Ligue 1 – OM Lille | Le LOSC craque Ünder pressure.


Après avoir mis fin à une disette de 44 ans en battant les Girondins de Bordeaux, l’OM a d’ores et déjà réussi sa saison. Mais face aux Lillois l’enjeu était de taille. Allaient-ils remporter leur premier match au Vélodrome depuis un mois et demi ? La réponse dans ce résumé.

Si les Marseillais ont mis un terme à la saison de Bordeaux la semaine dernière en brisant une série aussi folle que notre championnat, les Olympiens avaient fort à faire ce soir en recevant les Lillois. En effet on avait quitté le LOSC lors de leur sublime élimination en 16e de finale de Coupe de France à Lens, et un doublé de Seko Fofana en toute fin de match. De quoi leur mettre le couteau entre les dents. Et on s’est guère trompé.

Le résumé du match OM – LOSC

Dans ce Vélodrome qui sonne creux, on comprend très vite que les matchs se suivent mais ne vont pas forcément se ressembler pour les Marseillais. Dès les premières minutes, les Lillois font parler leur solide 4-4-2. Entre les tourelles infranchissables Fonte et Botman, les marathoniens Renato Sanches et Benjamin André ainsi que les mobylettes des deux Jonathan, David et Bamba, l’OM est à la ramasse.

Face à cette formation injouable, c’est sans véritable surprise que le LOSC ouvre le score sur un corner où Sven Botman est absolument tout seul dans la surface. C’est pas comme si le Néerlandais était le meilleur joueur de tête lillois. Lol.

Si vous pensiez que ce but allait agir comme un électrochoc sur les Phocéens, c’est mal connaître les joueurs de Sampaoli. Les Marseillais subissent des vagues incessantes en contre. Lille, c’est pas Bordeaux. Et sur un éclair de génie, Renato Sanches parvient à trouver dans la surface Burak Yilmaz, à 50 centimètres de la ligne de but. Tandis que le Turc envoie sa meilleure tête plongeante pour faire le break, Pau Lopez se détend de tout son long, et nous sort une horizontale digne de celle de Wesley Pardin contre l’Ukraine.

Mais Monsieur Delerue le voit bien, la partie est trop déséquilibrée. Alors il avertit dans un premier temps Benjamin André car ce dernier lui a ouvertement dit : “Il m’a poussé” en parlant d’un Marseillais. Un manque de respect comme rarement il y en a eu sur un terrain de football. Alors bien sûr, se sachant averti, Benjamin André décide de remettre ça moins d’une minute plus tard. En trois actes. Le milieu de terrain adresse d’abord une sale passe à Fonte, juste assez lente pour qu’il se fasse chiper le ballon. Alors pour se racheter, André envoie un premier tacle limite, puis un second sur Guendouzi. Un découpage dans les règles. Second jaune, carton rouge. Se faire exclure en 60 secondes, le nouveau challenge des joueurs de Ligue 1.

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Se faire rejoindre au score, nouveau bail du LOSC

La seconde période nous laisse présager à un attaque – défense à sens unique. Mais détrompez-vous. Ce sont bien les Lillois qui parviennent à se montrer les plus dangereux dans les premiers instants. En même temps, Sampaoli garde ses trois défenseurs centraux et Bouba Kamara en sentinelle. Il semble qu’il faut à tout prix sécuriser ce 1-0 du côté de l’OM.

Les assauts marseillais sont inoffensifs, sans folie, aucun changement de rythme, et quand Milik est touché dans la surf… Non ça n’arrive jamais. Un niveau de jeu famélique qui nous permet au moins de perfectionner notre espagnol grâce aux gueulantes de Sampaoli sur la touche. Les Olympiens veulent emballer la partie, à tel point qu’ils effectuent désormais les touches à deux en même temps pour brouiller les pistes. Malynx.

Et comme face aux Girondins de Bordeaux, le salut de l’OM passe par son sauveur du moment. Sur un corner joué rapidement à deux, Cengiz Ünder enroule une merveille de ballon dans le petit filet opposé. Grbic est toujours en train de se demander comment il a pu être battu de 3 bons mètres en étant sur sa ligne.

Pour les dernières minutes de la partie, les deux entraîneurs jouent le tout pour le tout, et font rentrer chacun un attaquant. Pas très Ligain tout ça. Si les Marseillais peuvent enfin bénéficier de leur supériorité numérique, Gourvennec tente lui d’humilier les locaux. Et appuie là où ça fait mal. Très mal.

Les joueurs du LOSC ressentent des points de côté dans tous les sens. Le match ne se joue désormais plus que sur 30 mètres. L’oxygène devient une denrée rare à Lille.

Sur la toute dernière action du match, Saliba adresse un centre fort devant les buts. Celik sauve sur sa ligne en dégageant comme il peut. Mais comme si le sort ne s’était pas suffisamment acharné, le ballon rebondit sur Fonte. On était à deux doigts d’assister au CSC le plus artistique de ce début d’année.

L’OM et le LOSC se quittent sur un match nul 1-1. Une semaine après voir brisé la série bordelaise, les Marseillais préservent la leur : une seule victoire sur leur 6 derniers matchs à domicile.

La Conference League leur tend les bras.

Tom