Après l’email de Choupo-Moting, les tribulations helvètes de Guillaume Hoarau, le destin lié de Werner et de la C1, les petits boulots d’Andy Robertson et les matchs aller d’Angel Di Maria, notre défi Topps touche à sa fin avec la dernière carte à vous raconter, et pas la plus facile à prononcer : Odysséas Vlachodimos.
Si vous ne tombez que maintenant sur notre série Topps, on vous rappelle les règles : nous avons ouvert un paquet de Topps C1 2021/2022 au hasard et nous devons vous compter des histoires de lose liées aux joueurs des cartes. Et, nous avons gardé le meilleur pour la fin : l’immense Odysséas Vlachodímos.
On ne va pas bluffer avec vous — de toute façon, même Patrick Bruel le fait mieux que nous. À la découverte de la carte, nous n’avions jamais entendu parler de Vlachomidos, ou du moins, jamais vraiment fait réellement attention à son existence. Et pourtant, le bonhomme est loin d’être un illustre inconnu.
Le début de l’odyssée Vlachodimos
Comme son nom ne l’indique absolument pas, Odysséas Vlachodimos est né à Stuttgart et a grandi en Allemagne. Bon, vous vous en doutez, les parents ont des origines grecques. Panagiotis, son grand frère, va lui réserver un traitement digne de tout bon aîné à savoir envoyer son petit frangin aux cages pour lui mettre des minasses et ne jamais tourner. C’est donc ainsi que le grand fera une carrière de milieu offensif, alors que le petit frère deviendra lui gardien de but. En plus de probablement récupérer toutes les affaires de foot trop petites de Panagiotis.
Les deux vont même passer leur formation dans les équipes jeunes du VfB Stuttgart, mais seul Odysséas jouera dans l’équipe première. Sa première apparition en professionnel viendra en 2015. Profitant de l’expulsion du titulaire Przemyslaw Tyton (notons quand même la simplicité des noms chez les gardiens de Stuttgart à cette époque), il aura la joie de devoir subir un penalty pour ses premières secondes de jeu au plus haut niveau. Et ça n’est pas un inconnu de la FFL qui va baptiser Odysséas : Il prendra un pion du seul, unique, et légendaire Haris Seferović. Clément Lenglet likes this.
Panagiotis, la carrière épique du frangin
Avant de s’aventurer dans l’odyssée d’Odysséas, petit détour par la carrière du grand frère Panagiotis. Direction les origines et le pays du sirtaki pour des débuts flamboyants au Skoda Xhanthi : élu meilleur espoir du championnat, il signe la saison d’après à l’Olympiakos. Et là aussi, les chemins de la FFL vont se croiser : lors d’un de ses premiers matchs en rouge et blanc, il offrira une passe décisive au seul, unique et légendaire Kostas Mitroglou.
Mais pour Panagiotis, c’est le début de la saison des prêts plutôt que des succès. Mais là où bien des joueurs pourraient sombrer dans l’anonymat, Panagiotis va lui marquer l’histoire, et pas n’importe où. En France, au légendaire stade de l’Abbé Deschamps. En prêt au Nîmes Olympique, il sera le tout premier à voir apparaître son nom… sur le tout nouvel écran géant du stade auxerrois, le 3 avril 2015. Et sur un but pas piqué des hannetons. Le Zidane de l’Yonne. Défaite 3-1 pour les gardois, certes, mais à tous jamais dans l’histoire des LED d’Auxerre.
Oui, on sait, il faut regarder sur Youtube mais franchement ça vaut le coup.
La suite ? Un transfert en janvier 2016 au Panatinaikos. Pana au Pana, ça sonne bien non ? Après une saison et demie, Pana revient à Nîmes et aidera le club à monter en Ligue 1, tout ça pour ensuite cirer le banc dans la plus grande ligue du monde. La vie est injuste.
