JO de Pekin 2022 | Le récap de midi du mercredi 9 février


Chaque jour est une nouvelle découverte. Aujourd’hui, nous sommes en mesure de vous dire que le snowboard cross fait partie des sports des sports les plus injustes. Est-ce pour nous déplaire ? Pas sur.

Snowboard cross – Femmes

Au départ des huitièmes de finale, elles sont 4 Françaises en lice. Pour chaque course, les règles sont simples, claires et limpides : les 2 premières passent à la manche suivante, les 2 autres reprennent le bus.

Pour les huitièmes de finale, Chloé Trespeuch et Julia Pereira de Sousa Mabileau passent sans encombre leur course, sans stress. Les 2 autres – Alexia Queyrel et Manon Petit Lenoir – se retrouvent dans la même course. Si Alexia démarre bien, elle se retrouve avec sa compatriote très rapidement derrière. Et bien souvent, une fois que les positions sont prises, il est difficile de repasser devant. 3e et 4e de leur série. Strike FFL.

En quart de finale, bis repetita pour Chloé et Julia, qui passent sans stress. Pour nous, on commence à suer. Mais la préférée de la FFL dans cette compétition est bien évidemment Charlotte Bankes. Sous le fanion français lors des 2 derniers JO, elle a fait le choix de porter désormais les couleurs britanniques. Alors qu’elle n’avait rien rapporté aux JO sous les couleurs françaises, elle s’envole en tête lors de son quart.

Sauf que, la France, même si tu la quittes, elle t’aime toujours. Et les valeurs nationales restent dans le cœur de Charlotte, qui se fait griller sur la toute fin de sa course. 

Place donc aux demi-finales. Toujours sans stress, Chloe Trespeuch s’en va reproduire sa routine du jour: la qualif en stress. C’est-à-dire, soit une médaille, soit la plus belle des presqu’médailles en perspective. 

Mais le moment le plus FFL de cette journée aura lieu lors de l’autre demie. Alors que Julia Pereira de Sousa Mabileau gère trankilou bilou sa manche, l’Australienne Belle Brockhoff lui fait le coup qui fait criser dans la queue du tire-fesses. Elle met sa planche sur la planche de la Française, qui finit la tête dans la neige et voit les autres filer.

 

Et pas d’arbitrage vidéo ici, l’injustice fait partie intégrante de la discipline. La médaillée d’Argent à Pyeongchang ne rééditera pas sa trahison cette année. Dévastée, elle sera consolée par ses concurrentes dès l’arrivée. Un bourreau qui sèche les larmes de sa victime, elle est là la beauté de ce sport.

Elle ira d’ailleurs chercher la 5e place dans la “petite finale”, sans réelle concurrence. 

En finale, pas de drama. L’Australienne restant de toute manière bien au chaud à la 4e place, en espérant faire une Bradbury à son tour. En vain. Devant, la vétérante Lindsey Jacobellis s’imposera en ne lâchant jamais la tête. Manque de panache cependant, elle ne tentera pas de grab lors de son dernier saut. Les traditions se perdent. 

Chloé Trespeuch perpétuera elle la tradition de la seconde place lors de ces JO. Première nation des médailles d’argent. Poulidor un jour, Poulidor toujours.

Combiné Nordique Gundersen Petit Tremplin – Hommes

Le combiné nordique fait partie de ces disciplines des JO d’hiver où il faut faire des recherches approfondies pour bien comprendre le déroulé de l’épreuve. En même temps, associer un saut à ski avec du ski de fond, il fallait y penser. 

Si Matteo Baud est parvenu à tirer son épingle du jeu en réalisant le 12e meilleur temps de la première manche avec un saut à 97,5 mètres, un autre Français l’accompagnera pour l’épreuve du ski de fond, en la personne de Laurent Muhlethaler. Par contre s’il pouvait trouver le moyen de se retirer de la compétition ça serait cool, on flemme de devoir passer encore 45 minutes à écrire son blaze sans faute d’orthographe.

Mais la masterclass revient à Antoine Gérard. Le Vosgien a réussi ce que tout athlète du combiné nordique rêve de réaliser un jour en carrière : se faire disqualifier pour avoir déchiré sa combi lors de son saut. Vous en rêviez, Antoine Gérard l’a fait.

Espérons que le ski de fond nous réserve un autre moment d’anthologie comme celui-là. Mais avec nos Français, nous. savons que nous pouvons compter sur eux.

Antoine