GP de Hongrie | Hamilton seul au monde, Ocon sur le toit.


Grand Prix de Hongrie. Quinze jours après l’accrochage spectaculaire entre Max Verstappen et Lewis Hamilton à Silverstone, le Hungaroring faisait figure de revanche. Que nenni. À la place ? Le Grand-Prix le plus dingue depuis de ces dernières décennies.

Essais Libres et Qualifications

Les essais débutent toujours de la même manière lors de chaque week-end de course. Une sortie de piste de Tsunoda, qui a essayé de l’expliquer en voulant « compenser un manque de vitesse dans les virages rapides par rapport à Gasly ». Honnête. Et un drapeau rouge causé par une Haas. Cette fois-ci pas de Mazespin, mais bien ce dingue de Schumi. Un joli coup de raquette comme aux plus belles heures de Roland-Garros.

Les qualifs sont très vite marquées par le crash de Sainz, et surtout sa tentative de redémarrage qui aura duré exactement 3 mètres 50 avant que son aileron avant ne glisse sous son châssis. Troisième drapeau rouge du week-end. Champion.

Puis arrive le moment de la Q3. Tandis que tous les pilotes ont établi un chrono sur leur première tentative, la coutume veut qu’ils se laissent suffisamment de temps pour en claquer un second. Mais cette logique a visiblement échappé à Sergio Perez. Le Mexicain sort des stands comme tous ses copains, mais il franchit la ligne quelques secondes après le drapeau à damiers. Le timing dans le sang. Niveau Français, on a connu des jours meilleurs. Gasly (5e) et Ocon (8e) devancent chacun leurs coéquipiers. Mais comme on dit en Formule 1, c’est le dimanche qu’on marque les points.

 

Le GP de Hongrie

Quel départ ! Sur une piste détrempée, Hamilton conserve sa première position. Bottas reste lui sur place. Alors pour rattraper son retard, le pilote Mercedes décide de freiner plus tard. Beaucoup plus tard. Résultat ? Il soulève Norris par l’arrière qui vient s’encastrer sur Verstappen. Et comme si ça ne suffisait pas, Bottas sort de piste et s’écrase sur Perez. Le “Finlandais Volant” comme on l’appelle. Bottas 2 – 0 Red Bull.

 

Même si Bottas est la star incontestée de ce début de course, il ne faut pas non plus sous-estimer le départ de Lance Stroll. Le Canadien copie la figure de Bottas et percute par derrière Leclerc. Le Monégasque arrache la roue arrière de Ricciardo. Deux strikes en un virage. Le premier tour n’est pas encore terminé que quatre abandons sont à noter : Perez, Stroll, Leclerc. Et Bottas, of course.

 

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Le GP de Hongrie *bis

Vous pensiez avoir tout vu dans l’absurde. Accrochez-vous le Hungaroring va vous donner une claque. Tandis que les pilotes s’élancent dans un second tour de formation, Lewis Hamilton se dirige vers la grille pour se positionner. Sauf que toutes les monoplaces derrière lui rentrent aux stands pour chausser des pneus secs. Ce qui donne une situation des plus cocasses : Hamilton se retrouve seul à prendre le départ de la course. In-cro-ya-ble.

Sur une piste entièrement sèche, Hamilton se rend compte qu’il n’a pas réalisé le coup du siècle avec ses pneus intermédiaires. Le voici qui rentre aux stands un tour après tout le monde. Ressort dernier. Et comme si on avait pas atteint le summum du grotesque, le leader de la course est désormais Esteban Ocon. Ouch. S’en suit un mano a mano interminable entre le Normand et Sebastian Vettel. Bien protégé par le garde du corps Latifi.

Même dans un Grand-Prix ubuesque, Mercedes n’oublie pas d’infliger un undercut à Red Bull. Hamilton s’étant arrêté aux stands un tour avant Verstappen. Bref, le calice jusqu’à la lie pour le Néerlandais.

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Vettel tente un undercut sur Ocon, mais avec un arrêt de plus de 3 secondes, le Français a largement le temps de conserver l’ascendant sur le pilote Aston Martin. Ironie du sort, Alonso est le dernier pilote à ne pas s’être arrêté. Et donc prend le lead de la course. Vous nous voyez venir ? Les Alpine sont 1 et 2 à ce moment du Grand-Prix. On n’a plus les mots.

La fin de course ? Aussi haletante que le début. Hamilton entame sa remontée et obtient la 3e position, mais surtout Ocon conserve sa première place. Et remporte le premier (et le dernier espérons) Grand-Prix de sa carrière.

Rendez-vous dans un mois en Belgique. Il nous faudra au moins ce break pour retrouver nos esprits.

Tom