Les Topps de la Lose | Partie 5 : Ángel Di María, l’homme des grands matchs (aller)


Di Maria match aller
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Les quatre premières épreuves du défi Topps ont été réussies haut la main par la FFL (ou presque), ce serait donc ballot d’échouer au finish à la manière d’un Benoît Cosnefroy. Ainsi, forts de nos précédentes missions nous ayant amenés aux quatre coins du globe, d’Eric-Maxim Choupo-Moting à Guillaume Hoarau, en passant par Timo Werner et Andy Robertson, nous voici désormais au pied d’une autre montagne à gravir : Ángel Di María.

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Pour ceux qui ne le savent pas, ou qui auraient oublié, petit rappel ; la FFL a été missionnée pour vous raconter des récits uniques en leur genre, et ayant tous comme point commun une méga lose sous-jacente. Nous avons tiré au sort 6 joueurs dans un paquet de Topps C1 2021-22, dont voici le résultat :

Cartes Topps

À la veille de la révélation tant attendue concernant l’immense Odysséas Vlachodímos, non pas pour son talent mais sa taille (1,88m tout de même), nous allons vous livrer le récit d’un joueur qui a réussi à percer alors qu’il porte pourtant un sobriquet tout pété : El Fideo, ou le spaghetti. Nous parlons bien évidemment d’Ángel Di María, et de son petit penchant pour les absences lors des matchs retour de Ligue des Champions. Tout en étant physiquement sur la pelouse, c’est là que réside justement la subtilité de son numéro d’illusionniste. Analyse.

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Docteur Ángel et Mister Di María

Acheté 63 millions d’euros à l’été 2015 en provenance de Manchester United, soit le plus gros transfert estival derrière les 74 millions de Kevin De Bruyne en direction de l’autre club de Manchester, Ángel Di María arrive au Paris Saint-Germain tel un messie, le bras droit parfait de Zlatan Ibrahimovic. Oui mais voilà, si l’Argentin réussit des performances solides en Ligue 1, parvenant régulièrement à dépasser les 10 buts ou à délivrer plus de 10 passes décisives au cours d’une saison, El Fideo a un peu plus de mal quand il s’agit de la Ligue des Champions. Ou pour être exact, ses performances contrastent fortement lors des matchs aller et retour. Insupportablement brillant dans la première manche, un modèle de transparence dans la seconde. Le jour et la nuit.

Ángel, le roi des matchs aller (partie 1)

Di Maria n’est pas du genre diesel. Le 16 février 2016, Ángel joue son premier match avec le PSG en phase finale de la Ligue des Champions, et l’Argentin se montre déjà décisif au Parc des Princes. Tandis que les Parisiens sont tenus en échec par Chelsea, le natif de Rosario adresse une ouverture millimétrée pour Cavani qui trouve – pour une fois – le chemin des filets à 10 minutes du terme. La légende Ángel est née.


Et celle-ci prend une tournure encore plus grande la saison suivante, quand le PSG affronte le Barça de Messi en huitièmes de finale de Ligue des Champions 2017, un jour de Saint-Valentin. Avec le départ de Zlatan du côté de Manchester United, l’équipe parisienne repose encore plus sur les épaules de l’Argentin. Résultat ; les Parisiens marchent sur les Catalans au match aller, Di Maria vole. El Fideo claque un doublé, deux lucarnes qui laissent Ter Stegen sur les fesses. La bénédiction du match aller a encore frappé.

L’année d’après en 2018, le huitième de finale aller face au Real Madrid intervient le jour de l’anniversaire de Di Maria. Et pour cela, le PSG lui offre un cadeau divin : un cirage de banc durant toute la rencontre et une défaite 3-1. Dream Bigger.

Di María, le roi des matchs aller (partie 2)

L’édition 2019 offre l’opportunité à Ángel de retrouver les Red Devils, avec qui il a gardé des souvenirs quelque peu compliqués. Alors en tant que grand champion des matchs aller, Di Maria se fait un malin plaisir de délivrer deux caviars pour Kimpembe et Mbappé à Old Trafford lors des huitièmes de finale. Ángel devient Diablo. El Fideo se permet même de feinter de boire une bouteille de bière qui lui a été jetée dessus depuis les tribunes. Hold my beer. 

