Ligue 2 BKT | Nancy attend celui qui viendra le déloger


AS Nancy Lorraine

Au sortir de deux prestations décevantes (matches nuls contre Dunkerque puis Le Havre), l’AS Nancy Lorraine a retrouvé des couleurs hier en perdant 4-1 contre Grenoble qui avait pourtant tendu la joue pour se faire battre, le filou. Mais les Nancéiens ne sont pas tombés dans le panneau et les voilà sur le point de réaliser la passe de 10. 10 matches sans victoire.

Il existe des endroits où l’on se sent bien, posé, à l’abri de tout. Comme si rien ne pouvait nous arriver. Nancy l’a rapidement trouvé cette saison. Depuis la 2e journée de Ligue 2 en fait. Les Lorrains sont en train de construire un petit cocon bien douillet dans la zone de relégation. Mais là où ils préfèrent vraiment se retrouver, c’est dans le salon de la 20e place.

Au chaud pour passer l’hiver

Ils l’ont découvert au terme de la 5e journée et n’en sont pas sortis depuis. La place sera peut-être dure à défendre (Dunkerque lui fait de l’œil également) mais les Nancéiens se sont bien appropriés les lieux. Sur les murs, on peut voir les vestiges des rudes combats menés il y a encore peu. Les plus âpres (1-0 contre Valenciennes à domicile) et les plus faciles (4-0 contre Toulouse, 4-1 contre Auxerre).

Barricadés et prêts à tout pour ne pas se faire déloger, c’est là que mardi soir, ils ont livré bataille (mais aussi leur meilleure prestation) contre Grenoble. Ce fut loin d’être simple car les Isérois étaient déterminés. Nancy encaissait certes l’ouverture du score mais elle se laissait surprendre à la demi-heure de jeu par l’égalisation de son défenseur, William Bianda. Juste avant la pause, elle se remettait toutefois à l’endroit en provoquant un penalty. Mais le Grenoblois Anani l’envoyait sur la barre. Son coéquipier Perez se faisait ensuite exclure pour un geste d’humeur (un crochet du droit dans le thorax de Jung). Émouvant sacrifice du milieu de terrain grenoblois.

Le Chardon plie mais ne rompt pas

Aïe les murs de la chambre forte lorraine commençaient à se fissurer sous les coups de bélier de Grenoble qui semblaient prêts à tout pour se faire une place au soleil. Mais pas impressionnés pour un sou par des adversaires exemplaires, les Nancéiens allaient réagir en seconde période.

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À 11 contre 10, ils se montraient enfin capables de tout perdre. Les ballons, les duels et surtout le match. Un coup de pied, deux coups de pied arrêtés, un contre en fin de match : voilà comment lâcher une partie qui semblait gagnée 45 minutes auparavant. Réaction de champion.

9 matches que la saison a débuté et 9 matches que les Chardons de Daniel Stendel s’astreignent à une rigoureuse discipline pour ne pas entrapercevoir la victoire. Le parcours est déjà admirable mais il faudra encore résister. La bataille pour la terre de National est loin d’être terminée.


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