F1 Japon | McLaren et Alpine au sommet de leur art


Lando Norris

Deux semaines après le doublé de Ferrari en Australie, on se doutait bien que les pannes mécaniques de Verstappen ne pourraient pas être hebdomadaires. Mais en termes de spectacle, Alpine et le stratège de chez McLaren ont été à la hauteur eux.

Nous avons une pensée pour tous ceux parmi vous qui ont mis le réveil à 6h50. Même pas 10 secondes de course, et déjà un drapeau rouge. Merci à Ricciardo, qui a visiblement hâte de retrouver sa place sur le muret des stands.

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Alpine en très (très) grande forme

Le deuxième départ se termine sans drapeau rouge, mais avec un accrochage franco-français. Ocon et Gasly se touchent, un an après que le second ait franchi la ligne d’arrivée en brandissant un sublime majeur. On apprend d’ailleurs un peu plus tard que Gasly a souffert de problèmes aérodynamiques durant la course. Conduire un tracteur ne suffisait visiblement pas, il fallait en plus qu’il soit endommagé.

“Il y a un contact avec Esteban qui m’arrache tout le côté gauche du fond plat” Pierre Gasly

Mais le plus hilarant se trouve ailleurs. En effet, l’écurie française abordait ce Grand Prix du Japon avec un certain optimisme. Et pour cause, pour la première fois de la saison, la firme au A fléché amène des améliorations sur la voiture. Lol. Les Alpine réalisent l’exploit de rendre la Williams de Sargeant aussi intraitable qu’une Red Bull. Et quand l’ingénieur demande à Ocon à mi-course s’il veut bien commencer à appuyer sur le champignon, ne comprenant pas les data qu’il a sous les yeux, le principal intéressé lui répond avec une sérénité déconcertante.

Mais alors que l’histoire était parfaite, Sargeant gâche tout (encore). Alors que les Alpine étaient en passe de signer un merveilleux doublé en fond de grille, Logan nous fait à nouveau du Sargeant, et termine dans le bac à graviers. Sacré dimanche des Williams.

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Oubliez Ferrari, c’est McLaren qui régale niveau stratégie

A l’avant de la course, Verstappen reprend son rythme de croisière seul devant après son abandon en Australie. Nous sommes désormais formels ; seuls les problèmes mécaniques peuvent lui ôter une victoire. Le coup de massue est terrible pour les 19 autres pilotes. Et pour nous autres, téléspectateurs déjà spoilés avant chaque course. Mais le suspense, ou plutôt le génie, nous est venu de derrière à Suzuka.

Alors qu’il était en course pour signer un nouveau podium sans victoire, Lando Norris a trouvé plus fort que lui ; son stratège. En effet, McLaren a pris la splendide décision de couvrir la stratégie de George Russel (7e à l’arrivée) plutôt que de regarder aux avant-postes. Résultat, Norris termine 5e avec les honneurs. Une fulgurance qui n’est pas sans rappeler le titre mondial perdu par Alonso chez Ferrari en 2010, quand les Rouges avaient calqué leur stratégie sur Mark Webber, et non sur Sebastian Vettel, futur champion du monde. D’ailleurs, le stratège de chez McLaren devrait bientôt rejoindre la Scuderia sans toute vraisemblance.

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Mercedes is the new Ferrari

En parlant de la Scuderia, leur dernier doublé en Australie a malheureusement boosté leur dynamique. Deux stratégies différentes pour Sainz et Leclerc, et les deux ont été payantes. Troisième et quatrième à l’arrivée. On n’avait plus vu un tel taux de réussite depuis… en fait c’est quasiment une première pour Ferrari depuis ces dernières années. Et dire que ce déclic coïncide avec l’arrivée d’un Français à la tête de l’équipe. Les traditions se perdent.

Mais comme au foot entre l’OL et l’OM, la théorie de l’échange équivalent pourrait être établie entre Ferrari et Mercedes. Devinez quelle écurie ne s’arrête plus de reculer sur la grille, et se bat désormais en tête du ventre mou ? Les Flèches d’Argent. À tel point que Hamilton propose de lui-même de céder sa place à Russell tellement il n’en peut plus de cette voiture. En même temps, Sir Lewis s’est fait manger à l’extérieur par Norris dans le premier virage, et s’est fait prendre à l’intérieur au 130R par Perez. On a connu plus paisible comme Grand Prix.

Si Verstappen décide de rejoindre Mercedes, on sera sur un choix de carrière alonsoien. En parlant du Néerlandais, il n’a pas manqué de signer son 13e hat-trick devant son coéquipier. On le sait qu’au fond de vous, les doublés de Red Bull vous avaient manqué.

Et surtout le combo hymne hollandais – autrichien.

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Tom