La saison dernière ne déroge pas non plus à la règle. Passeur décisif en quarts de finale à Munich et en demies face à Manchester City, le natif de Rosario confirme son appétence insolente lors des matchs aller. Et si on pousse un peu plus loin, on peut même ajouter les rencontres lors du final 8 en 2020, histoire de pérenniser notre mauvaise foi entièrement avouée. Suspendu contre l’Atalanta, Di Maria joue un petit rôle dans la demi-finale remportée 3-0 face à Leipzig, inscrivant un but et signant deux passes décisives.

Mais en ce qui concerne les matchs retour, la chanson est différente. Diablo redevient Ángel.

Ángel Di María, ou le rêve d’un aller sans retour

À l’inverse des rencontres aller, les oppositions retour de Di Maria au Paris Saint-Germain relèvent de la plus totale transparence. Ou plutôt elles s’accordent avec le niveau du PSG lors de ces rendez-vous. Comme pour l’histoire de l’œuf et de la poule, on ne sait pas qui a la primauté sur l’autre. Son premier fait d’armes intervient lors des quarts de finale retour le 12 avril 2016 face à Manchester City. Son inexistence est confondante durant toute la rencontre, mais à sa décharge tous ses coéquipiers ont livré la même prestation. La cause ? Le légendaire 3-5-2 expérimental de Lolo White.

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L’année suivante en 2017, Di Maria fait partie du groupe parisien lors de la remontada barcelonaise. Alors qu’il ne rentre qu’à une demi-heure du terme, il a la possibilité à la 85e minute de plier le match en partant seul au duel face à Ter Stegen. Mais sa tentative de lob foirée, conjuguée au retour propre du boucher Mascherano qui fauche tout sauf le ballon, manque de faire qualifier le PSG en quarts. La suite ? Trois buts du Barça en sept minutes, et une performance qui a marqué toute une génération d’êtres humains.

L’explication peut venir de différents facteurs, mais celui de la pression reste le plus cohérent. Contrairement aux matchs aller, les rencontres retour subissent une pression médiatique bien plus importante. À la FFL, nous avons trouvé un terme adéquat : le cacaculotte. Et le meilleur exemple est certainement celui de la double confrontation face à Manchester United en huitièmes de finale 2019. Si l’Argentin s’amusait avec une bouteille de bière au match aller, Di Maria a une nouvelle fois brillé avec son numéro d’illusionniste. Outre son carton jaune écopé à la 34e minute, on n’a pas vu Ángel de toute la partie. Une aubaine pour les U19 mancuniens.

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Si vous avez été subjugué par les matchs retour de Di Maria lors de ses cinq premières campagnes de Ligue des Champions avec le PSG, alors asseyez-vous avant de découvrir les deux dernières. Du grand art. Tandis que le spaghetti ne se montre pas décisif face au Barça et au Bayern Munich au Parc des Princes lors des huitièmes et quarts de finale retour 2021, la donne est différente la même lors des demi-finales contre Manchester City à l’Etihad Stadium. Mené 2-0 et voyant que la messe est dite à 20 minutes du terme, l’Argentin ne se satisfait pas de sa performance délicieusement chaotique. Di María écrase la cheville de Fernandinho et se fait exclure. Le contraste avec les matchs aller est saisissant.

Di María, 3 x plus décisif à l’aller qu’au retour

Surfant sur une série de trois rencontres consécutives au retour sans la moindre action décisive en phase finale de la Ligue des Champions, Ángel signe avec brio sa quatrième disette face au Real Madrid cette année. Une élimination en huitièmes de finale, la troisième en six campagnes à ce stade de la compétition. Les mots nous manquent.

Nous pouvons même prétendre que Di María est 5 fois moins décisif au retour par rapport à l’aller, si on part du principe que la campagne du Final 8 comptait comme des matchs aller. Si les hommes mentent, les chiffres ont la réputation de se montrer objectifs. Au total, El Fideo comptabilise 3 buts et 7 passes décisives lors des matchs aller avec le PSG, contre seulement 2 passes décisives lors des rencontres retour.

Pour résumé, Di Maria à l’aller VS au retour c’est :

Une seule question subsiste ; y a-t-il deux Di Maria au PSG ?