Russie France 1998 | Letizi, mais quel pied !


Équipe de France de Football | Letizi, mais quel pied

Russie – France 1998. Quelques mois avant la déchirante victoire en Coupe du Monde de l’Équipe de France, les Bleus se sont rendus en territoire russe pour affiner les derniers réglages. Incertain sur le poste de gardien, Aimé Jacquet prend alors la décision de faire débuter Lionel Letizi dans les cages. La réponse à ses interrogations sera très vite apportée par le portier lui-même…

Quand un Lionel en cache un autre…

La saison 1997-1998 a vu le FC Metz se disputer le titre de champion de France avec le RC Lens jusqu’à la dernière journée (oui oui on ne vous ment pas). Alors que les messins ont fini dauphins, l’équipe grenat a vu émerger un gardien prometteur : Lionel Letizi. Agé de 24 ans, ce dernier postule logiquement à une sélection en Coupe du Monde avec l’Équipe de France.

Afin de le départager avec Lionel Charbonnier, Aimé Jacquet choisit de titulariser Letizi en marge d’un match amical en Russie. Terrain gelé, température glaciale, toutes les conditions sont réunies pour une performance majuscule…

Aucun but encaissé pourtant lors des deux premières minutes…

En ce 25 mars 1998, Letizi joue gros, très gros. A trois mois du début de la Coupe du Monde, il sait que ses performances vont être scrutées et analysées. C’est pourquoi dès la 2e minute de jeu, à la suite d’une passe en retrait de Frank Leboeuf, Letizi, qui voit pourtant un attaquant russe venir le presser comme un boulet de canon, décide sagement de se relever le ballon tel un joueur de beach soccer, afin de le dégager. Toutefois, sa rapidité dans l’enchaînement lui fait clairement défaut, et voit le joueur adverse le contrer avant de pousser le ballon dans le but vide.

 

Les Bleus ne reviendront jamais dans le match, et s’inclineront 1-0. Le coupable est tout trouvé ; Letizi vient de se tirer une balle dans le pied (c’est le cas de le dire), et Jacquet parle alors de « but-casquette ». Le jeu mortel de la boulette russe a encore frappé.

Vingt ans de méditation plus tard, Letizi déclare pourtant à nos confrères de SoFoot tel un philosophe :

« 1998 reste une année charnière dans ma carrière : j’ai été bon du début à la fin, sauf pendant une seconde » L.Letizi

La stat : 4

Mais notre bon vieux Lionel ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Seulement quatre ans après ses exploits tricolores, Letizi jouait paisiblement au Scrabble avec Jérôme Alonzo lors d’une mise au vert avec le PSG, quand soudain il mit sa vie en danger en voulant ramasser une maudite lettre tombée par terre. Verdict : dos bloqué, lombalgie aigüe, deux matchs ratés.

Encore un joyeux anniversaire Lionel !

Tom