Ligue des Champions | Le PSG peut avoir les Bull


Après le faux-pas turc la semaine dernière et une victoire rageante du PSG sur la pelouse stambouliote, les miracles du dénommé Moise étaient attendus de pied ferme. Et comme on s’en doutait, il s’agissait plutôt d’un mirage. Remake de la dernière demi-finale de Ligue des Champions, les Saxons avaient à cœur de se faire pardonner par leurs supporters. Mais ils ne pensaient toutefois pas être soutenus par une vague bleue et blanche. Pas Porto, non. Mais l’OM. Il est bien connu que les marseillais ont un lien quasi fraternel avec leurs « frères » Lipsiens.

Les marseillais ont mis la barre haut hier soir à Porto. Douze défaites de rang, ça a de la gueule. Cela minimiserait presque l’exploit des remontadas parisiennes. Prenant conscience du danger marseillais, les parisiens n’avaient d’autre choix que de frapper fort chez les Saxons afin d’éclipser définitivement leur grand rival. Chose faite. Au-delà même de nos espérances.

Vainqueur 3-0 en août dernier, le Paris Saint-Germain pensait prendre à nouveau le taureau par les cornes. Sauf que le torero était bel et bien allemand ce soir. Et la vachette parisienne. Dans l’arène de Red Bull, la mise à mort du taureau français n’était qu’une question de minutes. Et en l’absence de Cavani, c’est Kimpembe qui a joué le rôle du matador de sa propre équipe ce soir.

Le résumé du match

Ne vous y trompez pas. Si le PSG représente la France ce soir, c’est bien le RB Leipzig qui aligne le plus de français. Quatre. Et cela se voit direct. Dès la sixième minute de jeu, Upamecano montre pourquoi il est l’un des défenseurs les plus bankables du moment. Français jusqu’au bout des ongles, il s’illustre par une passe en retrait pour son gardien à 30 mètres de son but. À un détail près qu’elle est contrée par Kean. L’Italien se joue du français en adressant une passe dans son dos pour Di Maria. Qui n’a plus qu’à ajuster Gulasci.

Si avant le match, vous persistiez à croire qu’impossible n’était pas français, révisez votre copie. Au quart d’heure de jeu, Sarabia lance Kean dans la profondeur. L’Italien se retourne dans la surface et arme une frappe qui passe tout proche du but allemand. Mais c’était sans compter ce diable de Upamecano. Toujours lui. Le ballon vient toucher la main du français. Et c’un pénalty pour le PSG. Danke Dayot.

Di(mitri) Maria prend les choses en main

Sûrement inspiré par Payet la veille, Di Maria veut la jouer fine. Sauf qu’il envoie une feuille morte dans les gants de Gulasci. Ah ça pour cadrer, c’était cadré. Meilleur parisien dans cette première période, le petit ange est devenu diablotin. Red Bull donne des ailes à l’ange Di Maria.

Deux buts parisiens plus tard, tous refusés sur hors-jeu, Leipzig se créé enfin sa première grosse occasion à la 42e minute. Laissé tout seul à l’entrée de la surface de réparation, Nkunku fusille Navas sans aucune pitié. L’ancien parisien prouve aux dirigeants du PSG que leur centre de formation est plutôt de bonne qualité.

Un partout à la pause. Absolument pas mérité pour les parisiens. Mais c’est bien connu. Le football est un jeu qui se joue à onze contre onze et à la fin…

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Fallait pas chercher Kimpembe

Seulement deux joueurs français sont alignés du côté du PSG. Si Kurzawa fait pour une fois son match, de toute évidence Kimpembe n’allait pas laisser Upamecano lui voler la vedette. Jaloux de la main de son compatriote en première mi-temps, Presnel lui rend la monnaie de sa pièce. Un avant-bras de toute beauté dans sa surface. Sans aucun danger autour de lui. Un tour de force que Dayot n’avait sans doute pas vu venir. Parti du bon côté, Navas connaît le même sort que face à Bruno Fernandes : aller récupérer le ballon au fond de ses filets.

À vingt minutes du terme, le match se termine en véritable cauchemar pour le PSG. La routine quoi. Pourtant averti, Gueye s’essaie au ju-jitsu dans le rond central. Il découpe dans les règles de l’art Haidara. Et a le privilège d’être preums pour prendre la douche.

Mené 2-1 et réduit à dix, Tuchel décide alors de jouer le tout pour le tout. Pour cela, il réalise un double changement qui a de quoi inquiéter les plans saxons pour les dernières minutes de jeu. Un changement poste pour poste entre Kurzawa et Bakker, et la volonté de fermer la barraque en remplaçant Sarabia par Kehrer. Une vision génésiesque du football.

94e minute. Il ne reste que quelques secondes à jouer. Pas rassasié par sa main dans la surface, Kimpembe décide de se faire plaisir en taclant par derrière Poulsen. Deuxième jaune. Et le voici deums pour la douche. Une deuxième défaite en phase de poules. Une première sous l’ère qatari.

Plus que 11 défaites de rang. Tout reste possible.


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