Qualification Roland-Garros | Pour Evan Furness, c’est la Hess’


Evan Furness

Les Qualifications de Roland-Garros sont un monde impitoyable. Des matchs couperets contre des morts de faim pour aller arracher l’une des 16 places qualificatives pour le tableau principal. Mais qu’importe si l’environnement est hostile, il reste toujours une goutte de panache pour que la FFL puisse y subsister. 

Evan Furness, le dernier espoir tricolore

Ils étaient 21. 21 Françaises et Français à venir s’aventurer dans les Qualifications de Roland-Garros. Mais, au matin du vendredi 28 mai, seul un survivant paradait encore dans les travées de la porte d’Auteuil : Evan Furness. Car si chez les Femmes, aucune n’avait atteint le 3e Tour, chez les hommes, 2 ont découvert cette étape. Quentin Halys, éliminé hier par Tako Daniel, et Evan Furness.

Alors, si nous étions de bonne foi, nous dirions que bon nombre de nos tennismen et tenniswomen passent sur le tableau principal via une Wild-Card et auraient in fine pu être valeureux dans ces qualifications. Mais la bonne foi, ça n’est pas le genre de la Fédé.

Le moment où tout a basculé

Face au géant américain Jenson Brooksby, Evan Furness nous fait trembler. Gain du 1er Set 7-6, et il s’offre un jeu de service pour aller remporter le match à 5-4. Jeu qu’il mène 40-0. 3 services pour remporter le match. Vous comprenez très bien où l’on veut en venir, la légende commence ici.

Première faute de Furness sur un coup un peu trop long 40-15. Dans ces moments-là, les balles sont un peu plus courtes. Les coups peut-être un peu moins appuyés. Mais la franchise nous pousse à dire, c’est l’Américain qui va aller chercher les points. 2 giga parpaings en revers sur la ligne. Prise de risque à One hundred percent pour le natif de Sacramento. Et contrairement à son équipe de NBA locale, il va continuer à envoyer du lourd. Une volée gagnante, et un coup droit digne de Thor. Le tout avec de gros hurlements pour faire rager.

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Le moment où tout a basculé

Car l’Américain, en plus d’être un bon bourrin des familles, à cette faculté à aimer faire dégoupiller l’adversaire. Des grands « ALLLLLLEZZZZZ » (Oui oui, en Français) sur les doubles fautes d’Evan Furness, des hurlements sur les fautes directes. Pourtant, le Français reste plutôt zen, quand 99 % d’entre nous auraient envoyé la raquette dans le grillage ou la bâche.

Mais, pour le Français, le scénario était écrit dès la perte de ces 3 balles de match. Perte du set sur Tie-Break, et défaite 6-4 dans le set décisif. Sans se liquéfier, il ne sombrera pas mentalement, ni physiquement, mais avec les honneurs. Et le panache.

Pour nos Français, c’est donc des qualifications parfaites. 0 sur 21. Une entrée qui nous mets en appétit pour dimanche avec le tant attendu premier jour de la première semaine de Roland Garros. La seule qui compte réellement.

Il reste tout de même une chance à Furness (et à Halys) de retrouver le tableau principal : En étant repêché en tant que Lucky Loser. Le plus beau des statuts.

Antoine