Coupe UEFA 2002 | Liberec – Lyon | Et Tchèque et mat


Slovan Liberec

Slovan Liberec. Deux mots qui donnent encore des maux de tête aux supporters lyonnais. Et pour cause, Lyon nous a offert une merveille d’élimination de la Coupe UEFA en 2002.

Si vous parlez de la saison 2001-2002 à un supporter de l’Olympique Lyonnais, il vous dira qu’elle a été exceptionnelle. Les Gones remportent leur tout premier titre de champion de France lors de la dernière journée, au nez et à la barbe du RC Lens. “Seulement” leader durant 28 journées sur 34. Et deux décennies plus tard, on se plaît encore à rafraîchir les mémoires lensoises.

Mais contrairement à l’ensemble du peuple, nous préférons voir la saison 2001-2002 de l’OL sous un autre prisme. Celui des Coupes. Et à ce petit jeu, vous conviendrez volontiers que cet exercice a été pleinement réussi par les Gones. À commencer par la Coupe de France, où les Lyonnais se font sortir dès les seizièmes de finale en s’inclinant 2-0 à domicile face à l’immense La Berrichonne de Châteauroux. Mais le point d’orgue de leur saison restera sans aucun doute leur parcours en Coupe d’Europe.

From Ligue des Champions to Coupe UEFA

En effet, il serait indélicat de notre part d’oublier de vous préciser que les Lyonnais débutent leur campagne européenne en Ligue des Champions. Mais du haut de sa troisième place, ce sont les seizièmes de finale de la Coupe UEFA qui les attendent. Pour passer du Nou Camp au Stade Jan Breydel du Club Bruges, il vaut mieux se mouiller la nuque. Et il faut dire que les Lyonnais ont sûrement oublié de réaliser ce geste de prévention. Ils prennent une branlée 4-1, avant de commettre l’irréparable à Gerland : une remontée 3-0.

Cet exploit ne fait que gonfler le capital karma de l’OL, pour finir par exploser en huitièmes de finale. Cette fois, direction la République tchèque, et la ville de Liberec, commune de 100 000 habitants au nord du pays. Cette ville ne vous dit absolument rien ? Nous non plus. Pourtant, nous lui devons la naissance d’un certain Ferdinand Porsche, ayant fondé les firmes Porsche et Volkswagen. Rien que ça. Mais c’est une autre structure fondée dans la ville qui va nous intéresser ici : le FC Slovan Liberec.

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Face aux Libérois, les Lyonnais s’imaginent déjà en quarts de finale. En effet, ces derniers ont goûté aux joies de la Coupe d’Europe seulement la saison précédente. Et une défaite au deuxième tour face à Liverpool, vainqueur final de l’épreuve. Toutes les conditions sont réunies pour que les Lyonnais se fassent surprendre. Et les Modrobílí vont parfaitement jouer ce rôle.

Le résumé du match Slovan Liberec – Lyon

L’OL reçoit le Slovan Liberec lors du match aller, et nous sort un sublime match non maîtrisé du début à la fin. Un pénalty encaissé au quart de jeu, et une égalisation arrachée à la 89e minute par ce diable de Sidney Govou. Bref, de bon augure pour le match retour.

Les Lyonnais débarquent dans le Stade Letná, et ses 9 000 supporters chauffés à blanc. On vous la fait courte, il s’agit d’un bourbier sans nom. D’ailleurs, Jérémie Bréchet en personne qualifiera cette enceinte comme la pire de sa carrière.

“Le pire stade où j’ai joué ? Je dirais le Slovan Liberec. C’était vraiment une ambiance hostile, le terrain était pourri, le stade tout petit. Ouais, c’était vraiment une ambiance dure, galère” J. Bréchet

Si Jérémie Bréchet semble si marqué par ce match, c’est parce que les Lyonnais ont été tarabusqués durant 90 minutes. Pourtant, au quart d’heure de jeu, Patrick Müller égalise pour l’OL. Égalité parfaite avec le match aller. Les Lyonnais commencent à y croire finalement. Après tout, ce n’est que le FC Slovan Liberec. Mais à un quart d’heure du terme, les Gones organisent des portes ouvertes dans leur défense. Trois buts encaissés de la 75e à la 85e minute. Défaite 4-1. Ahoj.

Morale de l’histoire : Lyon s’est fait rouster par des Tchèques tout sauf en bois.

Tom