Recap Lyon-Marseille | Garcia ne cède pas à la victoire


Lyon Marseille Ligue 1

Pour son sixième Olimpico en championnat, Rudi Garcia se savait attendu. Et il a répondu présent. En faisant savourer sa science de la non-victoire dans ce choc de Ligue 1.

Mais malheureusement pour lui, il n’a pas été la seule étoile du match. En effet, Dim’ Payet a renversé la rencontre en cent secondes. Retour sur un classique qui a tenu toutes ses promesses.

1e mi-temps : Payet, de héros à zéro

Le 13 septembre dernier, l’OM affrontait le Paris Saint-Germain au Parc des Princes. Après avoir lourdement subi les assauts de la bande à Neymar, les Marseillais avaient ouvert le score sur coup de pied arrêté contre le cours du jeu par le biais de Thauvin, sur un coup-franc de Payet.

Le reste du match de boxe avait été à l’avantage du PSG. Un bon petit hold-up pour Marseille. Braquage répété ce soir. À l’initiative ? Ce même diable de Dim’, toujours preums pour infliger des clims glaciales. Même si, qu’on se le dise, le Parc OL déjà vide avait des ambiance de Vélodrome après un coup franc de Cavani.

La première lose de ce match est, donc, à mettre au crédit de Payet. Tout juste après avoir ouvert le score, Dimitri a prouvé que n’était pas joueur d’expérience qui le voulait. Malgré ses trente-trois ans, Payet a mis moins de deux minutes chrono pour se faire exclure pour une semelle à la hauteur du tibia, histoire de rendre hommage aux trentenaires des championnats districts qui foulaient la pelouse ce dimanche. Du bon gros football sale de Sunday League.

Pénalty pour Lyon : le vrai classique

Poussés par un Kop en fusion, les Lyonnais acculent les Phocéens. Lancé dans la surface de réparation marseillaise, Melvin Bard tente de déséquilibrer Alvaro par des dribbles chaloupés. La session technique se conclut par un crochet bien senti se finissant directement en six mètres. Mais Alvaro, en grand seigneur, jugera bon d’écraser le pied du jeune Lyonnais afin de le récompenser de ses efforts. Fair-play. Pénalty pour Lyon. Il faudra plus qu’une pandémie pour dénaturer notre bonne vieille Liguain.

Avec Mandanda dans les cages pour l’arrêter, nul doute que si le pénalty est hors-cadre, il trouvera tout de même le chemin des filets. Ne voulant prendre aucun risque, Aouar préfère tout de même cadrer. 1-1. Peu avant la mi-temps, à la suite d’un (énième) cafouillage made in Farmers League, qui nous permet au passage de nous délecter de la détente sèche de 8 centimètres de Benedetto, Kadewere suit bien l’action et pense alors donner l’avantage à Lyon. Mais Toko Ekambi était hors-jeu. Premier but de la soirée refusé à l’OL.

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2e mi-temps : On attend toujours la bascule…

Une opposition attaque défense voit très vite le jour. Les dix Marseillais sont dans leur surface, sous la gouverne du chauffeur de bus André. En face, difficile de réaliser qu’il s’agit du dernier demi-finaliste de la Ligue des Champions. Insultant pour Pep. Décalages bien dosés finissant en six mètres, centres de Dubois au niveau des hanches, jeux en triangle qui se transforment en trapèze, passes dans la course vers l’arrière qui font reculer le bloc de 20 mètres ; du grand OL. Difficile de marquer sans pénalty diront certains. Difficile de marquer sans pénalty diront d’autres.

Et puis à un quart d’heure du terme, enfin, c’est la bascule! À la suite d’un centre lyonnais, le ballon rebondit sur le torse de Rongier. Le Marseillais essaye un amorti de la poitrine en pleine surface, qui se transforme très vite en véritable chandelle en direction de Mandanda. Mais c’était sans compter Aouar qui se trouvait au milieu. Et qui décide d’envoyer son meilleur kick dans les gants de Steve, pour ensuite pousser le ballon dans le but vide. Madame Frappart refuse un second but pour Lyon, sauf que cette fois, il y a matière à râler. Le supposé bras long de Aulas aurait donc bien rétréci. Ce qui n’est pas du goût des Gones.

Garcia reçu six sur six

Puis vient la 79e minute. Les joueurs de Garcia n’abdiquent pas. À la suite d’un corner joué à deux, Depay entre dans la surface, enrhume son vis-à-vis et adresse un centre fort juste devant le but marseillais. Trois joueurs lyonnais touchent le ballon. Aucun ne marque. Digne du sang-froid de Toko Ekambi face au Bayern. Une action qui rendra les Gones cher fiers de leur club. L’arrêt sur image est d’autant plus flatteur.

Il ne reste désormais qu’une poignée de secondes à jouer. Dernier centre de Guimaraes. Au second poteau, Depay se retrouve seul. Et en un geste, il démontre pourquoi le Barça fait le forcing pour le faire venir et tente une espèce de reprise de volée – plat du pied – drop qui finit dans la tribune C du Parc OL, heureusement vide.

Coup de sifflet final. Le sergent Garcia passe une nouvelle fois entre les gouttes de la victoire lors d’un Olimpico, son sixième. Dans un monde où tout est chamboulé, il est bon de voir que certaines traditions perdurent encore.


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