VI Nations – France Italie | Le résumé, les tops, les flops.


Première journée du Tournoi des VI Nations, et déjà une désillusion XXL. Mais on s’y attendait. Avec comme seul allié cet après-midi la Nazionale, nous ne pouvions pas espérer aller bien loin. Mais cette rencontre a pu nous apporter des informations précieuses sur le XV de France. Et les potentiels coupables d’une mutinerie contre la lose séculaire de l’ovalie française.

La dernière rencontre entre le XV de France et les italiens date du 28 novembre dernier. Ce soir-là, dans le cadre de la Coupe d’Automne des Nations, les Bleus n’ont pas fait honneur à notre fédé en infligeant un sec 36-5 à leurs voisins transalpins. Mais à leur décharge, il s’agissait de l’hommage de Christophe Dominici. Alors ils sont tout pardonnés. Pour cette fois uniquement.

Sur les 21 dernières confrontations face aux italiens, les Tricolores se sont imposés à 19 reprises. Autant dire que ce match ressemblait fortement à un chemin de croix pour nous. Mais le pilier italien Marco Riccioni ne l’entendait pas de cette oreille avant le début du match.

« Nous allons essayer de gâcher leur fête. Nous sommes confiants, nous pouvons réaliser une bonne performance » M. Riccioni

Toujours la même rengaine. La Nazionale n’a plus gagné un match dans le Tournoi des VI Nations depuis 2015. Une série en cours nous faisant d’ailleurs rager de jalousie : 27 défaites d’affilée et 5 cuillères de bois consécutives. Mais cela n’a pas l’air de démobiliser le sélectionneur sud-africain de la Squadra Azura.

« On ne veut pas seulement gagner un match » F. Smith

Contrairement aux déclarations lunaires des transalpins, les français ne sont pas volubiles. Mais quand ils parlent, ça vise juste.

« Il n’y a pas vraiment de danger, de surprise. On sait à quoi s’attendre » C. Ollivon

 

Le résumé du match Italie – France

Si les français n’ont besoin de que de six minutes pour goûter à l’herbe de l’en-but italien, ils n’éprouvent pas plus de difficulté pour inscrire le second essai. On approche de la demi-heure de jeu. À la suite d’une touche, les avants français enfoncent leurs homologues italiens. Les Tricolores gagnent une quinzaine de mètres, ce qui permet à Antoine Dupont de jouer au pied en profondeur pour son ¾ centre Gaël Fickou. Digne d’une ouverture au foot. 17-3. Simple. Basique.

 

N’est pas Dupont qui veut. Sur une sortie de balle, le demi de mêlée italien Stephen Varney envoie une brique dans les chaussettes de ses coéquipiers que parvient à dégager au pied justement Dupont, plus footballeur que jamais cet après-midi. Ce qui s’en suit est digne des plus belles actions de rugby. Le ballon lobe l’arrière de la Nazionale qui découvre que le que ce dernier est ovale. Le cuir revient sur Villière qui joue sur Dupont, puis sur Vincent. Les dieux du rugby s’acharnent sur les dieux de la pizza.

Veni, vidi, vici

Brice Dulin trouve Gabin Villière qui joue au pied. Dans la lignée de la première mi-temps, digne d’une partie de foot, c’est un une-deux qui se joue entre les deux arrières français. Dulin à la réception de la transversale de Villière. Quatrième essai des Bleus. Bonus offensif. Mais à peine le temps de s’apitoyer sur notre sort que la Squadra Azura se fait trouer deux minutes plus tard. Cinquième essai. Puis sixième essai. La totale.

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Mais la révolte italienne se fait enfin ressentir. Sur un décalage côté droit, Sperandio humilie Carbonel en tapant un coup de pied par-dessus pour lui-même. Le coup du sombrero au rugby. Les italiens ne seront finalement pas fanny en termes d’essais. Mais les Bleus ne pouvaient pas en rester là. Sur un énième brisage de rein, Teddy Thomas inscrit le septième essai français. Score final 10-50. Il était temps que cela s’arrête.

 

Les Tops

Marco Riccioni

Le pilier italien ne participe qu’à 32 minutes de la fête qu’il voulait soi-disant gâcher. Entre les innombrables duels perdus en mêlée face à Cyril Baille et son faible apport dans le jeu, Riccioni retourne sur le banc de touche avant même la mi-temps. Bravissimo Marco.

Stephen Varney

Juste avant la pause, Stephen Varney établit un récital en 3 temps. Une première feinte pour prendre un intervalle. Une seconde feinte de grand-père sur Dupont qui, pris dans son élan, sort carrément du terrain. Et une passe laser sur son ailier Ioane qui s’en va aplatir l’essai. Sauf que la passe, le geste le plus simple de son action, est en-avant. Il faut être honnête ; nous sommes tombés sur meilleurs que nous cet après-midi.

Franco Smith

Souvenez-vous : « On ne veut pas seulement gagner un match ». Après avoir foiré sa communication, le sélectionneur sud-africain a réservé le même sort sur sa composition de départ. Trois changements dès la demi-heure de jeu. Et trois nouveaux dans les dix premières minutes de la seconde mi-temps. Davantage de changements que lors d’un match amical. Mister coaching gagnant.

 

Les Flops

Teddy Thomas

Si les français démarrent tambours battants la partie, et la concluent en apothéose, il n’y a qu’un seul coupable : Teddy Thomas. L’ailier français décide de briser 3 plaquages sur le premier essai, et de prendre des kilomètres d’intervalle tout au long de la partie. Servant galette sur galette à ses partenaires. Frustrant. Lassant.

Antoine Dupont

Si l’Équipe de France de Football a son N’Golo Kanté, le XV de France a son Antoine Dupont. Il est tout simplement partout. À la distribution, au soutien, dans l’en-but pour aplatir les essais. Ce genre de joueur qui a gardé son endurance de gamin de 6 ans à courir dans tous les sens. Désolé Antoine, mais cette sortie romaine nous a fortement déplu.

Mathieu Jalibert

Comme ses copains, le demi d’ouverture français est coupable d’avoir réalisé un match parfait. Au pied d’abord, avec un écœurant 7 sur 7. Puis dans le jeu. Souvent l’élément déclencheur pour dynamiter le jeu tricolore, le numéro 10 de l’UBB n’a pas eu son égal sur la pelouse. Et quand on se dit que sa doublure est Romain Ntamack, on va finir par blacklister le monde de l’ovalie.


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