Coupe de France | Un LOSC sublime qualifié durant 94 minutes.


Si en septembre dernier Jocelyn Gourvennec était parvenu à rompre l’horrible série de 15 ans d’invincibilité des Lillois face à leurs voisins lensois, le druide du LOSC est parvenu à faire encore plus fort ce soir : créer l’espoir dans l’esprit des supporters des Dogues durant 94 minutes.

On ne va pas vous mentir, assister à un Lens – Lille dans un Félix-Bollaert quasi vide, ça fout un peu le seum (on en profite d’être proche de la frontière belge pour pouvoir le dire). Et bien sûr, ça ne suffisait visiblement pas aux organisateurs du match. Car oui, c’est bien beau d’avoir fixé une jauge de 5000 spectateurs, mais tous les parquer dans une même partie de tribune c’est sacrément cocasse. Sacrément français quoi.

Le résumé du match Lens – LOSC

La rencontre débute comme d’habitude avec le RC Lens. Un gegenpressing de pure folie, et des joueurs en jaune qui ne s’arrêtent pas de courir dans tous les sens. Mais comme souvent dans la dure loi du sport de haut niveau, et surtout dans le football, c’est souvent celui qui en fait le moins qui est le plus récompensé. Sur leur unique incursion dans la surface lensoise, les joueurs du LOSC sont à deux doigts de crucifier les Sang et Or. Yaziçi est trouvé en retrait mais sa frappe à bout portant est repoussée du bout des doigts par Farinez sur sa barre transversale. On a failli assister au premier presqu’hold-up de cette nouvelle année.

Mais il aura fallu finalement attendre quelques minutes plus tard pour enfin le voir. Sur un décalage de Djalo, le défenseur lensois Danso prolonge le ballon parfaitement pour lober juste ce qu’il faut son coéquipier Wooh. Onana a juste à placer sa tête croisée. Petit filet. 0-1.

Mais très vite, on se rend bien compte que cette ouverture du score lilloise est tout sauf un hold-up. Les Lensois se jettent à corps perdu dans la surface du LOSC comme si on jouait la 95e minute alors qu’il s’agit de la 30e, et se mangent des 3 contre 1 ensuite en contre-attaque. Il n’en faut pas plus à Amadou Onana pour doubler la mise cinq minutes plus tard. 0-2. Les 5000 sifflets à la mi-temps se font tout de même entendre.

Lille qualifié à un corner près

Le second acte reprend sur le même rythme que le premier. Les Sang et Or font admirer leurs six poumons mais ont toute la peine du monde pour inquiéter Grbic. Puis intervient le show Gabriel Gudmundsson. Le Suédois profite des boulevards indécents laissés par les Lensois sur son couloir pour se présenter à deux reprises tout seul face à Farinez, et ce à deux minutes d’intervalle. Si la première tentative termine sur le tibia du gardien vénézuélien, la seconde est un service totalement foiré pour Bamba. On ne peut même plus parler de mangeur ni de croqueur pour un spécimen pareil.

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Mais le plus légendaire dans tout ça, ce n’est même pas sa finition inexistante, mais plutôt le fait que sur l’action suivante Lens parvient à réduire le score. À l’issue d’une passe à dix insolente dans la surface du LOSC, Seko Fofana trompe Grbic d’un sublime pointu du gauche. 1-2. On la sent d’ici la mini clim dans le local du CM.

Mais le quatrième but du match est tout près d’être inscrit par les visiteurs. Isolé au bord de la ligne de touche, Lihadji parvient à se défaire de deux Lensois en réalisant un 360° sous forme de roulette. Il serait peut-être temps de lui dire que l’épreuve de snowboard aux JO d’hiver n’aura lieu que le 5 février prochain. Et comme si ça ne suffisait pas, Lihadji adresse un caviar à Yazici qui le transforme, comme à son habitude ce soir, en poteau.

Les Sang et Or donnent tout dans les dernières minutes. Franck Haise fait rentrer tous ses attaquants, comme s’il en manquait. Il irait se placer lui-même en pointe s’il le pouvait. Et comme souvent dans ces matchs, on sent que l’équipe qui pousse va se créer une dernière grosse occasion. Sur le dernier corner de la partie, le ballon fuit au second poteau. L’inépuisable et capitaine Fofana hérite du ballon, drible un Lillois, un second, et envoie une frappe chirurgicale au fond des filets. 2-2. Tirs aux buts.

Et à ce petit jeu, le premier à craquer est José Fonte, qui nous affuble d’une merveille de coup de talon pour viser un petit filet qu’il ne trouvera jamais.

Visiblement jaloux de ce qu’il vient de voir, Jonathan Clauss respecte tous les critères pour rater son pénalty ; reculer seulement de deux pas et envoyer un ballon à mi-hauteur.

Mais l’égalité ne va pas tenir bien longtemps, Renato Sanches y va lui aussi de son petit craquage.

Et devinez qui envoie Lens en huitièmes de finale ? Seko Fofana.

Tom