Ligue 1 – OM PSG | Le résumé, les tops, les flops.


Si chaque Clasico est le rendez-vous incontournable de Ligue 1 tous les ans, ce 100e du nom avait sa petite saveur. Un derby OM – PSG parfumé de démission, rachat (bidon ?) du club et un envahissement du centre d’entraînement. On pouvait faire difficilement pire niveau préparation de la rencontre. Et comme on s’en doutait, on a assisté à un match classé X.

Mardi. La traditionnelle conférence de presse d’avant-match débute. Personne ne se doute qu’elle va durer 23 minutes. À cause des incendies survenus trois jours plus tôt à la Commanderie ? Non. Car Villas-Boas a tout simplement appris qu’Olivier Ntcham rejoignait le club en lisant le journal L’Équipe. Alors même qu’il avait clairement dit non sur sa venue. La faute à qui ? Comme dirait Bob Sinclar, « Jacques-Henri is in the hooooouse ».


Car oui, JHE a encore frappé. Quelques heures seulement après avoir opposé son « OM transparent » à « l’OM du chaos, des magouilles et de la chronique judiciaire » de ces dernières années. Ou comment mettre ses supporters dans la poche en dix mots. Même à Paris, on se pince pour réaliser. Du même style que le Dîner de Cons, où Juste Leblanc rend visite à Pierre Brochant pour prendre conscience du potentiel sans limite de François Pignon. Champion du monde Jacques-Henri !


C’est dans ce contexte que l’Olympique de Marseille recevait son ami parisien. Et à en juger les rues marseillaises, l’absence de supporters dans le Stade Vélodrome ne pouvait pas mieux tomber finalement.

Le résumé du match OM – PSG

Sur la première grosse action parisienne, le PSG ouvre le score. Les marseillais auront quand même résisté huit interminables minutes. La réaction olympienne ne se fait pas tarder. Sur un corner de Payet, le ballon revient sur Kamara qui arme une volée sans amortir. La finition ? On hésite entre le Tournoi des VI Nations de ce week-end et la finale du Superbowl cette nuit.


Il n’en fallait pas plus pour donner l’idée aux parisiens de faire le break. Marqué par Alvaro sur un centre de Florenzi venant de la droite, Mauro Icardi est à la réception. Mais il n’utilise pas la tête. Trop facile. Ni même l’épaule. Déjà fait. Mais bien la nuque. Suffisant pour tromper la vigilance d’un Mandanda lobé. Le retour de sa moue légendaire.

 

Et Ney entra sur la pelouse de l’OM…

Les marseillais poussent dans ce deuxième acte. Mais la seconde période prend tout son sens lors de la rentrée de Neymar, finalement remis de sa grosse cuite lors de son anniversaire d’il y a deux jours.


Sur un débordement côté droit, le brésilien enrhume Alvaro, qui se charge de le reprendre dans la surface. Insuffisant pour Monsieur Bastien, qui n’a pas vu non plus la prise de taekwondo d’Hiroki Sakai dix minutes plus tôt.

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Sur une dernière contre-attaque, les parisiens sont à 3 contre 1. Neymar joue sur Sarabia. L’espagnol prend bien le temps d’amortir. Mais au moment de frapper, il s’aperçoit qu’il a oublié le ballon un mètre derrière. Fâcheux. Le match ne pouvait pas se terminer sans carton rouge. Alors Payet, transparent comme d’habitude, s’est révélé ce soir en chipant un geste de taekwondo à Sakai. Un kick directement sur la hanche de Verratti. Ou comment être preums à la douche avant ses coéquipiers.

2-0 score final. Après cet objectif accompli, les marseillais essayeront dimanche prochain de poursuivre leur série d’immunité à la victoire à Bordeaux.

Les Tops

Angel Di Maria

Impossible d’oublier la première action fulgurante de la partie. Fulgurante comme la présence d’Angel Di Maria dans ce Clasico. Magnifique passeur sur l’ouverture du score de Kylian Mbappé, l’argentin réussit à se blesser en délivrant un caviar. Ou comment marquer un Clasico en moins de dix minutes. Une leçon de réalisme.

Alvaro Gonzalez

Il n’y a pas besoin d’être omniprésent pour laisser son empreinte dans un match. Sans son compère Neymar, Alvaro n’avait plus ses repères sur le terrain. Comme orphelin. Mais à la demi-heure de jeu, l’espagnol a retrouvé toute sa splendeur. Ballon arrêté, Mbappé se demande par quel côté il va déposer son vis-à-vis. Ce qu’il fait par la droite, mais c’était sans compter le « block » d’Alvaro.


Si ce geste made in football américain a fait son petit effet, que dire de la technique du genou bloqué pour annihiler le but de Neymar ? On se demande comment la Liga l’a laissé partir.

Les Flops

Mauro Icardi

Si Dembélé ne sait plus s’il est gaucher ou droitier, Icardi n’a pas ce problème lui. Un but de la nuque ne fait pas peur au natif de Rosario. Il aurait même dû inscrire un doublé sans le sacrifice (le terme est juste) de Sakai et son harai-goshi délicieux dans la surface. Infernal dans ses appels en profondeur, jamais hors-jeu, l’argentin est un véritable poison. Pas très fan.

Kylian Mbappé

Résumé de sa première mi-temps : but au bout de dix minutes, 14 sprints, 31km/h de moyenne, centre mi-extérieur mi-pointu. Vivement que le Real Madrid le récupère. Quoique. On changera sûrement d’avis après ses performances en Ligue des Champions cette saison.

Tom