L’histoire que nous allons vous conter met à l’œuvre un savoureux mélange ; des plans ficelés à la Tywin Lannister, des trahisons inspirées de Javier sur Koh-Lanta et des stratégies dignes de Gianpiero Lambiase. Le tout interprété par un seul et unique homme : Florentino Perez. Bref, Netflix n’a qu’à bien se tenir.
La Super Ligue, kézako ?
Pour comprendre ce qu’il se joue au sommet du football européen, il faut passer par la partie technique. Celle qui nous rebute tant, provoque en nous une certaine phobie, en rappelant certains traumatismes qui datent de l’école. Comme par exemple le cours sur la mole en physique-chimie. Oui, ce chapitre a littéralement hanté celui qui est en train d’écrire.
Mais revenons à nos moutons. Tout a commencé le jour où l’UEFA a décidé de réformer le format de la Ligue des Champions. Adieu les 32 équipes réunies en huit groupes de quatre, bonjour le mini-championnat de 36 clubs. Et bonus en prime, ce seront désormais huit matchs secs, contre trois confrontations aller-retour actuellement. Et ce dès la prochaine saison 2024-2025. Bref, il n’en fallait pas plus pour que 12 clubs européens, dont le Real Madrid, le Barça et les deux clubs de Manchester, décident de lancer le projet de Super Ligue.
On vous épargne le chamboulement créé par cette annonce, et on arrive à aujourd’hui, où la Cour de justice de l’Union européenne dénonce un « abus de position dominante » de l’UEFA et de la FIFA. Traduction : la Super Ligue est légitime. Voir vos clubs favoris concourir dans la Star League, Gold League et Blue League devient de plus en plus probable. On croirait parler de cartes Pokémon.
Les Suisses qui voient “Super League” en TT et croient l’espace d’un instant que le monde s’est intéressé à leur championnat de foot pic.twitter.com/0BjEKEXp9y
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) December 21, 2023
Mais bon, vu le nombre de clubs qui s’opposent à ce projet, c’est très peu probable ; le Bayern Munich, le PSG, l’Atletico Madrid, Dortmund, l’Inter Milan et on en passe. Ah et on allait oublier, même Pescara se désolidarise de la Super Ligue. Enorme coup dur pour ses partisans.
Florentino Perez, appelez-le Don
Mais derrière ce plan funeste se tient un homme ; Florentino Perez. A la manière d’un marionnettiste, le président espagnol tire les ficelles. En même temps, la Super Ligue, c’est son bébé, c’est son Djibril Cissé aux yeux de Guy Roux. Et, comment dire, Florentino n’est pas du genre à avoir le triomphe modeste. Quand il gagne, il aime bien le faire savoir. Comme ce petit frère qui remporte 1 partie sur 10 au Uno, mais qui ose fanfaronner durant toute la semaine.
“Nous avons dû rappeler à l’UEFA qui est le Real Madrid” Florentino Perez
Mais si certains imaginent que Florentino Perez veut mettre en place la Super Ligue, ils surestiment le cynisme de ce dernier (quoique). A première vue, on pourrait penser que Florentino souhaite permettre au Real Madrid de ne jamais être rejoint par aucun autre club au nombre de C1. Et par la même occasion, empêcher le PSG de remporter pour la première fois de son histoire la Ligue des Champions. Enfin bon, ça c’est peut-être notre rêve à nous en fait. Mais souvenez-vous de la cause initiale qui a vu la Super Ligue voir le jour ; la nouvelle réforme de l’UEFA. Et devinez quelle conséquence a eu son plan digne de Frank Underwood ?
🚨 INCROYABLE ! L’UEFA envisage maintenant d’𝗮𝗯𝗮𝗻𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗟𝗶𝗴𝘂𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗖𝗵𝗮𝗺𝗽𝗶𝗼𝗻𝘀 au profit du format actuel pour combattre la Super League !
(@voz_populi) pic.twitter.com/i5teRwcm7a
— Actu Foot (@ActuFoot_) December 21, 2023
JR Ewing serait fier de ce coup de maître. Bon perdant, Aleksander Čeferin ne l’a pas mauvaise. Non vraiment, détrompez-vous.
“J’espère qu’ils lanceront leur compétition de haut niveau dès que possible […] avec leurs deux clubs” A. Ceferin
Et si le véritable plan de Florentino était de conserver le format actuel de la Ligue des Champions afin d’éviter au 4e de Ligue 1, le Stade brestois, d’y participer ? Cette théorie tient bien plus la route on est d’accord.