Même Odysséas Vlachodimos fait des boulettes
Mais en janvier 2016, il ne sera pas le seul Vlachodimos à signer au Panatinaikos. Odysséas fait le même trajet, et les frangins vont partager le même vestiaire pendant 1 an et demi. Contrairement à son frère, Odysséas s’impose petit à petit dans l’équipe jusqu’à devenir gardien titulaire. En 2018, le Benfica le recrute pour 5 ans, et devinez qui va-t-il recroiser ? Le toujours seul, toujours unique et toujours légendaire Haris Seferović.
Dans notre recherche de loses dans la carrière d’Odysséas, nous faisons toujours chou blanc. Une carrière régulière vers des clubs de plus en plus importants, et une place de titulaire gagnée en présaison au Benfica. La sueur nous monte au front, le palpitant augmente… et si nous n’arrivions pas à trouver quoi que ce soit pour réussir notre mission : mettre la lumière sur la part de lose d’Odysséas ?
Heureusement pour nous, c’est au stade de la Luz (prononcez bien « louze ») qu’Odysséas va vivre ses premières heures de vraie gloire. Alors que sa carrière continue sa lente et délicate ascension vers le succès (il deviendra par exemple gardien de l’équipe nationale de Grèce), sa première vraie belle grosse boulette aura enfin lieu. Car oui, même un Manuel Neuer fait des gaffes, alors pourquoi pas Odysséas Vlachodimos?
Regardez plutôt : sur un coup franc plutôt anodin de Belenenses, Odysséas nous sort le superbe « c’est bon elle sort les gars ! » avec les bras levés. Problème, et vous vous en doutez. Elle ne sort pas du tout. Un jugement complètement foireux.
Here’s the first goal Benfica conceded vs Belenenses – Odysseas, look away now! 😳
He’s been terrific this season for Benfica, but a rather comical error, where he leaves the ball to drift wide only to see it hit the back of the net, could be costly!pic.twitter.com/rhQRxslDtz
— Alex Goncalves (@Aljeeves) March 11, 2019
C’est bon, laaaaarge !
Une erreur de jugement qui nous rappelle d’autres illustres gardiens. On vous propose les 2 plus belles et iconiques : Faryd Mondragon et Gregory Coupet.
Magnifique, n’est-ce pas ?
Un retour en Allemagne fantastique pour Odysséas Vlachodimos
L’arrivée au Benfica, c’est aussi la garantie de revivre d’épiques soirées européennes. Et pour notre portier grec, toute confrontation avec un club allemand possède évidemment un goût particulier : Odysséas a joué dans toutes les équipes de jeunes en Allemagne, finissant 2e de l’Euro -17 et 3e du Mondial de la même catégorie. Alors, quand il tire par 2 fois le Bayern Munich dans les phases de poules de la Ligue des Champions, il doit sentir à chaque fois une énergie particulière pour se transcender.
Bon, peut-être s’est-il lui transcendé face à l’ogre bavarois, mais alors pas ses coéquipiers. C’est simple : 4 matchs, 4 défaites, 16 buts encaissés. Un ratio digne des girondins qui doit un peu piquer pour le retour au bercail. Heureusement pour lui, le Benfica avait 2 petits poucets dans le groupe de cette année : le Dynamo Kiev et le FC Barcelone. De quoi tout de même se qualifier, passer l’Ajax en huitièmes avant de faire sortir par Liverpool. On a connu plus honteux.
Non, pour finir, le plus dur dans la carrière de Vlachodimos est peut-être le fait de s’être fait mettre sur le banc l’année passée. Peut-être à cause de cette sortie foireuse ?
2 matchs plus tard, Jorge Jesus choisit de le mettre au frais et faire jouer Helto Leite. Et, à lire les supporters du Benfica, , Helton était aussi fiable qu’un Joy Con de Switch. 14 matchs sur le banc et un presqu’départ à Lille. Mais il a retrouvé le poste de titulaire au début de saison. On n’était finalement pas si loin de le connaître lors du tirage de la carte.