Euro Hand 2022 – France Ukraine | Le pays de Klitschko s’incline par KO.


Seulement 48 heures après l’affront en match d’ouverture, et une victoire beaucoup trop aisée face à l’ennemi croate, on vous avoue qu’on ne misait pas beaucoup sur nos collègues de l’Ukraine pour passer un bon week-end. Et on ne s’est pas vraiment trompés.

On ne va pas vous le cacher, la victoire des Bleus lors de leur entrée en compétition face à la Croatie a eu le don de nous couper les jambes. Cinq mois qu’on attendait des excuses publiques après leur sacre aux Jeux Olympiques, et la meilleure chose qu’ils trouvent à faire, c’est de nous humilier lors du match inaugural.

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Et sans vous mentir, la déculottée des Ukrainiens lors de leur première rencontre face à la Serbie (23-31) n’a pas eu tendance à nous rassurer davantage. Guillaume Gille se permettant même de laisser Nikola Karabatic et les autres cadres piquer une sieste. Il en fallait tout de fois plus pour que nous ne nous intéressions pas à cette rencontre. Car oui, l’espoir fait vivre.

Le résumé du match France – Ukraine

Eh bien figurez-vous que notre mauvaise langue a une nouvelle fois loupé une occasion de ne pas cracher son venin. Car lors des premières minutes de jeu, l’Ukraine tient la dragée haute aux Experts. Et se permet même des gestes étourdissants. Les Bleus, nouveaux sparring-partners des Ukrainiens.

Tandis que les Croates s’étaient pris en pleine tronche un joli 7-2 pour entamer la partie, les Ukrainiens ont eux seulement subi un 7-4. À croire qu’il va falloir se contenter de petites satisfactions comme celles-là lors de ce Championnat d’Europe.

Mais face à cet élan de confiance indécent, si propre aux Français qu’on se le dise, les Tricolores vont redescendre de leur nuage en l’espace de 10 secondes. Tout commence avec Valentin Porte qui décide de jouer les défenseurs infranchissables, et récupère un ballon pour envoyer Hugo Descat en profondeur. L’ailier gauche s’approche tranquillement du gardien Gennadiy Komok, et tente un tir facile. Limite vexant. C’en est trop pour le portier qui lui envoie un kick da la jambe gauche pour sortir le ballon. Mais sur la remontée de balle suivante, les Ukrainiens perdent à nouveau le ballon. Ou plutôt cet infernal de Valentin Porte se rend coupable d’une énième récupération de balle. La deuxième en 5 secondes. Et renvoie Descat au charbon, resté faire la carotte devant la surface ukrainienne pour stopper son point de côté. Le Montpelliérain retente sa chance, avec plus de détermination cette fois. Même résultat. Komok a dit non.

Bon hormis cette petite séquence jouissante, on ne vous cache pas que le reste de la première période est une longue traversée du désert. Les Français surclassent les Ukrainiens 17-11 à la pause. À deux doigts d’éteindre la télé et d’aller se coucher à 18h30 pour oublier.

Michael Biegler, le buzzer beater des Ukrainiens

Face aux erreurs du niveau d’EPS de ses joueurs, le coach l’Ukraine Michael Biegler est au bord de la crise de nerfs. Le bougre n’a de cesse d’appuyer sur le buzzer des temps-morts. On se croirait limite sur le plateau de The Voice. Demander des pauses toutes les 5 minutes pour jeter un flot d’insultes en anglais à ses joueurs, traduites ensuite en ukrainien par son adjoint, car comme si ça ne suffisait pas le coach est allemand. Sans savoir donc si ses consignes ont bien été transmises par le traducteur. Vous ne rêvez pas, c’est la vie qu’a décidé de mener notre cher Michael Biegler.

Avec une avance de plus de dix buts, Guillaume Gille ose même faire tourner son effectif. Et sort Vincent Gérard des buts, pour faire entrer Wesley Pardin. Si on pensait qu’on allait gagner aux changes, on est presque en train de se demander qui est le véritable numéro 1 entre les deux. Sur un tir dévié par sa défense, le gardien aixois est pris à contre-pied. Mais c’était sans compter sa détente horizontale. Un bond digne d’un félin. Psychologiquement, c’est très dur.

Les Bleus déroulent en fin de partie, et s’imposent finalement sur le score de 36-23. Prochain match lundi soir à 20h30 face à la Serbie. Mais le plus réconfortant dans tout ça, c’est que les Experts peuvent encore terminer deuxièmes du groupe.

Oui, en prend les miettes qu’ils nous laissent. Tels des vauriens.

Tom