On a tous vécu ces jours parfaits où tout se passe bien mais un fichu grain de sable vient se loger dans la mécanique et vient nous empêcher de pioncer. Après ce qu’il s’est passé en catégorie LMP2 au 24h du Mans auto le week-end dernier, dites-vous bien que la team WRT n’est pas prête de retrouver le sommeil. Et encore, c’aurait pu être pire !
Avant toute chose, sachez que 3 minutes sur 24 heures équivaut à 0,21% de votre journée. C’est moins qu’une broutille n’est-ce pas ? Pas de quoi en faire tout un flan. Bon, retenez bien ça. Ça nous servira pour la suite.
Samedi dernier, Le Mans, Sarthe : les moteurs vrombissent et s’apprêtent à se lancer sur le circuit des 24 h du Mans. Au classement général, Toyota va s’imposer mais en catégorie LMP2, la concurrence est rude. Avec notamment des grands noms de la Formule 1 : Kevin Magnussen ou encore Robert Kubica. À la FFL, on connaît bien le premier pour avoir été partenaire de Romain Grosjean et pour son palmarès de choix (116 GP, un seul podium). Pour le second, on ne pouvait vraiment le considérer comme un loser jusqu’à présent avec sa victoire au Canada en 2008. Rassurez-vous, avec ce qu’il vient de se passer aux 24 h, la licence est garantie.
Le diable se cache dans les fins de course
Robert Kubica était associé ce week-end à Louis Deletraz et Ye Yifei pour piloter l’Oreca WRT n°41. Tout s’est à peu près bien déroulé pendant la course, à tel point que dimanche, le trio abordait le dernier tour en tête avec une belle avance sur la deuxième position : l’autre voiture WRT. Il reste moins de 3 minutes de course, 99,79% de la course est déjà fait. Mais la lose est vicieuse et peut attendre les ultimes instants pour surgir. Parce qu’elle prend avec sérieux la question de la dramaturgie.
Et dans ces cas-là, il est bien difficile de lutter. Lorsqu’il a vu que sa voiture ne répondait plus, Ye Yifei n’a rien pu faire. À l’arrêt et incapable de relancer la machine, l’abandon était la seule issue. 0,21%, c’est moins qu’une broutille mais c’est ce qu’il a manqué à la voiture Oreca WRT n°41 pour s’imposer au 24 h du Mans dimanche. Pas de quoi en faire un flan : non. Mais une place d’honneur à la FFL : oui. Avec mention.
Les fameuses 23h et 57 minutes du Mans https://t.co/tza57Mo7dp
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) August 22, 2021
Après la course, Robert Kubica expliquait en partie les raisons de cette légendaire lose. On est ravis de voir que notre partenariat avec le karma s’avère efficace.
Depuis un petit moment, l’équipe commençait à organiser les festivités et j’essayais de les tempérer car je n’aime pas ça. Dans 99,9% des cas, il ne se passe rien mais là, ça nous est tombé sur la gueule.
La loi de Murphy messieurs dames : “Tout ce qui est susceptible d’aller mal ira mal.”
À 7 dixièmes de tout perdre
Pendant qu’un côté du box WRT se prenait une clim’ monumentale, l’autre côté pouvait exulter. Leur équipe allait triompher. Enfin, après avoir claqué des fesses jusqu’au bout. Alors que le duel fait rage entre la WRT n°31 et la Jota n°28, devant, les Hypercars terminent la course au ralenti. Obligeant les deux bolides à slalomer à haute vitesse pour jouer la gagne. De justesse, la WRT conservera le lead mais avec seulement 7 dixièmes d’avance. Et non sans qu’une goutte de sueur perle sur la tempe de Patrick Morisseau qui agitait le drapeau à damier.
Des décennies d’améliorations de la sécurité pour finir avec un mec qui a failli se faire faucher sur la ligne https://t.co/n1gePHA2Yq
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