Les étoiles de Roland-Garros du mercredi 31 mai 2023


Caroline Garcia

Si Gaël Monfils nous a hantés jusque tard dans la nuit, les numéros un français homme et femme ont su nous apaiser en ce mercredi ensoleillé.

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Caroline Garcia

Avec son statut de numéro une française, Caroline avait toutes les chances de son côté pour se sentir pousser des ailes lors de cette quinzaine. A la place, ce fut un craquage dans les règles dès le deuxième tour. Malgré le gain de la première manche, Caro ne décourage pas. Après la perte du deuxième set, la manche décisive s’avère grandiose.

Menée 5-3, Garcia recolle à 5-5 en sauvant 3 balles de match. On se dit alors que sa dynamique d’enfer va lui permettre de se hisser au troisième tour. C’est décidément mal connaître la Lyonnaise. Garcia se fait breaker dans la foulée, sauve 5 autres balles de match, mais craque sur la 9e au terme d’un jeu de plus de 10 minutes.

Ou comment sortir la tête haute du tournoi.

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Ugo Humbert

Alors que la numéro une française vient tout juste de se faire éliminer, le numéro un français Ugo Humbert ne tarde pas pour suivre le même chemin. Opposé à Lorenzo Sonego, le Messin n’est pas parvenu à empocher le moindre set face à l’Italien. En à peine plus de 2h30, Humbert a pris la porte à la Porte d’Auteuil. C’est cadeau.

Représenter tous les espoirs tricolores pour finalement être éliminé dès le 2e tour en 3 sets. C’est définitivement français.

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Richard Gasquet

Richard “Cœur de Lion” Gasquet a déposé les armes dès le premier tour. Et le pire dans l’histoire, c’est que c’est face à un autre Français, en la personne d’Arthur Rinderknech, qui signe en plus de cela son premier succès à Roland-Garros. Pourtant, Gasquet était en train d’écrire l’une des pages les plus mythiques de sa carrière sur la terre battue parisienne. Mené 2 sets à 1, et 5-0 dans la quatrième manche, Richard commence à ressortir ses revers une main au pire des moments. Deux breaks plus tard, le Biterrois recolle à 5-5, pour finalement s’incliner au tie-break.

La relève ne va pas être facile pour les jeunes pousses français.

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Quentin Halys

Un match de mammouth (4h23), cinq sets haletants, un super tie-break. Voilà ce qu’il a fallu pour départager Quentin Halys et Guido Pella. Un duel franco-argentin qui n’est pas sans rappeler la finale du Mondial en décembre dernier. Dès le premier set, Quentin annonce la couleur avec ses 24 fautes directes. Pella ne peut pas rivaliser, et est obligé de remporter la première manche.

Mais le Français finit par mener 2 sets à 1, à une dernière manche de voir le second tour. Ce seront finalement deux tie-breaks perdus pour Halys, histoire de terminer en beauté son aventure à Roland.

Grégoire Barrère

Le Français disputait son premier tour face à Emil Ruusuvuori, 46e mondial. Et d’entrée de jeu, la logique est respectée. Le Finlandais enlève la première manche, mais c’était mal connaître Grégoire qui lui répond du tac au tac dans le tie-break du deuxième set. Fort heureusement, la bascule de France TV passe par là et nous évite de vivre cet affront.

Barrère va jusqu’à mener 2 sets à 1, et alors qu’on s’attend à ce qu’il termine le job, c’est le trou d’air. 6-1 dans le quatrième, 6-4 dans le cinquième. En même temps, difficile de prétendre à une victoire du haut de ses 76 fautes directes. Pourtant, ce n’est pas la faute des spectateurs qui ont tout fait pour soutenir Grégoire. Mais alors absolument tout.

“T’es rentré dans sa tête Greg, termine-le !” Public du court numéro 7

Un public de fins connaisseurs visiblement.

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Gaël Monfils

Qui d’autre que lui pour conclure notre article ? Pour son entrée en lice, la Monf’ devait se défaire de Sebastian Baez, spécialiste de la terre. Et le début de partie de Gaël est juste parfait. La première manche perdue 6-3 en 40 minutes, on pense alors qu’on va se coucher tôt. Naïfs que nous étions. Monfils remporte les deux sets suivants au terme d’un combat acharné. La nuit sera courte pour les aficionados que nous sommes.

La Monf’ mène 2 sets à 1, et n’a plus qu’à concrétiser dans la quatrième manche. Mais cette logique pourtant implacable n’est pas du tout du goût de Gaël. A la place, il préfère se faire rouster 6-1 et remettre Baez dans le match. Fair-play.

Puis vint alors ce fameux 5e set. Quentin Halys et Grégoire Barrère ont tous deux perdu cette manche décisive un peu plus tôt dans la journée. Les potes ont montré la voie, et Monfils va s’empresser de l’emprunter. Monfils lâche les 4 premiers jeux, et Baez obtient une balle de 5-0. Mais Gaël tient à sauver l’honneur et ne pas faire Fanny dans cet ultime set, alors grâce à ses glissades dont il a le secret, il remporte sa mise en jeu. Comme “heureux” de ne pas finir sur une bulle. Mais ce qu’il ne savait pas, c’est que ce petit “exploit” allait se transformer en affront total pour notre fédé.

Jeu après jeu, service après service, le Français remonte sur l’Argentin. Ce scénario ne vous rappelle rien ?

From 0-4 to 5-5. Après une telle remontada, le moment est alors idéal pour se faire breaker. Mais alors que nous pensons vivre un éternel recommencement avec les joueurs français, la Monf’ renie nos valeurs. Un débreak dans la foulée, suivi d’un nouveau break sur Baez. Monfils passe en tête pour la première fois du set à 6-5. Le timing de vautour. Vous imaginez la suite : des lignes touchées sur chacune de ses frappes, un plongeon-demi-volée-amorti pour se donner une balle de match, et un passing qui touche la bande du filet pour mourir dans le rectangle de Baez. La totale.

Monfils n’est pas humain. Mais nous non plus pour nous infliger cette dramaturgie.

“Je n’avais pas envie de prendre 6-0 au cinquième, il n’y a que Murray qui me l’a foutu” G. Monfils

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