La fin de saison monumentale du Botafogo de Textor


John Textor

L’Olympique Lyonnais n’est pas le seul chef-d’œuvre de la galaxie Textor. En effet, le propriétaire américain est en train de frapper (très) fort au Brésil. Sa victime cette fois-ci ? Botafogo.

Champion du Brésil en 1968 et 1995, Botafogo pensait que la saison 2023 sacrerait le club pour la troisième fois de son histoire. Mais au lieu de profiter des derniers mois de compétition sans aucune pression, l’équipe basée à Rio de Janeiro s’inflige un coup de stress monumental. Retour sur cette fin de saison majuscule du club de John Textor, dont la connaissance fine du football n’est plus à démontrer.

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Un début de saison écœurant pour les adversaires

Le début de saison de Botafogo est à ne montrer dans aucune école de foot en France. Cinq victoires lors des cinq premières journées, et un statut de leader incontesté. Bref, une trajectoire à l’opposé de celle de l’OL pour John Textor. Pire encore, au soir de la 27e journée, Botafogo possède 12 points d’avance sur le second. Autant de suspense que pour le championnat du monde de Formule 1. De quoi susciter aux fans suffisamment de confiance pour commencer à célébrer le titre dès le mois de septembre, à deux mois du terme. Le début de la fin pour eux.

Avec la meilleure attaque et la meilleure défense de la ligue, le club de John Textor terrifie chacun de ses adversaires. Mais ce sont bientôt ses propres supporters qui vont l’être. Botafogo enchaîne les contre-performances, et voit ses principaux concurrents se rapprocher au classement. A tel point que John Textor décide de limoger son coach au début du mois d’octobre. Ca transpire la sérénité par ici dis donc. En l’espace de 3 semaines, Textor aura donc mis à la porte 2 entraîneurs avec Laurent Blanc. Christian Constantin l’a sans doute pris personnellement.

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Botafogo – Palmeiras, un bijou de craquage mental

Dans ce contexte hautement explosif, la réception du dauphin Palmeiras est un choc au sommet. Mais les joueurs de Textor mesurent parfaitement l’importance de la rencontre. Ces derniers mènent 3-0 au bout de 35 minutes seulement. De quoi détourner le regard de la FFL, mais pas pour longtemps.

En effet, l’improbable se produit. Botafogo obtient un pénalty à la 82e minute, et le manque. Derrière, l’irrationnel prend le relai. Dans l’action qui suit, Palmeiras réduit le score (3-2), puis égalise à la 90e minute. Avant de marquer le but de la victoire à la 90+9e minute. Passer de 3-0 à 3-4, alors même que vous jouez le titre, et face à votre principal rival, on touche au génie. Dommage que Botafogo soit basé au Brésil, le timing avec les FFL d’or était pourtant chirurgical.

Et visiblement, cette remontada n’a pas plu au propriétaire américain. Mais alors pas du tout.

Traduction : “Ce n’est pas le carton rouge qui a changé le match, c’est la corruption. C’est du vol. Trouvez-moi Ednaldo (Rodrigues, président de la fédé brésilienne), il doit démissionner demain matin. Ce championnat est une blague. Personne ne mérite ça, ils peuvent m’expulser“. Comme quoi, il n’y a pas que ses joueurs qui ont craqué lors de cette soirée. Si on pensait que John allait calmer le jeu pour éviter une lourde suspension de la fédération, c’était visiblement mal connaître le natif de Kirksville.

“Nous sommes BOTAFOGO. Je suis ici pour mettre le feu” J. Textor

Résultat : 1 mois de suspension pour Textor. Alors même que son équipe est en train de jouer le titre. Vous concèderez que le moment choisi est parfait.

Vers un dénouement made in Textor ?

Quatre jours seulement après la déroute contre Palmeiras, Botafogo pouvait se changer les idées face au Vasco de Gama de Dimitri Payet. Si l’ancien Olympien lutte pour le maintien, cela n’a pas empêché son club de faire tomber Botafogo. Le seul Olympico qu’on a le droit de voir en cette fin d’année.

Pour le grand plaisir des Marseillais bien sûr.

Sur les 10 derniers matchs de championnat, le bilan de Botafogo est juste sublime : 2 victoires, 2 nuls, 6 défaites. 8 points sur 30 possibles. Un vrai parcours de presqu’champion. Au classement, les trois premiers se tiennent désormais en 1 point. A sept journées de la fin, Botafogo ne semble clairement plus avoir l’étoffe d’un champion. Ou comment saboter un début de saison stratosphérique.

Même si le dénouement du championnat brésilien n’est pas encore écrit, cet écroulement n’est pas sans rappeler le début de saison inspirant de l’Olympique Lyonnais. D’autant plus que d’anciens Gones, comme Marçal ou encore Rafael, composent l’effectif de Botafogo. Deux clubs, mais la même passion. Seule ombre au tableau ; l’influence de John Textor dans le monde de la lose ne cesse de croître, et nous fait désormais du tort. Nous devons le reconnaître. Un concurrent qui n’hésite pas à nous grignoter des parts de marché.

Pouvait-on attendre autre chose d’un business man américain en même temps ?

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