Metz Handball | Une élimination digne du PSG


Metz Handball

Le Metz Handball était l’un des grands favoris pour la victoire finale en Ligue des Champions. Victorieuses de 6 buts à l’aller contre Ferencvaros, les portes du Final Four étaient grandes ouvertes pour les Messines. Et pourtant.

Depuis 1989, le Metz Handball a remporté 25 des 35 dernières éditions du championnat de France. Autant vous dire que la D1 n’a plus aucun secret pour les Messines. Mais sur la scène européenne, c’est le néant. Finaliste de la C3 en 2013, demi-finaliste de la C2 à quatre reprises et 3e de la C1 l’année dernière. Voici le palmarès des Messines en Coupe d’Europe. On reconnaît tout de suite l’ADN d’un club français.

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Metz s’impose à Ferencvaros…

Les Dragonnes se rendent en Hongrie pour défier Ferencvaros en quarts de finale de la C1 pour une place pour le Final Four. Elles doivent assumer leur statut de favorites de la compétition. En effet, les Mosellanes impressionnent cette saison. Ces dernières n’ont pas manqué de s’imposer en septembre dernier sur le terrain de Györ, mastodonte hongrois qui était invaincu à domicile depuis 6 ans et 11 mois. Ce devait être l’année de Metz. Et le match aller respecte cette théorie. Le Metz Handball s’impose largement 32-26, et les supporters messins commencent déjà à inspecter les Airbnb à Budapest pour être présents au Final Four.

En effet, Metz n’est pas du style à partager à domicile. Le Palais omnisports Les Arènes est souvent hostile avec les visiteurs. Invaincues à domicile depuis un an et demi et 32 matchs (31 victoires et 1 nul), le dernier revers date du 17 novembre 2021. Autant vous dire une éternité. Niveau hospitalité, on repassera. Pire encore, depuis son arrivée en Moselle en 2015, le coach Emmanuel Mayonnade a disputé 153 matchs : 137 victoires, 7 nuls et 9 défaites. Ça fait froid dans le dos.

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Mais à la FFL, on s’accroche à tout ce qu’on peut. Et dans l’histoire récente, les Dragonnes nous ont offert deux motifs d’espoir. Deux faits qui nous font espérer une possible remontada hongroise. Sans trop y croire non plus. En 2013 déjà, Metz affrontait Holstebro en finale de C3. Une victoire 35-31 à l’aller, puis une gifle 33-28 au retour à domicile. Puis en 2018, les Messines avaient à nouveau frappé fort en Coupe d’Europe ; opposées à Bucarest en quart de finale, elles avaient pris la foudre au match aller (34-21). On dit souvent que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit ; c’était mal connaître le Metz Handball qui va se la prendre à trois reprises.

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… puis finit dans la sauce

Le match débute, et les débats sont équilibrés. Mais rien ne pouvait prédire le dénouement qui allait suivre. Pire encore, les deux équipes rejoignent les vestiaires sur un score de parité (17-17). Le calme avant la tempête. Puis le début de la seconde période va placer Metz sur de bons rails ; 26-21 pour Ferencvaros à la 45e minute. Plus qu’un seul but à marquer pour arracher une égalité inespérée. A la 53e minute, les Hongroises sont virtuellement qualifiées en infligeant un écart de sept buts (30-23). On se pince pour y croire.

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Il ne reste que deux minutes à jouer, et les Françaises sont menées de 8 buts. 33-25, puis 33-26 ! Et comme si ça ne suffisait pas à notre désarroi, ce sont elles qui ont la dernière possession. Ou plus précisément Tamara Horacek. Mais un grand moment d’altruisme et de fair-play va marquer la partie ; Tamara perd le ballon. Littéralement. L’ultime assaut messin se traduit par un coup franc dans le mur, et surtout une élimination des Françaises de la C1. Quelle idée géniale d’avoir récupéré l’Alsace et la Lorraine en 1919.

Une élimination que les Messines doivent à leur deuxième période maîtrisée d’une main de maîtresse ; 16-9 Ferencvaros.

“Nous avons très mal joué, on a presque tout raté. C’est probablement notre pire match cette saison”

K. Jorgensen

“Si on pouvait refaire ce match, on ne referait pas les mêmes erreurs”

E. Mayonnade

Le regret en intraveineuse, c’est à cela qu’on reconnaît un club français en Coupe d’Europe.

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Tom