Ligue des Champions – PSG | Au revoireuh, Bayern Munich.


Eric Maxim Choupo-Moting of FC Bayern Munchen celebrates after scoring their team's first goal during the UEFA Champions League, Quarter Final Second Leg match between Paris Saint Germain and Bayern Munchen at Parc des Princes, on April 13, 2021 in Paris, France. Photo by David Niviere/ABACAPRESS.COM Photo by Icon Sport - Parc des Princes - Paris (France)

Même pas une semaine d’attente, et on manquait déjà d’air. La tension était insoutenable avant ce match retour. Non blague à part, il n’y avait que Jérôme Rothen pour croire à une qualif. Pensait-on. Thomas Moulleure et ses acolytes devaient envoyer le PSG devant la télé pour les demies. Ils auront finalement tout le loisir de savourer leur chope de bière dans leur canapé le mardi soir.

Le match aller avait été maîtrisé d’une main de fer par les Parisiens. Seulement 32 tirs tentés par le Bayern Munich. On a clairement vu pire avec cette équipe. Mais une fois de plus, Navas a décidé de faire perdurer le suspense jusqu’au match retour avec ses 10 arrêts réflexes sur sa ligne. Mais détrompez-vous, la plus grosse paire n’était pas costaricienne à l’Allianz Arena. Pochettino a mis tout le monde d’accord : oser aligner Dagba, Danilo et Bakker face à une machine qui plante en moyenne près de 3 buts par match en Bundesliga ? Il faut en avoir.

 

Juste après la rencontre, Pavard avait déjà plié son maillot allemand pour vêtir son plus beau des seums belges.

« On est frustrés, on méritait de gagner ce match. On avait la possession et plus de tirs » B. Pavard

Pas la réaction la plus courtoise qui soit. En revanche, le son de cloche n’est pas exactement le même chez les Allemands du Bayern. Après le « au revoireuh » de Thomas Muller lors du tirage au sort, c’est Joshua Kimmich qui se charge d’afficher LA grosse confiance.

« Pourquoi va-t-on se qualifier ? Parce que nous sommes la meilleure équipe » J. Kimmich

On se souvient encore de Goretzka avouant, après le 8-2 infligé au Barça, avoir « pris plaisir à humilier Messi », son héros d’enfance. Des mangeurs d’enfants ces Munichois.

Le résumé du match PSG – Bayern

La rencontre débute par deux duels gagnés par Dagba sur Coman. On se dit direct que quelque chose cloche ce soir. Alors quand les joueurs du PSG parviennent à se défaire du gegenpressing bavarois par un taureau, on commence tout doucement à suer en silence. Pour nous rassurer, Mbappé part en profondeur et sert Neymar seul au point de pénalty. Le Brésilien trouve la cuisse de Neuer. Les filets restent immobiles.

En ce jour d’anniversaire du pénalty non sifflé de Nilmar face au PSV, Neymar veut pousser la blague jusqu’au bout. Sauf que le Brésilien espère obtenir un coup de sifflet de l’arbitre en commettant lui-même la faute. Le bouchon poussé à son paroxysme. Mais Ney n’en reste pas là. À la réception d’un corner, le meneur de jeu s’amène le ballon par une talonnade géniale et vient fracasser la barre transversale d’un Neuer déjà en train de réclamer un ballon au ramasseur de balle. L’affront est de taille.

Mais si vous n’y avez vu aucune malédiction, l’action suivante ne laisse aucun doute. Sur une galette de Kylian, Neymar arrive seul face à Neuer et parvient à toucher le montant qui lui manquer ce soir : le poteau.

Choupo, le Parc est son jardin

L’occasion était trop belle pour les Allemands pour ne pas punir le manque de réalisme du PSG. Sur une remise de Muller, Alaba tente un tir-passe en direction des gants de Navas. Sans doute le tir le plus facile pour le Costaricien lors de cette campagne de Ligue des Champions. Mais c’était sans compter son arrêt manchette digne d’un receveur au volley. Le ballon s’approche du crâne de Kimpembe, mais Presnel défend le cercle avec trop de dilettante. La sanction ne se fait pas attendre : il se fait postériser par Choupo qui lui mange littéralement sur la tête. Vous avez bien lu, ÉRIC CHOUPO-MOTING. Vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous avez pas prévenu, comme le dirait ce bon vieux Gilles Favard.

Et Neymar dans tout ça vous me demandez ? Un énième raté. Di Maria crochète dans la surface et délivre une merveille de ballon qui longe la ligne de but. Neymar se jette à la réception. Les filets restent toujours immobiles.

 

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Sané et Coman, un enfer sur Terre

Les joueurs du PSG touchent de moins en moins la canette. Et les attaquants se surprennent à participer au repli défensif. En tête, Mbappé. Tandis que Sané déborde Neymar qui fait acte de présence sur une pseudo tentative d’intervention, Mbappé parvient à subtiliser le ballon dans les pieds de l’Allemand et tape un sprint pour éviter qu’il sorte en corner. Il envoie alors un tacle du futur… qui envoie le ballon en corner. Magique.

Alors Pochettino décide de renouveler son attaque, et fait entrer Moise Kean. Sur son premier ballon dangereux, l’Italien armer une frappe tonitruante. Le ballon rebondit encore en ce moment dans les gradins vides.

Côté Bavarois, la finition est guère mieux. Leroy Sané part au duel avec Bakker, lui brise un rein et trois dorsales. Mais envoie plat du pied dégueulasse hors cadre. On comprend mieux désormais : Lewandowski est l’arbre, la finition du Bayern la forêt.

Qui aurait cru un jour que le Bayern Munich seraient orphelins de Serge et Robert.


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