Preview Ligue 1 20/21 | Tout fout le camp au Paris Saint-Germain


Paris Saint-Germain - FFL

Peut-être qu’on n’a pas encore compris. Peut-être qu’on ne sait pas que si le Paris Saint-Germain en est arrivé là, c’est pour nous réserver la plus grande bataille de l’histoire de France au stade si bien nommé de la Luz. En finale de Ligue des champions, d’une manière ultime qui n’appartient qu’à lui, encore plus insoupçonnable que les monuments Barcelone 2017 et Manchester 2019. Sinon, c’est un pan entier de nos convictions, voire de notre économie, qui risque de s’effondrer.

Donald Trump nous a déjà donné l’excuse parfaite : si Paris gagne la C1, c’est qu’elle sera truquée. Merci « Mister President ». La FFL est évidemment d’une fébrilité sans nom en ces temps difficiles pour son club de cœur, mais il faut savoir faire front. Jamais nous n’oublierons ces grands moments, quoi qu’il arrive gravés pour toujours dans nos mémoires. Comme au Barça, les fins de cycle sont inévitables. C’est le lot de toutes les grandes équipes.

La saison du Paris Saint-Germain

Ce qui est terrible avec notre Ligue 1 si concurrentielle, enfin reconnue à sa juste valeur par l’Europe entière depuis quelques jours, c’est qu’on ne peut même pas perdre dignement. Depuis l’arrivée de maître Nasser, le PSG n’avait jamais été battu trois fois lors des 12 premières journées. Sauvé par l’autre maître Choupo (hé non, on n’arrive pas à lui en vouloir) face à Toulouse au mois d’août, après les blessures de Kylian Mbappé et Edinson Cavani dans le même match, voilà qui annonçait un millésime d’exception.

Neymar sifflé et qui claque un retourné pour son retour, la défaite à Dijon le soir de la Toussaint, un nul 4-4 à Amiens en plein mois de février, l’Atalanta qui mène 1-0 à la 90e… Il y avait tout. Mais ces diables de concurrents français ont été plus forts que jamais, l’OM finissant brillamment à 12 points (avec un match de plus). Et depuis, tout part gravement en sucette.

Le joueur à suivre

Seule éclaircie dans la grisaille profonde, Mauro Icardi annonce peut-être des lendemains qui chantent. Paris a tout misé sur lui pour virer son meilleur buteur de l’histoire comme un malpropre, et le voilà qui fait immédiatement honneur en touchant neuf ballons contre Lyon, en finale de Coupe de la Ligue, puis 20 face à l’Atalanta (deux fois moins que Keylor Navas). C’est ce qu’on appelle une petite « masterclass » individuelle. Vahid, 15 ans plus tard, on a enfin trouvé la taupe !

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Thomas Tuchel l’a compris et ne le fait déjà plus jouer, lui préférant Choupo-Moting – et on le comprend – qui l’a tout de suite récompensé. Enfin Icardi, ce n’est pas seulement un joueur à suivre, c’est aussi une famille. On ne remerciera jamais assez Mauro d’avoir piqué Wanda à Maxi Lopez, elle qui illumine la corbeille du Parc (et pas que). On scrutera enfin de très près les retours de prêt de l’inusable Jesé et d’Areola, qui s’annoncent intenses.

Ils vont nous manquer

Difficile d’en couronner un, tant on a le choix du roi. Thiago Silva, le suprême leader de la « remontada » ; Eric-Maxim Choupo-Moting, le meilleur défenseur de tous les temps sur sa ligne ; Thomas Meunier, le représentant du seum tôt ou tard. Leonardo les vire tous, espérant briser le cycle de la lose. Pas sûr que ce soit le bon choix, au-delà de l’intention bien peu honorable…

Mais surtout, c’est l’heure d’un hommage puissant à celui qui, en bon chasseur, a su sentir les nuages arriver et rentrer à l’abri pour s’éviter tous ces honneurs bien superflus en Ligue des champions : Edinson Cavani, seigneur, a accepté de rompre son contrat. Le « Matador », s’il a fini en demi-teinte jusqu’à aller chercher le record de buts du club de la capitale, ne fera jamais oublier non plus les incroyables ratés de sa première partie de carrière au PSG. Ce moment où Zlatan Ibrahimovic ne le considérait que comme un vulgaire vassal.

Notre pronostic rêvé pour le Paris Saint-Germain

Dès le 13 septembre, pour leur grand retour au Parc afin de fêter leur honorable défaite en finale de Ligue des champions, les Parisiens tombent face aux Marseillais pour la première fois depuis 2011 et 20 matches. Histoire de remettre rapidement les pendules à l’heure. L’OM vole vers un titre facile, le Paris Saint-Germain arrache péniblement la quatrième place, Kylian Mbappé et Neymar ne peuvent plus se voir en peinture. En C1, la Ligue Europa est sauvée in extremis avec une troisième place. Par contre, on ne touche pas aux Coupes. Si c’est pour laisser gagner Rennes, non merci.


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