur le bitume du Ventoux. Un « Attaque de Pierre Rolland » (à 0:39) va réveiller en nous un punch insoupçonné. On produira une première accélération très tranchante, mais pas assez.

Cependant, le souffle de nos compagnons est court lui aussi. Alors, quand on retrouve un peu plus loin un « Attaque de Pierre Rolland » suivi d’un « Allez Thibaut », on met nos dernières forces dans la bataille. Un tempo élevé qui va nous permettre de nous échapper à 1 kilomètre du sommet et de basculer vers la descente à la poursuite de Primoz Roglic. S’il on rattrape le Slovène dans l’exercice, vous pourrez aisément observer que nous avons des progrès à faire dans le domaine. Les cuisses brûlent et frôlent bien souvent les rambardes. Et au niveau des freins, on est proche d’un Hamilton à Baku. Mais on finit sain et sauf.

Au final de l’étape, Herrada règlera Latour et Barguil au sprint dans un finish estampillé FFL. Enfin, une première victoire pour l’équipe Cofidis depuis 2008.

Si l’on reprend des secondes aux ténors au général, on en perd face aux échappées. Un petit goût amer quand on observe Herrada — le vainqueur du jour —, Warren Barguil et Pozzovivo nous passer devant au général. Mais pas d’inquiétude, on a confiance en nos capacités pour récupérer tout ça dans les Pyrénées.

Andorre : on part chercher des clopes et des places au général

En attendant l’étape du dimanche, on en verra 2 se régler au sprint. La première remportée par Van Der Poel à Nîmes, la seconde par Sam Bennett à Carcassonne. Barguil lui, ira s’imposer à Quillan au terme d’une étape improbable en devançant… Christophe Laporte. Bref, c’est le dimanche que nous attendions. Aucun chamboulement au classement général sur ces 3 jours. C’est cette étape dominicale entre Céret et Andorre-la-Vieille qui devrait nous permettre de nous refaire la cerise.

Alors, par ailleurs, comme tout bon Français qui part en week-end à Andorre, n’hésitez pas à faire votre commande. Dans la limite de la légalité hein, nous ne voulons aucun problème avec l’organisation du Tour de France.

Passage tranquille, pas de douanier, on peut embarquer tranquillement vers les dernières difficultés. Et la toute dernière, elle va grandement brûler les cuissots. Le col de Beixalis ne paraît pas comme ça, mais il peut faire juge de paix. Après une entame un peu perturbée par un manque de concentration, nous concédons quelques mètres sur le petit groupe maillot jaune. On les rattrapera pour s’offrir une montée entre purs grimpeurs : Lopez, Pogacar, Bernal, Bardet, Roglic, Hirshi, Van Aert… OK, presque purs.

Problème : malgré quelques relances sur les phases les plus dures, on grille un peu notre énergie pour rien. Déjà-vu. Imperturbable, le petit Pogi, lui, a toujours la giclette. Il nous flinguera en montée avant de nous laisser revenir en descente. Il joue clairement avec notre Thibaut mais c’est pas grave. De toute façon, demain c’est l’étape de repos donc on aura tout le temps de recharger les batteries.

Résultat de l’étape, un Wout Poels en vainqueur, mais un statu quo entre les principaux leaders.

On termine donc la seconde semaine à la « place du con ». Quatrième à 1 minute 40 d’Egan Bernal. Il va falloir trouver la faille en 3e semaine pour accrocher ce podium. Surtout qu’il y a un contre-la-montre. Mais pour la France, pour la patrie et pour Thibaut, promis, votre fidèle rédacteur s’entraînera sur la discipline.

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