La Coupe du monde 86 est éminemment connue pour la Mano de Dios de Maradona. Mais un autre événement historique a eu lieu ; le carton rouge le plus rapide de l’histoire du Mondial signé José Batista.
Lors de la Coupe du monde 86, le Groupe E est composé de l’Allemagne, du Danemark, de l’Uruguay ainsi que de l’Ecosse. Ces deux dernières nations s’affrontent lors de l’ultime journée du groupe. Les Ecossais ont perdu 2 fois, quand les Uruguayens restent sur un succulent 6-1 subi contre le Danemark. Autant vous dire que cette rencontre a tout du match de la muerte comme il sera surnommé plus tard.
Si l’Ecosse gagne, elle est qualifiée. En cas de match nul, c’est l’Uruguay.
José Batista n’avait pas de temps à perdre
Si certains coachs, José Mourinho en tête, aiment piquer leurs propres joueurs peu avant une rencontre, ce fut également le cas de Guido Tognoni avec les arbitres. En effet, le porte-parole de la FIFA à l’époque sait choisir les bons mots.
“Les arbitres n’ont pas été assez rapides à sortir leurs cartons” G. Tognoni
La rencontre entre l’Ecosse et l’Uruguay a lieu à Nezahualcoyotl (à vos souhaits). Le coup d’envoi est donné par l’arbitre français Joël Quiniou. Si les joueurs sont hésitants sur leurs premières prises de balles, ce n’est pas le cas de Joël qui est bouillant d’entrée. Mais il n’est pas le seul. Sur une touche, José Batista sèche littéralement Gordon Strachan. Ce dernier reste immobile sur la pelouse, pas encore remis de la boucherie sud-américaine.
D’un père brestois et d’une mère concarnoise, Joël Quiniou tient à faire respecter la solidarité bretonne avec les voisins Ecossais. En deux temps, trois mouvements, l’arbitre français dégaine un carton rouge à José Batista. En moins d’1 minute de jeu, 56 secondes exactement. L’échauffement de l’Uruguayen aura été plus long que son match. Les deux équipes se quittent finalement sur le score de 0-0, et c’est la Celeste qui se hisse en huitièmes de finale.
Comme quoi, il y a une justice dans la vie. Lol.