Preview Ligue 1 20/21 | FC Nantes – Kita être moyen, autant le faire avec panache.


FC Nantes - FFL

Monument emblématique du football français, le FC Nantes est à la recherche de sa gloire passée. Bienq qu’auteurs d’un début de siècle malheureusement réussi (champion de France en 2001, vainqueur de la Coupe de France en 2000), les Canaris sont enfin rentrés dans le rang les années suivantes.

L’historique du FC Nantes

Dès 2007, les nantais commencent à comprendre que les prochaines décennies ne seront pas forcément à leur avantage. La raison ? Une première moitié de saison pourrie qui voit Nantes se séparer dès l’hiver de trois de leurs cinq arrivées du mercato estival. Après ce flop puissance trois, on se dit que les dirigeants auront appris de leurs erreurs. Mdr. Venus stopper cette malédiction de 44 années consécutives en Ligue 1, Barthez, Pieroni et l’immense Zaïri s’en iront six mois plus tard également. Sacrée cellule de recrutement.

Vient ensuite l’ère Der Zakarian, et sa tactique rodée : un bon vieil autobus garé dans les cages. 6e défense, 20e attaque. Le véritable jeu à la nantaise. Méconnaissable en 2016, le FC Nantes reste invaincu quatorze rencontres. Dont neuf matchs nuls, certaines valeurs se devant d’être préservées. Nantes (ose) croire à l’Europe. Mais la blague ne durera pas longtemps. Deux éliminations en coupes plus tard contre deux équipes de Ligue 2, Der Zakarian annonce son départ dès le mois d’avril. Waldemar Kita le prive alors de faire ses adieux à la dernière journée en augmentant la sono du stade lors de son tour d’honneur. Logique.

Deux masterclass viennent prendre le relais, à commencer par René Girard. Quinze journées ont suffi aux dirigeants pour lui renvoyer sa valise en pleine gueule. 3 victoires, 4 nuls, 8 défaites, 19e place. Et une défaite 6-0 à domicile face à Lyon pour son dernier match. Solide. La seconde encore plus expéditive, mais d’autant plus FFL. Après une hype Miguel Cardoso en 2018 et son jeu de possession « à la barcelonaise », le retour à la réalité est délicieux. Reléguable au bout de 7 journées, le portugais est poussé par-dessus la troisième corde dès le 2 octobre. Obrigado Miguel.

La saison dernière

Fraîchement débarqué sur le banc des Canaris en début de saison, l’excentrique Christian Gourcuff a dû abandonner sa légendaire déconnade. Un début d’exercice canon – huit victoires lors des dix premières journées, dont huit consécutives – et une première place provisoire. Moment idéal choisi par Gourcuff pour enchaîner quatre défaites d’affilée. La chute ne pouvait être plus vertigineuse. Un refrain si nantais décidément.
Conscient que chaque point serait précieux en fin de saison, les nantais ont du coup décidé d’en prendre le moins possible. Une victoire sur les huit derniers matchs. Et une treizième place bien méritée.

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Le joueur à suivre

Doté d’un sang-froid légendaire (47 cartons jaune en carrière), Fabio se retrouve désormais à tenir son stand de boucherie sur le couloir droit de la Beaujoire. Auteur d’une saison pleine l’année dernière, son dernier match remonte au mois d’octobre. La faute à une rupture du tendon sur… un crochet de Ben Yedder. La piquette.

Digne héritier de Cafù, Fabio a eu une trajectoire de carrière hors normes: Man United, QPR, Cardiff, Middlesbrough, Nantes. Soucieux de ne pas recopier les trajectoires pyramidales classiques, Fabio préfère lui les sensations fortes. Une chute directe. Sans fond.

Il va nous manquer

Membre de la famille du FC Nantes depuis l’âge de sept ans, Valentin Rongier s’attendait à des adieux émouvants pour son départ après dix huit ans passés au club et le brassard de capitaine en prime. Que nenni. Pressenti pour rejoindre l’Olympique de Marseille lors de l’été 2019, son président Waldemar Kita s’est vêtu du plus bel habit de vendeur Micromania pour entreprendre les négociations.

Arrivé à Marseille le 1er septembre, Rongier prend la grosse confiance. Il passe sa visite médicale, tourne des vidéos promotionnelles. Persuadé de signer son contrat avant la date butoir. D’une naïveté presque touchante. Après des mois de négociations, Waldemar « La Pince » Kita se rend compte à quelques heures de la signature que le pourcentage à la revente ne lui convient pas. Zéro vanne. Transfert bloqué. Les cloches de minuit sonnent. Rongier est un Nantais à Marseille. On pourrait croire à un titre de film. Mais il s’agit bien de la Ligue 1, rassurez-vous.

Le lendemain, « La Pince » se rend compte que sa petite blague était drôle sur le moment, mais plus des masses désormais. Alors qu’il donne son feu vert, un autre moment d’anthologie vient rythmer ce transfert FFL : le sommeil de McCourt. En effet le sérieux homme d’affaires américain est en train de taper sa meilleure nuit. Décalage horaire oblige. Après avoir attendu qu’il ait fait ses huit heures, bu son café et se soit brosser les dents, la signature est enfin actée. Ou comment gérer son club comme un BDE.

Notre pronostic rêvé

Fringuant avec un parcours de champion jusqu’à la troisième journée, le FC Nantes croira en ses chances de qualification pour la Coupe d’Europe jusqu’à fin août. Puis une petite dizaine de défaites consécutives fera redescendre les Canaris sur Terre. Les nantais pourront dès lors candidater une énième fois pour la chute la plus brutale de la seconde partie de saison. Trop hâte d’assister au tour d’honneur de Gourcuff sous la sono assourdissante de la Beaujoire…


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