Mondiaux Biathlon | Le craquage monumental de la Norvège


Vetle Christiansen

Les relayeurs de la Norvège n’étaient pas favoris, mais archi favoris de l’épreuve. Une logique respectée jusqu’au dernier tir du dernier relayeur, un certain Vetle Christiansen. Merci le biathlon.

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Vetle Christiansen d’une précision diabolique

Pour vous la faire courte, le relais masculin français n’a rien à voir avec celui féminin. Oubliez l’ultra domination des femmes, championnes du monde pour la première fois de leur histoire, les hommes débutent avec un tour de pénalité d’Eric Perrot. Puis Fabien Claude, sûrement jaloux de son prédécesseur, surenchérit et prolonge le plaisir avec deux boucles sur l’anneau de pénalité. La France ressort avec 1 minute et 15 secondes de retard sur la tête. Autant vous dire qu’ils regardent davantage derrière que devant à ce moment de la course.

Derrière, Emilien Jacquelin limite la casse et permet à la France de continuer à rêver d’une possible médaille. Mais pour cela, il faut que Quentin Fillon-Maillet soit parfait derrière la carabine, et que Vetle Christiansen craque complet. Si sur le papier, le scénario semble délirant, c’est tout de même ce qu’il se passe sur le pas de tir. Le Norvégien, qui possède 1 minute d’avance sur ses poursuivants, et qui a donc le titre mondial au bout de la gâchette, commet trois fautes. Dès lors, il doit faire un sans-faute, sous peine d’effectuer un tour de pénalité. Fort de ce constat, Vetle va assurer se dit-on. Mais non, le Norvégien ne vit que pour le divertissement lui aussi. De ce fait, il arrose avec ses trois balles de pioche en envoyant trois briques sur les cibles. Synonymes de trois tours de pénalité, et d’un énième finish norvégien de toute beauté. Su-blime.

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Si la Suède s’échappe en tête de la course, Christiansen ressort juste derrière… Fillon-Maillet. Que le monde est petit. Le Français donne tout ce qu’il a pour lâcher le Norvégien, mais à aucun moment, le premier ne semble en mesure de larguer le second. Mieux encore, Christiansen attend la dernière montée pour déposer Quentin, et récupérer la médaille d’argent. La France décroche le bronze, à seulement 10 secondes du vainqueur suédois, et ce malgré trois tours de pénalité.

Ah, les fameux regrets.

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