Ligue 1 – LOSC Marseille | Marseille Larguet dans le jeu


Jonathan DAVID of Lille scores his second goal during the French Ligue 1 soccer match between Lille OSC and Olympique Marseille at Stade Pierre Mauroy on March 3, 2021 in Lille, France. (Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport) - Stade Pierre Mauroy - Lille (France)

Tout vient à point à qui sait attendre. Mais bon, si l’on avait su, on aurait attendu la 85e pour zapper sur ce Lille OM. Pour la dernière de Nasser Larguet sur le banc olympien, Marseille nous a offert une prestation totale de néant footballistique. Les Lillois eux, attendent comme à leur habitude la 89e pour commencer à marquer des buts.

La course au titre et à l’Europe faisait étape à Villeneuve-d’Ascq ce mercredi. Ce Lille Marseille, c’est un historique plutôt équilibré dans le passé récent. Les 5 dernières confrontations ? 2 victoires de chaque côté, et 1 nul. Des joueurs qui font pression pour se barrer chez l’autre ? Thauvin d’un côté, Lihadji de l’autre. Des parcours foireux en Ligue des Champions ? 3 points pour l’OM et une série d’anthologie, 1 pour le LOSC il y a 1 an. Des présidents virés ? 1 partout.

Bref, lointains ennemis sur le papier, mais si semblables dans la réalité. Ce match sera le dernier d’une épopée. Celle du sosie du Colonel Sanders, Nasser Larguet. Il n’aura peut-être pas fait preuve d’un génie sans faille tactiquement, il aura apporté de l’apaisement et de la sérénité dans chacune de ses prises de paroles. Nasser, c’est notre ASMR à nous.

De l’autre côté, un Lille qui sort de sa pire semaine de l’année. Viré manu militari de l’Europa League par l’Ajax, et après avoir obtenu un presqu’miraculeux nul face à Strasbourg, le LOSC a perdu toute son avance. Et ils ont vu Lyon passer devant eux quelques minutes avant leur coup d’envoi. Mais bon, la pression dans le Nord, on connaît. Ambrée si possible.

Le résumé du match

Autant être assez clair, la première mi-temps est du genre oubliable. En fait, depuis le match face à Brest, la solution face à l’ex-rouleau compresseur lillois semble toute trouvée. Garer le bus, mettre le frein à main et attendre les dogues s’enfoncer dans votre défense centrale et sur un malentendu envoyer un contre. Lille domine, mais ne se procure pas d’occasions. Ils aboient, mais ne mordent pas. L’OM attend tranquillement et est bien content de voir Balerdi ne pas subir le même sort que Paqueta quand sa main caresse le cuir dans la surface.

Et puis, au fur et à mesure du temps, la pression baisse et les Marseillais mettent un peu le pied sur le ballon pour découvrir un petit peu à quoi ressemble la partie de terrain lillois. Mais pas non plus de quoi se mettre grand-chose sous la dent. Nul doute que l’on se serait un peu plus régalés devant Top Chef. Mais bon, faire des choix foireux, c’est un peu notre ADN après tout. On aurait tout de même pu se faire le Bordeaux PSG, il y a même eu un évènement très rare : un but de Sarabia.

Retour des vestiaires pour un début de second acte identique. Une domination stérile, mais des actions un peu plus tranchantes côtés lillois. Alors, on espère que les changements apportent un peu de mouvement. Pour la première fois de sa vie, Thauvin a vécu un match à Lille sans quolibets et se voit remplacer par Germain, quand Yazici sort pour Bamba, triste de commencer un match sur le banc pour la seconde fois uniquement de l’année.

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Et l’Olympique de Marseille déploie sa technique camping devant son propre but. Ils ont ressorti la Queschua modèle luxe, et attendent patiemment la fin du match pour rentrer à l’auberge. Problème, si cette technique marche parfois quand vous êtes une régionale 2 en Coupe de France, c’est assez limité à long terme en Ligue 1. Frappe d’Ikoné, mal capté par Mandanda pourtant irréprochable jusqu’ici et Jonathan David envoie les Marseillais en vacances. Et sur un contre, il en cale un second juste derrière. Espérons pour ceux qui trouvent encore le courage de se faire les matchs de l’OM que Sampaoli apportera une idée de jeu, sinon le Prozac sera nécessaire.

Les Tops

Steve Mandanda

Parfois, l’étincelle qui déclenche la folie vient d’un gardien. Contre Nantes, sa frappe à côté du ballon avait lancé le match. Mais là rien à se mettre sous la dent. Mais la patience est une vertu, et c’est de lui que viendra la délivrance. Un superbe arrêt mollasson qui laisse glisser le ballon le long de son corps pour offrir à Jonathan David.

Arkadiusz Milik

Quand bien même il n’est pas aidé par l’absence totale de projet de jeu de son équipe, il a remplacé à merveille Benedetto dans l’animation offensive marseillaise. Un superbe footing en endurance fondamentale conjugué à une frappe moisie dans laquelle il perd ses appuis. Une prestation totale. Même pas remplacée par Larguet qui a dû, comme nous tous, oublier qu’il était sur le terrain.

Les Flops

Jonathan David

Alors que ce match aurait pu être une parfaite partition d’attaque défense stérile, le Canadien est venu briser nos rêves de 0-0 en surgissant face à Mandanda. Inacceptable.