Ligue Europa – Lazio OM | Tous les chemins du nul mènent à Rome.


À trois jours du choc face au PSG, l’OM défiait la Lazio de Rome au Stadio Olimpico. Une dernière répétition avant de se projeter sereinement pour le classique? Bof. Cela a plutôt été un ultime match sans vainqueur en Ligue Europa pour l’OM cette saison. 

Comme pour le LOSC hier soir, cette rencontre pouvait confirmer une série de haut vol côté marseillais. En effet, le dernier succès de l’OM en Ligue Europa remonte au 26 avril 2018, et une certaine demi-finale aller face au RB Salzburg. Dès lors, les Olympiens se sont mis en tête de construire une série déroutante de dix matchs consécutifs sans la moindre victoire en Ligue Europa.

Une défaite au retour en Autriche, les qualifiant tout de même pour une finale perdue 3-0 face à l’Atlético Madrid. Une campagne 2018-2019 agrémentée de son zéro pointé avec pourtant l’Apollon Limassol dans le groupe. Et deux matchs nuls cette saison (au sens propre comme au sens figuré) pour élever le total à trois matchs nuls et sept défaites. Décidément avec les clubs français, les Coupes d’Europe mentent, pas les chiffres.

Avec deux points en deux matchs, l’Olympique de Marseille était dans l’obligation d’obtenir plus qu’un point à Rome. Et ça, Jorge Sampaoli l’a direct compris. En conférence de presse hier, il a d’emblée annoncé la couleur pour ce match. Et aligné tous ses éléments forts à disposition : Kamara, Payet, Milik… Seul Mandanda était laissé sur le banc (lol). Pire, Sampaoli est allé jusqu’à prononcer le mot qu’il ne faut surtout dire pas lorsqu’on entraîne une équipe de sport française : “finale”. Magnifique hara-kiri en direct.

“On a deux finales à jouer contre la Lazio” J. Sampaoli (conférence de presse)

Dès mercredi soir à 19h25, nous sachions. Mais Sampaoli ne pouvait pas deviner cette malédiction du sport tricolore pour les finales. Il ne pouvait pas savoir non plus que lorsqu’un club français se retrouve dos au mur, il y reste. L’apprentissage a heureusement un prix.

Le résumé du match Lazio – OM

La rencontre commence par une merveille de renvoi au pied de Pau Lopez. Directement dans les bras d’un ramasseur de balle. De quoi conforter le choix de Sampaoli de mettre Mandanda sur le banc depuis près de deux mois. Comme on pouvait s’y attendre face à la Lazio, le début de rencontre est uniquement un match tactique. Il faut attendre le quart d’heure de jeu pour voir la première action de la partie. Malheureusement marseillaise. Sur un centre de Lirola, Under la reprend de volée et l’envoie over des cages. Jusque dans les gradins. Histoire de saluer ses amis Laziale présents dans les tribunes.

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Petit à petit, les Olympiens prennent le contrôle du match. Sans aucune pression à l’entrée de la surface, Arkadiusz Milik arme une frappe soudaine. On ne vous cache pas qu’on n’a pas trop fait les malins sur la trajectoire du ballon. Un missile qui effleure le poteau extérieur romain. On préférait, et de loin, les frappes de Jonathan Bamba hier soir.

Et comme si ça ne suffisait pas, juste avant la mi-temps l’ailier turc Cengiz Under nous la joue Mo Salah. Prise de balle côté droit, élimination de trois joueurs romains par trois feintes et frappe brossée. Pour ce qui est de la finition, on comprend mieux pourquoi l’un évolue en Ligue des Champions, l’autre en Ligue Europa.

Les filets restent Immobile à Rome

À la rentrée des vestiaires, les Marseillais ont la bonne idée de laisser leur concentration aux vestiaires. Alignés comme un accordéon, les défenseurs olympiens laissent Immobile partir seul au but. Et gagner son duel face à Pau Lopez (pléonasme). C’était sans compter le placement douteux de l’Italien, deux mètres devant Saliba. Pas si immobile le Ciro finalement.

À défaut de délivrer des caviars pour ses coéquipiers, Payet décide de lancer parfaitement ce diable d’Immobile dans la surface de réparation. Le bougre choppe la barre transversale. Il s’en est fallu de peu pour que le numéro 10 de l’OM signe sa 4e passe décisive en deux matchs.

La fin de match est à sens unique. La Lazio étouffe Marseille. Mais chacune des tentatives est repoussée par l’immense Pau Lopez. Main gauche, main droite. Mandanda s’enfonce de plus en plus dans son siège. La dernière occasion de la partie est à mettre au profit de l’OM. Payet se charge du corner, et distille une galette pour Kamara à l’entrée de la surface. Toutefois la reprise de volée s’envole dans le ciel romain. Score final 0-0.

Trois points en trois matchs. Jocelyn Gourvennec serait presque jaloux de ce bilan.

 

Tom