5 – Irlande 2009
18 Novembre 2009. Si cette date ne signifie peut-être rien pour vous, elle est pourtant gravée dans la mémoire de chaque Irlandais. Victorieux 1-0 la semaine précédente à Croke Park, les Bleus reçoivent l’Irlande au Stade de France. Très vite les Boys in Green ouvrent le score, ce qui envoie les deux équipes dans des prolongations des plus stressantes. Mais ce dessein n’était visiblement pas du goût des Bleus. L’Argentine possède Maradona, l’Uruguay Luis Suarez et la France Thierry Henry.
A la 102e minute, Florent Malouda frappe un coup franc depuis le rond central. Si le ballon s’apprête à sortir, Thierry Henry le conserve dans les limites du terrain d’une magnifique horizontale. Mais ce petit coup de main n’est pas suffisant, alors le capitaine des Bleus s’octroie le droit de se mettre le ballon dans la course. Henry termine le travail du bout du pied pour envoyer le ballon sur Gallas qui conclut une clim en forme de hold-up. Les Irlandais crient au vol, les français au génie. Un sacrifice qui en valait vraiment la peine quand on connaît le sort des français en Afrique du Sud et l’épisode Knysna.
4 – Pays-bas Belgique 1986
La Belgique n’a pas toujours été du mauvais côté de la frontière quand il s’agit de Football. Mais pour découvrir cela, il faut déjà changer de poste de douane, et remonter en 1986. Duel fratricide face aux Pays-Bas dans un duel de pays plats. Le match aller sera mi-frites, mi-raisin pour les Belges. En effet, les Pays-Bas commencent pied au plancher. 4e minute, Wim Kieft envoie un gnon sur un Belge. Carton Rouge. Les Diables de la même couleur ne gagneront qu’avec un petit but marqué.
Le retour à Feyenoord sera intense. Toujours pas de but à la pause, mais tout se décante après l’heure de jeu. Coup sur coup, les Bataves marquent et qualifient virtuellement les Oranges au Mexique. La fête est totale dans les tribunes, les chants couvrent les injonctions des coachs. Mais à la 86e, Eric Gerets adresse un centre parfait pour Georges Grün, dont le coup de boule climatise un stade pourtant déjà plongé dans un froid polaire.
3 – Algérie-Cameroun
Opposés lors des barrages de la Coupe du Monde 2022, le Cameroun et l’Algérie n’avaient qu’un seul objectif : se qualifier pour le Mondial. Vainqueurs 1-0 à l’aller, les Algériens étaient les grands favoris de ce barrage. Et comme s’ils ne l’étaient pas suffisamment, le match retour avait lieu au Stade Mustapha-Tchaker, où les Fennecs n’ont jamais perdu de leur histoire en 43 matchs. La chute à venir n’allait être que plus belle.
Sur un corner pourtant anodin, le gardien algérien Raïs M’bolhi se troue complètement et relâche le ballon dans les pieds de Choupo-Moting pour le 1-0. Direction les prolongations. Un but refusé pour main de Slimani plus tard, Ahmed Touba permet à l’Algérie à la 118e minute d’être à nouveau qualifié pour la Coupe du Monde, et préserve par la même occasion la série d’invincibilité du Stade Mustapha-Tchaker. Un double exploit qui explose en vol à la 125e minute de jeu, quand Karl Toko Ekambi ramène les Fennecs à la dure réalité. Jamais il n’avait fait aussi frais dans un pays du Maghreb.
2 – Etats-Unis / Panama 2017
10 Octobre 2017. 4 jours après avoir dézingué 4-0 le Panama – leur principal rival à la qualification – les Etats-Unis n’ont plus qu’à confirmer face au dernier, Trinitad et Tobago. Problème, malgré le but du LeBron James du soccer Pulisic, les Etats-Unis s’inclinent minablement face à la lanterne rouge.
En parallèle, le Panama doit s’imposer face au Costa Rica pour se qualifier. Ce qu’ils vont faire avec un but à la 88e pour le 2-1 de Roman Torres. Déjà, ça te place une clim. Mais pire encore, le but égalisateur de Gabriel Torres Enfin, but, c’est vite dit. Au terme d’une action qui ressemble plus à du rugby que du football, le ballon n’a tout simplement jamais franchi la ligne. But validé quand même. Une climatisation à distance sur un but inexistant. Difficile de faire mieux.
1 – France-Bulgarie
La Coupe du Monde 1994 voit un favori s’écrouler dès les éliminatoires : l’Equipe de France. Pour y parvenir, les Bleus ont dû puiser dans leur imagination pour se faire disqualifier d’un groupe qui comprenait la Suède, l’Autriche, la Finlande, l’Israël et la fameuse Bulgarie. Tout a commencé lors de la réception des Israéliens au Parc des Princes. Les Bleus n’ont besoin que d’une victoire ou d’un nul pour se qualifier si le scénario des autres matchs leur est favorable. L’optimisme est de garde étant donné que l’Israël n’a plus gagné le moindre match depuis 1 an et demi, et 2 petits points marqués en 7 matchs de qualifications. La France parvient tout de même à s’incliner 3-2 sur ses terres. Le début d’une aventure hors du commun.
Peu avant le match David Ginola se signale, non pas sur le terrain, mais en déclarant que Papin et Cantona ne devraient pas jouer au Parc des Princes, ayant joué à l’OM dans leur carrière. Entre la bonne ambiance et le stress qui monte, tous les ingrédients sont réunis pour une débâcle sans nom. Les deux équipes se neutralisent 1-1 jusqu’à la 90e minute avant un coup de génie de ce même Ginola. Au lieu de conserver le ballon dans les ultimes secondes, le Parisien centre sur un Bulgare ce qui amène une contre-attaque fulgurante. La finition a été vue et revue ; un missile sol-air de Kostadinov dans la lucarne de Bernard Lama. Les regards hagards, la France ne verra pas l’Amérique, qui restera un rêve, nous le savons.