C1 | OL-Juventus : l’Olympique Lyonnais, ce club pas comme les autres


Lyon - FFL

Le monde dans lequel on vit regorge de nombreux mystères. La création de l’univers, la vie extraterrestre, la matière noire, le triangle des Bermudes, l’Atlantide, la construction des pyramides, les lignes de Nazca et tant d’autres encore. Cette semaine, un nouveau mystère à explorer vient de faire son apparition. Mais comment diable fonctionne cet Olympique Lyonnais. Tentative d’explication par la FFL.

OL, ton univers impitoyable

« La vie est un spectacle, autant faire sa propre mise en scène ». Cette citation de Shakespeare, Aulas l’a prise au pied de la lettre depuis bien longtemps. Et le spectacle proposé par l’Olympique Lyonnais est l’un des plus fantasque et complet de l’histoire moderne.

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Nous avions quitté 2019 avec un Olympique Lyonnais n°8 des FFL d’Or. Le spectacle proposé en une demi-saison était invraisemblable et fantastique. Arrivée de Sylvinho, Départ de Sylvinho après un derby perdu contre Sainté, retour de Jean Michel Aulas au premier plan et, cerise sur le gâteau, choix de Rudi Garcia, pourtant honni des supporteurs.

Et, jusqu’à avant-hier, on ne peut pas dire que l’ambiance était au top. Sur le terrain, entre prestations insipides, bagarre avec les supporteurs et compositions hasardeuses, peu auraient parié un kopek sur l’Olympique Lyonnais. De plus, l’institution OL avait commencé la journée sur les chapeaux de roues. Pour comprendre l’évènement, il faut revenir un peu en arrière. Pour manifester son mécontentement, un supporteur a répondu à un tweet de l’OL une photo de Rudi Garcia en clown. La règle numéro du management de communauté : L’ignorance. Mais pas à l’OL, où l’utilisateur est bloqué pas le compte officiel.

Résultat, fronde des supporteurs qui, à chaque tweet de l’OL, envoient une litanie de Rudi Garcia et de clowns en réponse. Bien évidemment, à la FFL, traumatisés de jeunesse par le film « Il est revenu », nous ne validons pas la méthode. Fin de l’histoire un peu rocambolesque ? Bien sûr que non. La matinée du match contre la Juve, l’Olympique Lyonnais se targue donc… d’un communiqué menaçant de poursuites judiciaires « de tous les contenus, postés ou partagés sur ses réseaux sociaux, susceptibles d’être constitutifs d’injure, de diffamation, de menace, de harcèlement ou encore d’incitation à la haine ou la violence ». Communiqué qui venait s’ajouter à un autre, publié 3 jours plus tôt, et dézinguant les Bad Gones, principal club de supporteurs de l’OL. Une institution pas comme les autres, on vous dit.

Le moment où tout a basculé

Entre prestations sportives insipides et ambiance délétère, autant vous dire que la FFL, vautour que nous sommes, étions déjà en train d’aiguiser nos griffes. Et là, l’équation devient incompréhensible. Alors que tous les astres étaient alignés, nous ne reconnaissons plus le club qui nous avait tant fait espérer. Combativité, discipline, gestes techniques efficaces. Face à notre écran, une hallucination et un sentiment d’impuissance. Ce Lyon, qui devait être une continuité du PSG Dortmund, est en train de faire quelque chose. Et, comme une évidence dans ce grand nawak, ça devait être Lucas Tousart qui devait marquer ce but sur un geste, diront nous, peu académique. Et dans les tribunes, l’union massacrée du début de semaine se transforme en union sacrée. Même pas une banderole sur Marcelo. À n’y rien comprendre.

Côté Juventus, on sentait que les arrivées estivales de Rabiot et Buffon apportaient à la vieille Dame cette expérience du néant en 8e de C1. Il faut attendre les 10 dernières minutes pour voir un peu d’action de leur côté, et, comme une évidence dans cette conjoncture chaotique, un penalty potentiellement non sifflé sur Dybala. Les Lyonnais tiendront bon, et Rudi Garcia réussit, comme son prédécesseur, un coup de maitre en Ligue des Champions.

Et maintenant, on fait quoi avec l’Olympique Lyonnais ?

Bonne question. Difficile d’avoir des certitudes avec cet OL, qui en 1 semaine peut toucher le très bas et ensuite être très haut. Rudi Garcia vient probablement d’obtenir le totem d’immunité pour la fin de saison. Bien sûr, ça n’augure rien du match retour — on connait un club qui a plombé un 4-0 vous savez — mais les joueurs ont donné la plus belle et la pire des choses à la fois aux supporteurs. De l’espoir.


Une chose est cependant certaine. Le folklore n’est jamais près de s’arrêter. À peine quelques heures après la fin du match, la femme de Thiago Mendes — non titulaire sur ce match — clashe Rudi Garcia sur Instagram. Les ressources de ce club sont illimitées, on vous l’avait bien dit.

 

 

Antoine