Mondial Rugby 2007 | Le XV de France se fait trailler par l’Angleterre


Traille Lewsey Coupe du monde de Rugby 2007
Essai Josh LEWSEY / Damien TRAILLE - 13.10.2007 - France / Angleterre - 1/2 finale Coupe du Monde de Rugby - Stade de France - Paris

Pour la première Coupe du monde de rugby sur notre sol, le XV de France avait absolument tout préparé. Les Bleus remportent 3 des 4 derniers tournois des VI Nations. Cependant, la Coupe du monde en France ne se passera bien évidemment pas comme prévu. Ils réussiront même la prouesse de réaliser leur seul exploit… à Cardiff. 

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Une entame de tournoi presqu’parfaite du XV de France

La préparation pour la compétition est optimale. Fort de sa victoire aux VI Nations, la France terrasse l’Angleterre 2 fois et le Pays de Galles en préparation. Rien ne peut les stopper. Rien, excepté Bernard Laporte. Sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, Bernard Laporte lit à l’ensemble de l’équipe la lettre de Guy Moquet quelques heures avant leur premier match face à l’Argentine. Résultat, une tension émotionnelle pour le XV de France qui s’incline pour la première fois de son histoire en phase de poule de la Coupe du monde. À Domicile, en match d’ouverture, au stade de France. Le triptyque parfait.

Oui, c’est bien la lecture de cette lettre qui sera mise en cause : elle aurait créé un trop-plein émotionnel. Après cette entrée en trombe, la France retombe dans ses travers en s’imposant lors de ses 3 autres matchs. Résultat, une qualification en quarts de finale, mais cette défaite fait foirer tous les plans. La France ne jouera pas son quart de finale à domicile, mais à Cardiff. Et face à eux, la Nouvelle-Zélande et non l’Écosse.

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La France a cette capacité de se viander en favorite, mais de se transcender une fois dos au mur. Et impossible pour elle de se faire éliminer hors de son territoire, question d’honneur. Alors les Français vont faire une seconde mi-temps de l’espace pour s’imposer face aux suprafavoris néo-zélandais, avec Thierry Dusautoir en mode destroyer. Bon, au passage, il y aura un énorme en-avant non sifflé de Traille à Michalak. Mais bizarrement, les Français sont plus indulgents envers Wayne Barnes que Craig Joubert. Et puis, comme le dit si bien Thierry Lacroix, « On n’a pas vu ».

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Après la tempête, le calme

Et arrive donc ce 13 octobre 2007. Toute la France baigne dans l’espoir. Retour sur son sol du Stade de France pour affronter les Anglais, avec une posture de favoris. En effet, à domicile, face à des Anglais qui ont certes battu l’Australie, mais qui ont subi une humiliation contre l’Afrique du Sud en phase de poule (0-36).

Le Stade de France est survolté à l’entame du match. Survolté pendant environ 79 secondes. Le temps de manger une climatisation express. Andy Gomarsall joue au pied pour gagner du terrain. Damien Traille est présent pour… regarder le ballon rebondir. Une fois, deux fois. Pas trois. Josh Lewsey arrive comme un Eurostar, prend l’ovalie, et s’en va démolir Traille pour littéralement lui aplatir dessus. Une entrée en fanfare.

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Si, derrière, les Français repassent devant grâce à Beauxis, le match sera chiant et rasoir. C’est donc logiquement que Wilkinson se chargera de nous éliminer avec son pied, et principalement un drop à la 78e. La France, comme en 1999, nous fait la classique grand exploit suivi d’une grande déception.

Cherry on the cake, on se fera démolir une nouvelle fois par les Pumas 10-34 lors du match pour la 3e place. Histoire de terminer 4e, et obtenir une médaille de chocolat à domicile. L’ère Laporte se clôturera sur cette double déception. La France repart donc bredouille de sa propre Coupe du monde, ou plutôt broucouille. Réussir à éliminer la Nouvelle-Zélande et finir déçu, une spécialité bien de chez nous. Les Anglais, eux, iront s’incliner une nouvelle fois face à l’Afrique du Sud. En prenant le soin cette fois-ci de ne pas se faire humilier. Le flegme bien de chez eux.

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