Winners & Losers | Top 14 – Journée 3-4-5-13


Virimi Vakatawa

Ce week-end, le Top 14 a fait fort. Au menu non pas la 15e journée, mais les 3e, 4e, 5e et 13e en match en retard. Comme si les barèmes de points n’étaient déjà pas suffisamment compliqués, on joue des matchs en retard du mois de septembre en janvier. Bref si cet imbroglio du calendrier vous a brouillé l’esprit, la suite devrait vous ramener à des bases plus familières de l’ovalie française. Bilan du week-end avec ses winners et ses losers.

Winner : RCT

C’est la sensation de ce week-end de Top 14 ! Défait déjà à cinq reprises en déplacement depuis le début de saison, le Rugby Club Toulonnais est parvenu à faire tomber le Racing à la U Arena. Après avoir mené 17-3 au bout de vingt minutes de jeu, les Varois se sont faits peur en se faisant rejoindre 20-20 juste avant la mi-temps. Mais les franciliens se sont montrés beaucoup trop brouillons ce soir. Et le pied de Carbonel s’est chargé de transformer les cinq pénalités offertes sur un plateau. Le pied du capitaine Charles Ollivon s’est montré lui bien moins sécurisant. Sur la dernière mêlée de la partie, le troisième ligne toulonnais sort en panique le ballon et souhaite dégager en touche pour mettre fin à la rencontre. Mais n’est pas Wilkinson qui veut sur la Rade. Un coup de pied du protège-tibia plus tard, le ballon ne trouve pas la touche, mais qui plus est part en direction de son propre en-but. En pompier de service, Baptiste Serin tape un sprint pour mettre fin à ce cirque. Mémorable.

Loser : Virimi Vakatawa

Il réduirait presque au second rang la bourde de Charles Ollivon. On le connaissait comme un finisher redoutable. Il va falloir revoir sérieusement notre copie. À la suite d’un joli mouvement de ses coéquipiers, dont une passe inventive de Teddy Thomas, Virimi Vakatawa a légitimé sa naturalisation française en une action. Le voici qui entre dans l’en-but toulonnais. Pour aplatir le ballon pensions-nous. Mais son attitude s’apparente davantage à une cueillette dominicale des champignons. Deux de tension. Il n’en faut pas plus à Gabin Villière pour plaquer le ¾ centre et lui faire lâcher le ballon. On ne va pas vous mentir, on a activé le mode « lecture en boucle » sur la vidéo.

Loser : MHR

Remake de la finale du Top 14 2018, la rencontre Montpellier – Castres valait son petit pesant d’or. Si les castrais réalisent une remontée fulgurante au classement, les montpelliérains continuent eux leur lente descente aux enfers. Et la réception du CO n’a fait que confirmer cette dynamique totalement catastrophique. Alors que les héraultais mènent 19-14 à quelques minutes du terme, les voici qui encaissent un essai de Vaipulu à la 72e. Score final 19-21. Mais à leur décharge, on est quand même loin de l’exploit de la semaine dernière, où ils menaient 19-0 sur le terrain de Brive à la mi-temps. Pour s’incliner 23-22.

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Au niveau comptable, on assiste à un rapprochement avec la référence agenaise. Une seule victoire lors des 10 dernières rencontres, dont sept défaites consécutives toutes compétitions confondues. 5e revers de rang en Top 14. 4e défaite d’affilée à domicile. On reconnaît bien la patte PSA du temps où il triomphait à la tête du XV de France.

On a l’impression que les montpelliérains pourraient jouer encore 3 heures, ils ne marqueraient pas.

Winner : La Section Paloise

Si nous devions trouver un frère jumeau des palois en Ligue 1, ce serait l’OL du fond de classement. Si les rhodaniens sont capables d’éliminer la Juventus et Manchester City puis de s’écrouler face à Metz, les béarnais peuvent eux encaisser 40 pions à domicile face à La Rochelle et aller s’imposer à Bayonne. Ce genre d’équipes qui vous fait foirer le pari sportif du week-end. Amis palois, il est grand temps de rétablir votre série de six défaites consécutives en novembre. Merci.

Loser : La touche clermontoise

Sept. Les clermontois ont perdu à sept reprises leurs lancers en touche sur la pelouse de l’Union Bordeaux – Bègles. De quoi foirer totalement leur jeu en conquête. Grand artisan de cette prouesse, le talonneur auvergnat Adrien Pélissié a montré toute l’étendue de son talent sur les lancers. Pas sûr que Fabien Galthié y reste insensible à l’approche du Tournoi des 6 Nations. Mais le numéro 2 clermontois ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Tandis que le deuxième ligne Peceli Yato écope d’un carton jaune à la 12e minute de jeu, laissant ses coéquipiers à 14, ce diable de Pélissié écroule deux minutes plus tard le maul bordelais à quelques mètres de sa ligne. Laissant ses coéquipiers à 13 durant dix minutes. Héhé.

Loser : L’UBB

Si la France entière s’est mise à kiffer les coups de gueule sanguins de Christophe Urios, les joueurs de l’UBB y ont peut-être pris goût également. En tous cas ils font tout ce qu’il faut sur le terrain pour faire bondir le coach bordelais. Un quart d’heure de jeu, et l’UBB se retrouve à 15 contre 13 en menant 7-0. On se dit que la partie est idéalement lancée pour les locaux. Pauvres naïfs que nous sommes. Sur une attaque placée, les clermontois parviennent à prendre à revers la défense de l’UBB sur une succession de décalages. Avec deux joueurs de moins. Un chef-d’œuvre. De quoi rendre légèrement tendu Urios en toute fin de match.


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