NBA 2011 | Cleveland Cavaliers, le Hall of Fame de la lose


Si en 2014 le retour de « King James » remet les Cavaliers sur les bons rails, et les amène au titre NBA en 2016, son absence durant les quatre dernières saisons aura marqué à jamais la franchise de l’Ohio. Six mois seulement après son départ en 2010 pour Miami, Cleveland établit un nouveau record retentissant. Très cher à notre fédé.

Situé au nord-est des États-Unis dans la région des Grands Lacs, Cleveland est une ville historiquement industrielle. Un détail certes, mais qui influe grandement sur la mentalité de son équipe des Cavaliers. Un jeu rude, un travail acharné et une mentalité de gagnant. Voici les valeurs qui caractérisent de manière générale les joueurs de Cleveland. Nous avons bien dit, de manière générale.

La légende qui va suivre autour des Cavs naît le 13 mai 2010. Emmené par Lebron James, Cleveland est éliminé en demi-finale de la Conférence Est face aux Celtics de Boston. Voyant que ses chances de bague NBA sont barrées dans son Ohio natal, le King organise en juillet une grande conférence de presse, intitulée The Decision. Au cours de laquelle il déclare partir en Floride, à Miami. Un départ qui sonne le début de la fin pour les Cavaliers.

Si cela vous dit quelque chose, sans vraiment trop savoir pourquoi, c’est parce que notre Grizou national a eu une idée révolutionnaire : intituler son documentaire La Decisión pour annoncer en 2018 qu’il resterait une saison de plus à l’Atlético de Madrid. Quand on change de langue l’intitulé d’un titre, on y voit que du feu en temps normal. Pas de pot il s’agit ici d’un mot transparent.

Il ne fallait pas contrarier Cleveland

Au bout de 7 matchs, les Cavs ont un bilan positif (4v, 3d). Nous ne sommes qu’en novembre, et ce sera déjà la dernière fois de la saison. Si les joueurs de l’Ohio font illusion en ce début d’exercice, le mois de décembre va les propulser dans une nouvelle galaxie. Un premier avertissement secoue la ville de Cleveland : une série de 10 défaites consécutives, s’achevant tristement par une victoire en prolongations face à New York. En même temps, qui d’autres que les Knicks pour s’écrouler face aux Cavs. Qui ?

Fâchés par cette série brisée, les anciens coéquipiers de Lebron James vont montrer au monde du basket qu’ils n’ont nullement besoin du King pour atteindre les sommets. Sans préciser lesquels. Seulement 48 heures après la débâcle new-yorkaise, les Cavaliers s’inclinent 101-90 à domicile face à Utah. S’en suit dès lors une chute vertigineuse qui va révolutionner l’histoire de la NBA.

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12 janvier 2011. Cleveland est sur un bilan de dix défaites lors des dix derniers matchs. Régulier. Ce soir-là, les Cavs affrontent les Lakers, champions en titre. Une boucherie sans nom. Les joueurs de l’Ohio inscrivent 25 points, non pas lors du premier quart-temps, mais bien à la pause. Le score final est digne d’un racket : 112-57. À deux petites unités de réaliser l’exploit de marquer seulement la moitié des points des Lakers. Mais on s’en contentera.

 

Il manquait une touche de Clippers dans le scénario

Les semaines se suivent, et les Cavs continuent de perdre 7j/7, 24h/24. Quand arrive soudain le soir du 12 février. Les joueurs de Cleveland reçoivent les Clippers dans leur forteresse de la Q Arena, où ils n’ont pas connu la moindre victoire en cette nouvelle année 2011. Si les Lakers n’ont pas hésité à martyriser les Cavaliers, leurs frères ennemis de Los Angeles ont une toute autre idée de la déculottée. Il reste 9 secondes à jouer dans le dernier quart-temps : 110-110. Possession Clippers. Le meneur Baron Davis entre dans la peinture et tente un lay-up. Sauf que l’immense J.J. Hickson traîne dans les parages et vient bâcher le californien. Prolongations.

Les Cavs sont survoltés et mènent rapidement 118-112 à deux minutes du terme. Mais une si grande série de défaites redonne du panache, même dans les moments les plus délicats où se profile une potentielle victoire. Il reste 45 secondes et Cleveland ne mène plus que 120-119. Un délicieux 7-2 en l’espace d’une minute. Oui mais en face ce sont les Clippers. Et contre les rois du choke, difficile de ne pas mettre un terme à sa série mirobolante.

Pour mieux mettre en perspective le chef-d’œuvre des Cavs, voici quelques chiffres : 26 roustes consécutives du 20 décembre 2010 au 11 février 2011, huit semaines de défaites quotidiennes. Si Cleveland avait terminé avec le meilleur bilan de la Ligue la saison précédente, les Cavs accomplissent un miracle lors de l’exercice 2010-2011 : finir dernier de la Conférence Est, avec le 29e bilan (sur 30). Un grand écart en l’espace d’un an seulement. La définition même du rêve américain. Avec ses 19 victoires en 82 matchs, les Cavs ont uniquement été battus par les 17 succès des Timberwolves de Minnesota.

Une saison « presque » parfaite du coup.


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