Les JO de la Jeunesse d’hiver catastrophiques de la France


Ambre Perrier Gianesini et Samuel Blanc Klaperman

A six mois des Jeux olympiques, la tension est palpable dans nos locaux. Le mois de janvier a été tel que des trahisons peuvent venir de n’importe quel sport. Et pour couronner le tout, les Jeux olympiques de la Jeunesse d’hiver nous ont confirmé que si le présent n’était déjà pas terrible, le futur sera encore pire.

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Ce qui va suivre pique les yeux. Jusqu’à cette année, le record de médailles aux JOJ d’hiver était de 12 pour la délégation française, à Lausanne en 2020. Eh bien dites-vous qu’avant même la première semaine, le record avait déjà été battu.

Biathlon

Comment vous dire, avec Antonin Guy, nous avons certainement assisté à un futur lauréat des prochains Blacklists FFL. En effet, le jeune biathlète natif de Gap a non seulement remporté l’épreuve de l’individuel, avec plus de 40 secondes d’avance sur le second, mais aussi le relais mixte simple et le sprint. Avec ce triplé, Antonin Guy devient tout simplement le premier biathlète de l’histoire à remporter trois médailles d’or lors d’une même édition de JOJ. Et le premier Français tous sports confondus, été comme hiver. Glaçant.

Autant vous dire que sa médaille d’argent sur relais mixte est un pourboire pour lui.

Autres trahisons : Alice Dusserre (or + argent), Flavio Guy (argent + bronze) et Louise Roguet (argent).

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Danse sur glace

Il n’y a pas eu de compétition. Samuel Blanc-Klaperman et Ambre Perrier-Gianesini ont tout simplement marché patiné sur le tournoi olympique. Les deux Français ont remporté la médaille d’or avec une avance colossale de près de 13 points sur les deuxièmes. Un gouffre qui leur a même permis de décrocher l’or malgré une chute sur la danse libre. Un duo qui n’augure strictement rien de bon pour l’avenir.

Patinage de vitesse

Sorti des séries du 1500m, Franck Tekam était en mesure de se qualifier pour les demi-finales. En tête durant la course, le Français se voyait accomplir cet objectif, quand trois chutes à l’arrière ont provoqué un nouveau départ. La stratégie de Franck est la même, mais avec les jambes en moins. Ou comment rater la qualif en demies sur un coup du sort.

“J’ai fait exactement la même chose au deuxième départ mais sans tenir compte de l’effort du premier” F. Tekam

Ski de fond

Il s’agissait d’un sport dont nous attendions un zéro pointé. Cela a été tout l’inverse. Alors que les Français n’avaient remporté qu’une petite médaille en ski de fond lors des trois éditions précédentes des Jeux olympiques de la Jeunesse, le site de Gangwon a été fatal pour notre fédé. Pas moins de quatre médailles, dont une collective lors du relais mixte. Alors que les Bleus se retrouvent dans un match à 4 pour une place sur le podium, on imagine que le chocolat sera pour nous. Que nenni. C’est l’argent qui est décroché. La poisse.

Autres trahisons : Agathe Margreither (argent), Annette Coupat (bronze) et Quentin Lespine (bronze).

Slalom – Slalom géant – Slalom parallèle

Frustré par sa 8e place sur le combiné, Nash Huot-Marchand souhaitait se racheter sur le slalom géant. Mal lui en a pris. Le Français rafle l’or sur le slalom géant avec près d’une seconde d’avance sur le deuxième. Autant dire une manche écrasée par le skieur de Courchevel.

Alors qu’on pensait naïvement que sa réaction suffirait à le calmer, non, il fallait que Nash fasse encore des siennes. Cette fois sur le slalom, avec une médaille de bronze. Un peu de respect pour vos détracteurs, bon sang.

Mais on ne pouvait pas se quitter sans évoquer avec vous le slalom parallèle par équipes mixte. Nash est cette fois accompagné de Sara Testut-G’Styr. Et pour seulement 7 centièmes de seconde, les Bleus s’arrêtent en quarts de finale (44″ contre 43″93). Quand la roue tourne en notre faveur, il faut le dire aussi.

Slopestyle

Contrairement à son blaze, Romain Allemand est bel et bien français. Et nous l’avons appris à nos dépens lors de ces JOJ. En effet, le jeune rider de La Plagne décroche le bronze en slopestyle, la 13e médaille à ce moment précis pour la délégation tricolore. Porte-malheur jusqu’au bout de la ligne.

Snowboard

Il s’agit de LA satisfaction de ces JOJ. Et elle nous vient de Luca Mérimée Mantovani en Big Air. Après cette avalanche de médailles en tout genre, Luca nous remonte le moral. Au moins un qui se soucie de notre santé mentale. Alors qu’il dispute le podium jusqu’au dernier run, le Français commet quelques erreurs et vient mourir au pied de la boîte. Oh quel dommage. Toujours admiratif de la lucidité de son constat.

“C’est la médaille en chocolat ! ” L. Mérimée Mantovani

Snowboard cross

Dès la première journée de ces JOJ, Jonas Chollet n’attend pas pour nous rappeler à quel point la ligne éditoriale de notre fédé ne vit pas ses meilleurs moments en ce début d’année. Le Français remporte la médaille d’or dans cette discipline, mais le plus dur est à venir. Accompagné de Léa Casta, le duo monte également sur la plus haute marche du podium lors de la compétition par équipes mixtes. Et devinez quoi ? Maja-Li Iafrate-Danielsson et Benjamin Niel décrochent l’argent, pour un doublé honteux, tout simplement.

Autres trahisons : Maja-Li Iafrate Danielsson (argent) et Léa Casta (bronze).

Au total, ce sont 18 breloques honteuses qui sont venues entourer le cou de nos Français. Dont 7 médailles d’or, là aussi un record. Seul point positif, la France termine à la 4e place au classement des médailles.

Oui, on essaye de tirer le positif comme on peut.

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