Le jour où Karim Benzema a poutré le PSG


Karim Benzema

8 mars 2017, 9 mars 2022. Non, il ne s’agit pas des dates du premier mandat d’Emmanuel Macron à la tête de la présidence française. Mais de deux loses parisiennes en terre espagnole.

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Pourtant, tout commence le 15 février 2022 en réalité. En ce lendemain de Saint-Valentin, l’amour va laisser place à la haine. Le mot est fort, certes, mais la désillusion va être de taille. Dans un match absolument non maîtrisé par les Madrilènes (ce qui fait presque figure d’exception en Ligue des Champions), le Real Madrid ne fait pas semblant quand il ne répond pas présent. Le PSG finit le match avec 57% de possession, tente 21 tirs pour seulement 3 côté espagnol, et 8 arrêts de Courtois contre aucun pour Donnarumma.

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Pire, les Parisiens marquent le seul but du match sur la dernière occasion. La goutte d’eau, d’autant plus qu’il est inscrit par Mbappé. Tout un symbole. Le natif de Bondy arrive en fin de contrat avec le PSG, et les rumeurs l’envoient au Real Madrid. On aurait pu se passer volontiers de ce pied de nez.

Mais dans l’histoire parisienne, on semble oublier trop vite la présence d’un match retour. Pas leurs adversaires. Une fois de plus, ce cru 2022 ne va pas déroger à la règle : le PSG termine les 90 premières minutes en héros, et conclut les 90 dernières en sanglot.

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Le résumé du match Real Madrid – PSG

Pour le match retour, le storytelling est déjà écrit : Mbappé se rend dans la capitale espagnole pour discuter avec le Real Madrid (et disputer un huitième de finale retour de Ligue des Champions par la même occasion). Sur la lancée du match aller, les Parisiens apprennent aux Madrilènes à jouer au football. Leur jeu est fluide, cohérent et efficace. Pour preuve, à trois reprises, Mbappé trouve le chemin des filets.

D’abord sur une frappe poteau rentrant, puis sur contre-attaque et enfin en mystifiant Courtois sur une feinte digne de Pelé. Mais seul un de ces trois buts n’est finalement accordé, les deux autres étant entachés d’une position de hors-jeu d’au moins 1 millimètre. Trois buts pour le prix d’un. Un triplé qui part en fumée, mais un autre ne va pas tarder à le supplanter.

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Benzema

On joue la 61e minute, et le PSG mène 2-0 en cumulé. Plus qu’une demi-heure pour une place en quarts. Soit exactement 15 minutes de trop pour les Parisiens. Le premier à sonner la révolte côté madrilène n’a pas été aligné par Carlo Ancelotti. Pourtant, les deux partagent la même musica de la parole. Gianluigi Donnarumma reçoit un ballon tranquille dans sa surface, et parvient à le transformer en patate chaude à 1 mètre de ses buts. La faute à un dégagement super méga tardif contré par Benzema. Ce même Benzou ouvre le compteur du Real, et peut remercier son orfèvre. Non pas Vinicius à la passe, mais bien Jean-Louis Donnarumma.

Le PSG n’a pas seulement offert un but à Madrid, il a réveillé la Bête. Le natif de Bron répond à celui de Bondy et transperce une deuxième fois les cages de Jean-Louis. Egalité parfaite sur les deux matchs, un score irréel au vu des 165 premières minutes. Et comme souvent dans ces cas-là, le Paris Saint-Germain se repose sur ses acquis : l’art de l’écroulement.

Sur le coup d’envoi, les Parisiens nous offrent une merveille d’action collective. Une perte de balle dès la deuxième passe, Marquinhos qui dégage le ballon en catastrophe plein axe sur Benzema, petit filet. Dans les tribunes du Santiago Bernabeu, on se pince pour savoir si on n’est pas projeté dans une scène d’Inception tant tout cela semble irréel. Sur le terrain, les Madrilènes perdent la boule, et on peut les comprendre au vu du scénario. Alaba brandit une chaise en plastique face aux supporters, Benzema a les larmes aux yeux et Pochettino fixe le sol. Benzema vient de claquer un triplé en 17 minutes. Ni plus ni moins.

T’es pas content ? Triplé.

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Le PSG, ou l’art du retournement de situation contre lui

Les Parisiens n’en sont pas à leur coup d’essai, et c’est ce qui rend cet exploit encore plus impressionnant. Il ne s’agit pas d’une erreur de parcours, tout est pensé et réfléchi. Modeste, Pochettino veut retenir le contenu sur les deux matchs.

“On a clairement été la meilleure équipe sur l’ensemble des deux matchs” M. Pochettino

Chaque année, le PSG fleurit le vocabulaire de la langue française. Après remontada, c’est un nouveau terme qui nous vient à la bouche.

La connexion PSG – Larousse est l’une des plus prolifiques du XXIe siècle. Fact.

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Tom