GP Chine | La douche ultime de Lewis Hamilton


Toto Wolff

Ce qui va suivre est un cas d’école. Un athlète qui pense terminer premier, mais qui échoue finalement au pied de son objectif de manière totalement inattendue, et à quelques secondes du gong. Ce genre de loses, on en mangerait matin, midi et soir. Sauf Lewis Hamilton peut-être.

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Alpine et la pelouse partent en fumée

Qui a dit que le format Sprint était ennuyeux ? En l’espace d’une heure, on a eu plus de rebondissements qu’en 8 heures de course depuis le début de la saison. Déjà pour commencer dans les règles de l’art, on a eu droit aux éliminations des deux Alpine dès la SQ1. Vous allez me dire, rien de très original dans tout ça. Mais comme vous le savez, le diable est dans les détails. Et ce qui nous interpelle ici, c’est l’ordre des voitures bleues. Gasly (16e) qui rate la SQ2 pour 88 millièmes, mais qui est surtout devant Ocon (17e). Alors même que ce dernier arrivait avec des évolutions en Chine. Logique.

Mais nous n’avons même pas le temps de nous pencher sur la team française qu’un départ de feu est signalé. Est-ce l’espoir des Alpine de passer en SQ2 qui part en fumée ? Non, c’est littéralement le circuit qui prend feu, et plus précisément la pelouse. Pour la deuxième fois de la journée. La Chine nous avait manqué.

Leclerc dans le mur, son deuxième chez-lui

La SQ2 débute, et le principal adversaire de Verstappen pointe le bout de son nez ; la pluie. Dès lors, la sortie de la voie des stands ressemble au périph parisien un vendredi à 18h. Mais dans cette séance, seul George Russell se fait piéger en SQ2, et ce n’est pas à cause d’un break test d’Alonso cette fois. Puis arrive la dernière session, qui est d’ores et déjà entrée dans l’histoire de la discipline.

Cette fois, la pluie s’abat sur le circuit sans commune mesure. Et comme souvent dans ces cas-là, c’est Ferrari qui ouvre le show. Quand on sait que les premiers tours peuvent être capitaux si jamais un drapeau rouge est brandi, tout pilote devrait assurer et mettre un temps dans la boîte. Mais Charles Leclerc n’est pas ce type de pilote précautionneux. Le Monégasque perd le contrôle de sa voiture dès le tour de chauffe et l’envoie contre les rails. La francophonie est une nouvelle fois mise à l’honneur.

Hamilton en pole position, mais pas trop

Mais Leclerc n’est pas le seul à se faire surprendre, Verstappen en personne teste les graviers du circuit de Shanghai. La pole devient alors très ouverte, c’est assez rare pour le souligner. Piastri claque un premier temps en violet, battu par Norris mais finalement annulé, puis par Pérez, Alonso… et Hamilton à 2 minutes de la fin. Les groupies de Sir Lewis se disent alors la même chose que les supporters du PSG ; cette fois c’est la bonne.

Mais alors que le septuple champion du monde imagine s’élancer en première position demain, un fait quasi inédit broie ses espoirs un à un. Vous vous souvenez du meilleur temps annulé de Norris ? Et bien les commissaires ont l’idée ingénieuse de le réintégrer à quelques secondes du terme de la SQ3. Ce qui nous donne Lando Norris en pole position, et Hamilton en presqu’pole position. Heureusement qu’il pleut à Shanghai, Lewis pourra toujours expliquer pourquoi ses yeux sont humides.

Tom